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Listen to your heart


Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

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ecole chair

sens-interdit ecole chair


L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

ecoledelachair-15-01

Tu me voulais tienne, je me suis voulue soumise

Par Marie Panon

Cliquez, judicieusement...

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expos

vins-ici-ailleurs

30 December 2015 par Christian Duteil
2015-12-30-17-06-11

 

La Meilleure Pub au monde


Regardez, c'est génial

carte2France

Diabète Mag N°17

Le N°17, Vient de paraître
Chez votre Marchand de Journaux

Codif : L13013

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Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

Au sommaire vous trouverez :

- Diabète : la fin d’un mythe

- Cholestérol - Diabète et les margarines

- Le Chrome limite de stockage des sucres

- Les complications du Diabète

- seul face à un infarctus

– comprendre l’anévrisme

- l’utilisation de la «metformine»

- Le matériel de sport au domicile

- Desserts allégés

- Gros dossier: Mincir de plaisir, des menus type.

- Quiches light – sauces allégées – saveurs de la mer 

- le lait végétal – les confipotes à faire

Nutrition :

-       le foie, source de fer – tout sur la moutarde

-       Fruits et légumes d’automne

-       Les vertus des baies de Goji

Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

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Actu nananews.fr

Isabelle Eberhardt, L’amazone du désert

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Isabelle Eberhardt,

L’amazone du désert (1877-1904)

“J’écris comme j’aime....”

 

« Moi, à qui le paisible bonheur dans une ville d’Europe ne suffira jamais, j’ai conçu le projet hardi, pour moi réalisable, de m’établir au désert et d’y chercher à la fois la paix et les aventures, choses conciliables avec mon étrange nature. » Isabelle Eberhardt.

 

 

La fin de mademoiselle

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mademoiselle

Ne m'appelez plus "mademoiselle ! "

C'est est fini du "vous êtes sympatique mademoiselle".

Vous vous contenterez désormais de "Madame", plus stricte, plus respectueux et moins discriminatoire.... il en a été décidé ainsi par la justice... Sur tous les documents officiels la case "mademoiselle" sera supprimée.

Il n'empêche que certains d'entre-nous continuerons à appeler un "chat un chat" et une jeune fille "mademoiselle" .

A bon entendeur... 

 

Colette Coppack, Prêtresse des oliviers

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Colette Coppack  Prêtresse des oliviers

 

Pour pénétrer dans l’univers de Colette Coppack, on doit laisser à la porte ses certitudes et son cartésianisme. Il faut se faire petit enfant et croire encore aux fées, aux lutins, aux elfes et autres petits êtres élémentaires. Et si on parvient à ce retour à l’innocence enfantine, peut-être même pourra-t-on en apercevoir…

« Mais, dit Colette Coppack, est-ce bien nécessaire de voir ? Ne suffit-il pas de croire ? » Le panache de la foi…

 

Cette semaine, je vous emmène chez une femme qui parle aux arbres, et plus particulièrement aux oliviers. Non seulement elle leur parle, mais elle les soigne et les guérit …

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Colette Coppack est une belle femme, ardente, en pleine maturité. Elle porte sa chevelure blanche comme une crinière. Née sous le signe du lion, elle en a les caractéristiques : elle ensoleille la vie.

 

Sa maison toute blanche et bleue, à la construction de laquelle elle a activement participé, campant dans sa caravane pendant cinq ans, est à plusieurs niveaux, s’adaptant aux accidents du terrain pentus.

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Elle m’invite aussitôt à passer sur sa terrasse à laquelle s’agrippe un magnifique bougainvillier pourpre. La vue plonge vers la mer. À flanc de colline, dévalant vers la Méditerranée, ils sont quatre-vingt-trois oliviers plus un (une erreur de comptage a fait que deux oliviers portent le même numéro) aux frondaisons luxuriantes. Nous sommes à Evangelismos, près de Méthoni dans le sud du Péloponnèse en Grèce. Colette Coppack vit là depuis 1998, en alternance avec son domicile dans l’Allier. Elle y cultive des olives dont elle fabrique une huile très pure :

 

« Quand nous sommes arrivés, Brian et moi, sur ce terrain de 5 000m², les oliviers étaient chétifs, asphyxiés. Très mal en point. Comme ceux jouxtant notre parcelle. Alors j’ai commencé à leur apporter des soins biodynamiques. »

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Elle précise devant mon regard interrogateur :

« L’agriculture biodynamique va au-delà de ce que la seule culture biologique propose : elle assure la santé du sol et des plantes pour nous procurer une alimentation saine, à nous et aux bêtes. Elle se base sur la compréhension des lois du " vivant " acquise par une vision qualitative/globale de la nature. En fait, la nature est actuellement tellement dégradée qu’elle n’est plus capable de se guérir elle-même. Il est nécessaire de redonner au sol sa vitalité féconde qui est indispensable à la santé des plantes, des animaux et des humains grâce à des procédés  "thérapeutiques". La biodynamie est un concept qui tient autant de la philosophie et de l'ésotérisme que de la biologie végétale et de la pédologie. Elle s'inscrit dans une certaine conception de la Vie. »

 

De tout temps Colette a pratiqué d’instinct l’agriculture naturelle. C’est en abordant l’anthroposophie avec l’école Waldorf ¹ qu’elle a découvert la biodynamie. Le regard brillant, elle contemple « ses » oliviers et me dit, mi-provocatrice, mi-sérieuse :

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« Toute maison, tout arbre, toute brindille, toute la nature en fait possède ses propres esprits. Ce sont des  "petits êtres" qui travaillent sans relâche à réparer ce que nous abîmonsJe leur apporte mon assistance en préparant la nourriture appropriée aux plantes… »

 

Quand vous entendez cela pour la première fois, vous regardez attentivement votre interlocutrice. Se moque-t-elle de moi, peut-on légitimement se demander. Elle vous observe avec une lueur de malice au fond des yeux mais elle ne plaisante pas. Elle y croit vraiment. Alors vous vous embarquez pour un grand voyage, emporté par le récit de sa vie.

 

Tout a commencé quand Colette était une petite fille, vivant en Alsace. Son plus lointain souvenir remonte à la maison de son grand-père :

« Quand je rentrais chez lui, je voyais un cadre immense avec la Cène. Je le trouvais si beau ! Et puis il y avait un petit chien de Poméranie… Est-ce pour cela  que j’associe toujours foi et protection des animaux ? (Elle est membre de la fondation Brigitte Bardot, entre autre, ndlr) »

 

Colette va à l’école des « bonnes sœurs en cornette » :

« Elles nous enseignaient la vie de Jésus mais elles n’étaient pas très gentilles.... Il fallait retenir les phrases du sermon du dimanche, ce qui me terrorisait. Mais j’adorais les processions, les pétales de rose et puis j’aimais jouer avec le chien du curé. Plus tard, j’ai dû me débarrasser de tout ça mais cela a été une base. Je ressentais le besoin d’autre chose. A la semaine sainte, nous allions aux offices. Quand tout le monde avait quitté l’église, je soulevais le voile violet qui recouvrait le crucifix, je l’embrassais et je disais : " Cette année, tu vas te sauver, dis ! " Je ne voulais pas qu’il meure… Les sœurs étaient particulièrement méchantes avec deux petites filles protestantes. Je ne comprenais pas cette injustice puisque Jésus est bon… Plus tard, on a vécu à Pau. La messe était obligatoire. Mais j’aimais quand même le dimanche, parce qu’on s’habillait bien et qu’on avait un bon repas ce jour-là.

J’allais dans les cimetières. Je m’asseyais sur les tombes d’enfants et je leur parlais. A 18 ans, je me suis éloignée de la religion et des rites. Je trouvais le divin dans la nature, parmi les plantes et les bêtes mais pas dans les églises. Pourtant, je priais toujours avant de m’endormir et chaque fois que quelque chose de bon survenait dans ma vie, instinctivement je disais " merci "vers le ciel.

Et puis à 21 ans, je suis partie en Angleterre. »

 

Colette rencontre son futur mari à Londres où elle est au-pair. Brian est géologue et athée. Elle insiste pour avoir une bénédiction religieuse lors de leur mariage et fait baptiser leur premier enfant :

« J’avais envie de transmettre la foi à mon fils, mais sans les dogmes qui enferment. Il y avait, enracinée en moi, cette foi en un dieu. Mais je sentais qu’il fallait chercher. Je n’admettais pas cette échappatoire : " C’est un mystère " et je trouvais les rituels catholiques vides de sens. »

 

Parallèlement à sa vie de femme et de mère au foyer, Colette jardine. Le contact avec la terre et les plantes lui est indispensable. Mais en l’absence de son mari qui part souvent en déplacement, elle se sent très seule.

Face à l’absence de relations sociales, l’ancienne citadine qui aimait tant faire la fête avec ses amis palois, n’a qu’un recours : le ciel ! Qu’y a-t-il derrière ce que l’on voit ? Et y a-t-il quelque chose ?

Pour tromper son ennui, Colette va chercher, empruntant temporairement diverses voies qui viennent briser ce vide sidéral qui règne dans les Midlands où la famille s’est installée :

 

« Un après midi, j’ai pris les enfants et les chiens et je suis allée faire le tour de toutes les maisons du voisinage pour me présenter et proposer qu’on se regroupe pour « faire quelque chose ». Personne ne m’a invitée à rentrer, pas une seule tasse de thé ne m’a été proposée… Le fait que je sois française ne devait pas être à mon avantage ! Finalement, deux femmes ont été intéressées par des échanges de baby-sitting. C’est après cette démarche que quelqu’un m’a remarquée et de fil en aiguilles, je suis rentrée en relation avec celle qui deviendra une amie, Marie-Claire, de quinze ans mon aînée : elle était à l’école Waldorf. Je n’en avais jamais entendu parler. L’école avait besoin d’un professeur de français. De mon côté, je cherchais une activité pour rompre avec la grisaille de mes journées. Et aussi pour mettre un peu de beurre dans les épinards ! Mais je n’avais aucune compétence pédagogique. On m’a dit : vous savez chanter ? Ça, je savais et j’aimais. C’est comme cela que j’ai mis les pieds dans ce monde, ignorant que j’y trouverais ce que j’avais cherché depuis toujours : une spiritualité qui m’explique tout. C’était en octobre 1975. Je pensais avoir seulement trouvé une activité lucrative et sympa. Je ne savais pas que non seulement je ne gagnerais pas d’argent mais que j’allais donner beaucoup de mon temps ! »

 

Quand elle rencontre ses élèves, elle est frappée par le calme qui émane de ces jeunes enfants :

« C’était tous des artistes ! Je me suis passionnée pour ce qu’ils faisaient. J’ai voulu très vite mettre mes enfants à Waldorf mais Brian a fait de la résistance. Marie-Claire et son mari sont venus passer une soirée chez nous. A un moment John a dit à Brian en lui montrant les fossiles : « et ça, c’est quoi ? » Et il a ajouté : " Vous savez tant de choses et vous ignorez l’essentiel ! " ça a été le déclic pour Brian. Il est venu à l’école, a vu les ados, a ressenti le climat harmonieux. Il a discuté avec des ouvriers qui tenaient un chantier dans l’école et ceux-ci lui ont dit qu’ils n’avaient jamais eu de soucis avec les enfants et qu’ils semblaient heureux.

Au début, nous nous sommes un peu plus impliqués dans l’école mais je restais prudente, je ne voulais pas adhérer aux fêtes comme Noël. J’avais peur des enfermements. Marie-Claire me dit que tout était rituel dans la vie, comme se brosser les dents, par exemple. »

 

Colette emprunte un livre à la bibliothèque, un petit livre sur l’école Waldorf écrit par Eileen Hutchins. Cette lecture lui ouvre les yeux. Et l’esprit. Elle fait alors des rencontres formatrices et finalement adhère aux rituels de l’anthroposophie :

 

« Parce qu’ils ont un fondement logique : les rites anthroposophiques ont tous une explication philosophique et spirituelle. Quant à Brian, il a réfléchi. Il s’est ouvert à la spiritualité par la philosophie et le cheminement intellectuel.

Ce n’est pas juste une croyance : on doit le chercher en soi, le développer et on ne finit jamais. On suit toujours des sessions, des conférences, on lit… »

 

Colette enseignera à Dudley pendant plusieurs années, puis trop nostalgique de la vie française, elle convainc son mari de venir s’établir en France avec un seul impératif : résider près d’un centre Waldorf.

Il y en a un dans l’Allier. C’est donc là que la famille s’établit en 1984, sur un domaine qui prendra beaucoup de son énergie, un lieu splendide – Bouquetraud – où elle gère des gîtes et cultive seule un grand jardin potager. Pendant quinze ans. Pendant ce temps, Brian fait le va vient entre la France et l’Angleterre.

« Quand j’ai fait mon jardin, j’ai entendu parler de la biodynamie. J’avais commencé par faire un compost. Je savais que certaines préparations aidaient à mieux le désintégrer. J’entendais parler de silice, de cornes de vaches remplies de bouse… mais sans plus.

Je parlais à mes plantes comme j’ai toujours parlé aux arbres, je sens de tout temps un lien vivant avec la nature. C’est là que quelqu’un m’a montré ce qu’il faisait avec son compost. J’ai appris à l’utiliser avec un calendrier spécial qui tient compte de la lune mais aussi des planètes. J’ai compris que la terre respire, qu’elle est vivante, que nous sommes tous issus d’elle. »

Alors Colette, à son tour, élabore de la bouse de corne (dite « 500 »), une préparation qui occupe une place primordiale car elle s’adresse au sol et à la plante, l’aide à mieux développer son système racinaire et végétatif. Il faut des cornes intactes et des bouses fraîches provenant de vaches gestantes.

« De plus en plus de viticulteurs utilisent ce procédé plus économique et plus efficaces  que les produits phytosanitaires ! On enfouit la corne remplie de bouse dans la terre, à la St Michel pour que les forces de l’hiver travaillent dessus et on la récupère à la St-Jean : ça ressemble alors à de l’argile. On en fait une poudre que l’on va dynamiser pour laisser entrer l’air et provoquer ce qu’on appelle un chaos. On fait cela au coucher du soleil. C’est un puissant édificateur de la structure du sol qui favorise l’activité microbienne et la formation d’humus ainsi que la croissance des racines et leur développement en profondeur. Pour un hectare, il suffit d’un gramme de poudre qu’on met dans de l’eau pure tiède, de pluie en général, une eau qui a bu le soleil. Pour dynamiser, on brasse l’eau selon un mouvement en spirale que l'on inverse soudainement à plusieurs reprises. C’est ce qui provoque le chaos. En une heure de brassage, la préparation est "dynamisée". Elle est ensuite appliquée (sur le sol, pelouse, fleurs, etc.) lors des jours "favorables" définis par le calendrier des semis réalisé par Maria et Matthias Thun d’après des recherches et expériences réalisées depuis cinquante ans, mettant en parallèle la position des planètes et les différentes phases de développement de la plante. Quand tu soignes ainsi tes cultures, que ce soit la vigne, les oliviers, et autres, tu es en liaison avec les êtres élémentaires – gnomes, elfes, lutins, ondines, etc. mais aussi avec le cosmos. Et il y a les phases de la terre à respecter : midi, 15 heures (là, elle dort), etc. »

Elle m’explique : chaque jour, la Terre fait un tour complet sur elle-même. Cette rotation a une conséquence importante. Vu de la Terre, le Soleil et toutes les planètes, la Lune en particulier, se lèvent à l’Est et se couchent à l’Ouest. Ce rythme quotidien de respiration de la Terre avec le Soleil a une grande importance en agriculture biodynamique : chaque matin est une sorte de printemps miniature et chaque après-midi, une sorte d’automne miniature. Elle poursuit sa leçon de biodynamie qui lui a servi à sauver ses oliviers :

« On fait de même avec la silice. Mais ce n’est pas dans le même but. C’est une « pulvérisation lumière ». Non seulement elle renforce la lumière solaire, mais elle permet une meilleure relation avec la périphérie cosmique, avec le cosmos tout entier. Il faut un quartz très pur, le réduire en poudre très fine. Tu mélanges cette farine de quartz qu’on appelle la silice, à de l’eau de pluie et tu brasses comme pour la bouse de corne. Mais là, on le fait au lever du soleil, pendant une heure aussi, d’un côté puis de l’autre. Au bout d’un moment, tu ne sens plus la fatigue ; tu es en osmose avec la nature. Ça fait un bien fou ! Cette préparation est essentielle pour la structuration interne des plantes et pour leur développement. Elle favorise la résistance aux maladies et a bien sûr une incidence sur la production des olives, pour ce qui me concerne… Ensuite, je pulvérise à haute pression, comme un fin brouillard, dirigé vers le haut pour retomber sur le feuillage. Je dois le faire avant 8 heures du matin, au plus près du lever du soleil (mais pas avant celui-ci), par un matin de préférence ensoleillé avec pas ou peu de vent. Quand on dynamise l’eau avec la silice, on attrape la lumière spirituelle pour la faire rayonner partout ensuite. »

Elle ajoute :

«  Cela aide les ondines qui s’occupent de la tige tandis que les sylphes prennent soins des pétales… La biodynamie, c’est la spiritualité de façon concrète. En Israël, des choses magnifiques ont été réalisées grâce à la biodynamie. On se place en synergie avec l’univers… Ce sont les plantes qui demandent. Quand je pars et quand je reviens, je fais une offrande. Les petits êtres élémentaires, je les côtoie au quotidien. Ils sont partout et quand tu commences à entrer en communication avec eux, ils se manifestent beaucoup ! »

Et puis, la Grèce

 

« Nous y sommes venus une première fois en vacances, l’été 1994. Nos premières vacances. Nous fêtions nos 25 ans de mariage. C’est à Delphes que les oliviers sont entrés dans mon cœur. Une mer d’oliviers, puis à Epidaure. Brian m’a appris que la distance entre Delphes, Epidaure et l’Acropole formait un triangle isocèle parfait. Il en résulte une harmonie que nous ressentons. Quand nous avons repris le bateau pour partir, j’ai pleuré comme si je quittais ma terre natale. On y est revenu plusieurs fois. Et puis en 1998, on a trouvé ce terrain à Evangelismos. Nous avions vendu Bouquetraud, l’école dans laquelle je m’étais tant investie pendant des années, c’était fini. Je n’avais plus rien. Que ces oliviers malades. En fait, j’ai trouvé là mon lieu de guérison.

On est restés dans la caravane, on avait une citerne pour l’eau. Je me suis mise à planter. J’ai expérimenté des semis. La terre était sèche, sans humus, que du grès très dur. Aucun compost possible malgré les feuilles des oliviers. Après tant de traitements phyto, le sol était devenu stérile. Les arbres n’avaient vraiment pas l’air heureux !

Quand j’ai commencé les traitements à la silice, je pouvais sentir la joie des petits êtres élémentaires qui n’arrivaient plus à réparer les ravages des pesticides et autres abjections infligées.

En vaporisant mes arbres, il y a de la silice qui a atteint les arbres voisins… et ça se voit aujourd’hui !

Au début les Grecs se moquaient de moi, ils n’y croyaient pas un instant.

La première année, aucune olive à récolter. La 2e année, on a eu 200 kg d’olives. Au moulin j’ai demandé la faveur qu’on ne mélange pas mes olives à celles qui étaient traitées. La 3e année, on a eu un meilleur rendement.

Les voisins viennent voir, incrédules mais ébranlés : mes oliviers sont devenus pleins de vigueur. Ils sont guéris. Il y a même de l’herbe qui a poussé ! Je fais de l’engrais vert avec mes tontes ! J’ai fait des terrasses autour de chaque arbre. Il y a 800 m de dénivellation. Les autres cultivateurs traitent de 3 à 5 fois en phyto !

Pour obtenir le label biodynamique je dois passer 3 fois la silice.

Je parle à chaque olivier quand je passe la silice, je touche les troncs. Je mets les feuilles abimées dans un bocal et je les laisse pourrir puis je les dynamise dix fois leur volume et je pulvérise sur l’arbre malade et ça marche (traitement homéopathique).

L’hiver dernier, ils m’ont donné 583 litres d’huile ! Les paysans ne rient plus : ″vous ne mettez vraiment rien″, ils me disent. Au moulin, les vieux appellent les autres et disent : ″regardez les olives comme elles sont belles !″

Depuis l’an dernier, le moulin s’est mis au bio ! C’est dur pour eux. Le gouvernement a été sordide : ils ont 2€ pour 1 litre d’huile. Ils font travailler des ouvriers venus du Bengladesh ou d’Albanie pour 10€ la journée !! Moi je donne 50€ pour ramasser les olives. Bien sûr on me critique… Mais ceux qui viennent travailler, ils voient la différence en production, en beauté et la qualité de la terre … !!

Maintenant, je suis très fatiguée. Je veux vendre, la maison et l’oliveraie mais à des gens qui seront bio au moins. Le prix ne sera pas excessif… L’essentiel c’est de trouver les ″right persons″ !»

 

Nous avons fait un tour dans l’oliveraie et puis avant de m’en repartir, Colette m’offre de l’ouzo avec ses olives qui sont vraiment très goûteuses…

Et je pars, un rêve en tête…

 

Par Mahia Alonso

 

 

Ecole Waldorf : L'établissement recherche une pleine autonomie tant au plan de la pédagogie qu'à celui des programmes. Il s'astreint cependant à rejoindre des paliers de convergence avec les programmes de l'Education nationale de façon à permettre la mobilité des élèves qui la souhaitent. L'objectif poursuivi est l'épanouissement aussi large que possible de toutes les potentialités, intellectuelles, artistiques, manuelles, corporelles de l'élève. Il n'y a donc pas d'orientation précoce en cours de scolarité. Tous les élèves, quelles que soient leurs capacités, poursuivent ensemble leur scolarité jusqu'à 17 ans. A partir de la seconde, des enseignements optionnels sont offerts aux élèves qui se préparent aux examens.

Anthroposophie : Courant de pensée et de spiritualité créé au début du XXe siècle par Rudolf Steiner, une science de l'esprit, une tentative d'étudier, d'éprouver et de décrire des phénomènes spirituels avec la même précision et clarté avec lesquelles la science étudie et décrit le monde physique. L'usage du terme « science » appliqué à cette démarche est toutefois contesté par certaines conceptions plus classiques de la méthode scientifique.

Sources http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_Steiner-Waldorf

http://www.steiner-waldorf.org/pedagogie_steiner/principes.html

http://www.20dalsace.com/pages/biodynamie.htm

 

 

 

La philosophie des médias

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La philosophie des médias

Christian Duteil

 

Paradoxe de la société du spectacle : le message «publiciste » cher à la communication qui s’est emparée du concept cher au philosophe pour mieux le manipuler et le galvauder, repose rarement sur une idée et encore moins sur une constellation d’idées. Plus il est pauvre de contenu, plus il va toucher la masse, gagner en expansion, infiltrer le système de communication, « faire un tabac » comme on dit.

Loin de penser, l’interprétation d’un message nous conduit à une opinion commune et conforte le plus grand nombre dans le flou artistique de ses préjugés gloutons. C’est ce qui s’est passé, par exemple, avec le slogan, très peu politique en 1995, de Jacques Chirac « Manger des pommes » repris par la station Europe 1. Et la rose socialiste n’avait guère constitué un préalable plus digne de pensée en 1981 malgré le faste cérémonial du Panthéon. Comme d’ailleurs le slogan de la « France forte » de Giscard repris par le candidat président en 2012 . Car, on oublie que la densité du contenu d’un message est sans doute inversement proportionnelle à sa diffusion.

 

L’efficacité de la communication n’est pas toujours compatible avec la pensée, avec la méditation, avec des questions concernant la valeur de l’objet signifié. Dans l’ordre de la communication fort concurrentiel qu’il ne faut pas confondre avec le monde de l’information, la valeur du contenu n’est jamais mise (ou remise) en question. Le système d’interprétation est ici soumis aux lois du marché qui décident du sens de toute chose en fonction de sa valeur d’échange.

Au contraire, la philosophie ne s’appuie pas du tout sur le même type d’échanges ni le même système d’interprétation. Elle ne transmet guère de messages, elle cherche plutôt à valider des idées et à forger des concepts. Penser, pour elle, c’est prendre le temps, s’installer dans le silence de la méditation, sonder toutes les perspectives, toutes les orientations en suivant un mode d’exploration minutieux qui exclut « la dictature de l’instant ». Elle induit, en cela, un usage du langage très différent  et un autre rapport aux temporalités.

 C’est pourquoi, la philosophie, à la télévision, même sur des chaînes spécialisées ou thématiques, ne cherchera pas l’exploit et la surenchère ! Le philosophe met en effet en œuvre une pensée qui résiste à ce mode d’échange où c’est le regard qui en impose. Penser est plutôt un acte de retrait et de résistance. Résistance aux lieux communs, aux opinions toutes faites, aux messages faciles et prétentieux qui n’interrogent jamais leur bien fondé et ne se mettent jamais en question.

Le philosophe est bien sûr l’ennemi du marketing, un ennemi des stratégies de communication et des réponses morales que soulève une question et pour lesquelles on requiert plutôt l’autorité feinte du psychologue et/ou du sociologue. Depuis Platon, elle lutte contre les sophistes et les nouveaux sophistes sont aujourd’hui innombrables. Le nouveau sophiste, c’est peut-être l’attaché de communication des "Hommes de l'ombre" qui fait négoce de l’idée en vantant des solutions attractives avant même d’avoir évalué l’idée elle-même, de savoir si elle s’impose ou non. On peut manger des pommes ou distribuer des roses comme l’ont fait des militants socialistes dimanche dernier au marché de Neuilly sur Seine, en plein Sarkoland mais est-ce là la bonne attitude et la réponse adéquate pour donner du sens à la pratique politique ? Penser, ce n’est pas la recherche d’une réponse de ce genre même dans notre société de spectacle !

Car si la pensée est une recherche de sens, cela ne veut pas dire qu’elle se soumet au bon sens, à ce que tout le monde partage comme étant digne de sens. Le philosophe se méfie du consensus des préjugés et des présupposés du café du commerce qui fleurent bon le populisme et la démagogie. L’intellectuel au risque de passer pour un aristocrate de la culture (à ne pas confondre avec civilisation !) s’arrête souvent à des questions incongrues et difficiles, joue avec brio avec les paradoxes et les oxymores. Il va jusqu'à la limite du sens, intervient sur la structure métalinguistique de ce qui se dit et interprète pour créer de nouveaux concepts.« Le philosophe s’intéresse parfois à des choses apparemment insensées comme celle de savoir si Socrate assis est le même que Socrate debout. Au mieux, il apparaît pour le vulgaire comme un original en voie de disparition, au pire comme le fou du roi nu sur l’échiquier du monde, alors qu’il veut signifier simplement par là qu’on ne peut penser que debout, c'est-à-dire libre.

 Christian Duteil.

 

Magnifique Poème de M.Niemöller

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Le poème de Martin Niemöller

Proposé par Claude Engel


Le poème de Martin Niemöller (1892-1984) tout a fait d'actualité, mérite d'être rappelé, et une ou deux minutes d'attention, pour être lu, ainsi que ce qui suit :

 

Un  homme dont la famille faisait partie de l'aristocratie allemande avant la  seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de propriétés.

Quand on lui demandait combien d'Allemands étaient de véritables  nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du  fanatisme. «Peu de gens sont de vrais nazis » disait-il, « mais nombreux sont  ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus  nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention. J'étais l'un de  ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés.  Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu  toute liberté de manoeuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille perdit tout. Je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes  usines. »


Aujourd'hui,  des « experts » et des « têtes bien pensantes », ne cessent de nous répéter  que l'Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans  ne désire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée. C'est une baudruche dénuée de sens,  destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du  fanatisme qui envahit la Terre au nom de l'Islam. Le fait est, que les  fanatiques gouvernent l'Islam, actuellement. Ce sont les fanatiques qui  paradent. Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits  armés de par le monde. Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement  les Chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l'Afrique et mettent peu  à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique. Ce sont  les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les  crimes d'honneur. Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des  mosquées, l'une après l'autre. Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels. La  réalité, brutale et quantifiable, est que la «majorité pacifique », la «majorité silencieuse » y est étrangère et se terre.


La  Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre  en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre  d'environ vingt millions de personnes. La majorité pacifique n'était pas  concernée.
 L'immense  population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois  réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de  personnes.
 Le Japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n'était pas un belliciste  sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l'Asie du Sud-est,  de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l'abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d'épée, de pelle ou de baïonnette.
 Et  qui peut oublier le Rwanda qui s'effondra dans une boucherie ? N'aurait-on pu  dire que la majorité des Rwandais était pour « la Paix et l'Amour ? »

Les  leçons de l'Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à  côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées: les musulmans  pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.
 Les  musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s'ils ne réagissent pas, parce  que, comme mon ami allemand, ils s'éveilleront un jour pour constater qu'ils  sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura  commencé.


Les  Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes,  les Albanais, les Afghans, les Iraqiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens,  tous amoureux de la Paix, et beaucoup d'autres peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n'a pas réagi avant qu'il ne soit trop tard.
 Quant  à nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe  important pour notre mode de vie : les fanatiques.


 

Poème de Martin Niemöller

Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les Catholiques,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester. 

Martin Niemöller (14 janvier 1892 - 6 mars 1984) est un pasteur et théologien allemand. Il combat lors de la Première Guerre mondiale. Après celle-ci, bouleversé par les horreurs qu’il a vécu, il s’oriente vers la théologie et devient pasteur. Il admire le régime hitlérien à ses débuts, mais quand celui-ci veut soumettre l’église allemande, Martin Niemöller demande à tous les pasteurs qui ne veulent pas accepter l’idéologie nazie de se rassembler afin de créer le Pfarrernotbund (Ligue d’urgence des pasteurs). Cette organisation respecte et défend la profession de foi de l’Église Réformée et les principes de tolérance de la Bible. À la fin de 1933, six mille pasteurs (plus d’un tiers des pasteurs protestants) ont rejoint l’organisation. Le Pfarrernotbund reçoit également le soutien de protestants de l’étranger. L’organisation adresse alors au synode une lettre dénonçant les persécutions dont sont victimes les juifs et les pasteurs qui ne veulent pas se plier aux ordres des nazis. En représailles, Martin Niemöller est déchu de ses fonctions de pasteur. La plupart de ses paroissiens lui restant fidèles, il continue d’assurer son ministère. Arrêté en 1937, il est interné au camp de concentration de Sachsenhausen. En 1941 il est transféré au camp de Dachau. Libéré en 1945, il devient militant pacifiste et consacre le reste de sa vie à la reconstruction de l’Église protestante d’Allemagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleur de Cactus disparait

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Sophie Desmarets_de_Fallois

 

Sophie Desmarets, décède ce lundi 14 Février à l'âge de 89 ans, elle était l'une des actrices les plus rieuses du théâtre français où elle avait longtemps incarné "Fleur de cactus" du tandem Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy.

Son livre "les mémoires de sophie" est toujours disponible, pour tous ceux qui l'ont aimée. 

Editions De Fallois. 


 

Lovaïna Guirao, les parfums de sa vie

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«Le bonheur est un parfum que l'on ne peut verser sur les autres sans en recevoir quelques gouttes.» Saint Augustin.

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En cette période où se fête la Saint-Valentin, je vous propose de rencontrer une jeune créatrice de parfums sur mesure,

Lovaïna Guirao, installée depuis un an et demi à la

Baie de l’Orphelinat, à Nouméa.

Lovaïna Guirao est polynésienne. Elle est née à Tahiti où ses grands-parents partis d’Algérie en 1962 avaient fini par s’installer peu après. Son grand-père, Jean Michel Guirao, était bien connu dans le domaine des lettres en Algérie dans les années cinquante/soixante. Ami des intellectuels de l’époque (Roblès, Camus, Feraoun, Audisio…), il avait fondé à Oran la revue littéraire « Simoun ».

Quand son père, Patrice Guirao, écrivain et parolier à succès a écrit en 1990 « Les Parfums de sa vie » pour son oncle, Art Mengo (frère de sa maman), Lovaïna était encore une enfant. Elle ne savait pas qu’un jour elle deviendrait « nez » à l’école fondée par Guerlain. Quelques années plus tard, à 16 ans, elle découvre sa vocation :

« J'étais partie pour faire astrophysicienne. J'avais l'aspect scientifique mais il me manquait l'aspect créatif et c'est lors d'un heiva – c’est un concours de danse tahitienne-, lorsqu'une cinquantaine de danseuses ont envahi la salle avec leurs couronnes de fleurs que j'ai eu la révélation : c'était dans la parfumerie que je voulais m'orienter. Au départ j’envisageais de m’en tenir au niveau de la matière première, faire des plantations de fleurs de papayer ou de pamplemousse et me spécialiser dans l'extraction d'essences. J'ai donc poursuivi mes études en chimie jusqu'en licence pour pouvoir  rentrer à l'école d’ISIPCA  à Versailles ».

 

Créé en 1970 à l’initiative de Jean-Jacques Guerlain et géré depuis 1984 par la Chambre de commerce et d’industrie de Versailles Val d’Oise/Yvelines, le groupe ISIPCA (Institut supérieur international de la parfumerie, de la cosmétique et de l'aromatique alimentaire) accepte chaque année vingt candidats dans l'option parfumerie. Ceux-ci doivent être titulaires d'un diplôme d'études universitaires générales de chimie ou de biochimie (deux années d'études après le diplôme de fin d'études supérieures). Le cursus de formation est alors de deux ans de cours théoriques alternés de stages pratiques dans des sociétés de parfumerie. Il faudra ensuite faire ses preuves sur le terrain. Le chemin idéal de l'aspirant parfumeur est le suivant : assistant parfumeur, parfumeur junior, parfumeur senior et, enfin, chef parfumeur. Rigueur, esprit scientifique, fantaisie : telles sont les qualités qu'exige le monde du parfum, où les postes sont rares. Il y beaucoup d'appelés et peu d'élus. Lovaïna fait partie des élus.

Une fleur des îles


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Lovaïna grandit dans les îles, véritables paradis fleuris aux nombreuses variétés de fleurs. Tous les jours, les polynésiennes se parent d'au moins une fleur portée à l'oreille ou dans un chignon. D'autres se coiffent de couronnes de fleurs en toute occasion et y ajoutent des colliers pour donner un air de fête à leur tenue. Les fleurs sont aussi un signe de bienvenue, comme le constate le touriste qui arrive à l'aéroport de Faa'a où on lui offre le tiaré traditionnel, fleur blanche au parfum subtil qui rappelle celui du jasmin, devenu un véritable emblème de la Polynésie française. Déjà enfant, Lovaïna jouait avec les fleurs et notamment le tiaré, « fleur de Tahiti » au nom savant de Gardenia taitensis :

« Mon goût pour les senteurs vient effectivement de Tahiti. C'est l'île des parfums, entre les frangipaniers, la fleur de tiaré, l'ylang-ylang... Petite je m'amusais à faire de l'eau parfumée au tiaré, en macérant des fleurs dans de l'eau pendant une journée. »

 

Créer une fragrance originale et précieuse, c’est le rêve de tous les amoureux de parfums. Il faut posséder une sensibilité aux odeurs développée, savoir capter tout ce qui passe à la portée de votre nez, mais pas seulement. A cela, ajouter de la fantaisie et de l’audace et élargir de façon illimitée sa captation sensorielle. Pour s’engager dans cette voie, il faut également être gourmand, c’est une des qualités majeures !

« Les odeurs et le goût sont étroitement liés ! Pourquoi, lorsqu'on a le nez bouché lors d'une grippe ou d'un rhume, les aliments n'ont-ils plus de flaveur ? Quand on s’alimente, les odeurs passent dans le nez par sa partie postérieure (olfaction rétro nasale). Pour faire ce métier, c’est indispensable d’être gourmande et curieuse de découvrir de nouvelles saveurs. »

 

Lovaïna avait une idée très précise de son orientation professionnelle, en entreprenant ses études. Cette fantaisie artistique ajoutée à sa formation scientifique, elle devait en faire son atout premier et c’est ainsi qu’elle s’est spécialisée dans le parfum « sur mesure », non pas pour obéir à la mode actuelle du luxe absolu, mais c’est là véritablement une formule qui correspond à sa personnalité et lui permet de donner libre cours à sa faculté créatrice alliée à son goût de la relation humaine :

« Je ne me retrouvais pas dans la façon de travailler des grandes entreprises, et puis trop de contraintes budgétaires... Tandis qu’avec mon travail en atelier personnalisé… »

 

Car pour être apte à traduire de façon olfactive et sur mesure un caractère, des émotions, une histoire de vie, pour ensuite reconstituer la fragrance unique, quelle mémoire et quelle inventivité ne faut-il pas à la créatrice ! Trier dans les milliers de données inscrites et répertoriées dans son cerveau à partir desquelles, Lovaïna va apporter la touche magique… Pourtant, se remémorer ne suffit pas. Elle décode les odeurs et leur langage : Etes-vous sucré ou poivré ? Attiré par ce qui est floral ou capiteux…? Et ainsi toute une longue série de questionnement, qui ressemble au jeu du portrait chinois à partir duquel elle tisse la trame, renoue les fils sensoriels, se fait elle-même fragrance subtile pour venir au rendez-vous du plus secret de l’autre. Il y a comme une fusion des âmes, fugace, intense, décisive :

« J’aime infiniment le rapport humain du « sur mesure », rencontrer la personne là, dans mon univers dont elle découvre la matière première… »

 

La carte aux senteurs


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Lovaïna va mettre son art de l’écoute et d’alchimiste au service de l’intéressé motivé, lui, par son amour du parfum authentique ; elle va susciter sa confiance pour obtenir ses aveux les plus enfouis et ensuite, avec les ingrédients qu’elle aura patiemment butinés telle une abeille, enfin réaliser le rêve confié avec ce parfum, comme une carte d’identité sensorielle :

« Créer le parfum qui lui ressemble ! C’est chaque fois un challenge : inventer autant d’univers de senteurs que d’individus. Et obtenir son regard heureux en récompense ».

 

Elle ajoute avec une grâce désarmante :

« C’est mon inspiration qui me guide…  »

 

Le souffle créatif. Cela ne s’explique pas. Tout art a ses mystères. Son antre insondable et secret. En sorcière de lumière et de senteurs, Lovaïna associe fleurs et couleurs, tandis que les huiles essentielles deviennent ses notes de musique. Avec le tout, dans son chaudron magique, elle échafaude une symphonie. Musicienne, aquarelliste, elle est tout cela à la fois. Il ne faut surtout pas se tromper ! Et puis tombe le verdict :

«  Je suis heureuse quand on me dit " ah oui ça c'est moi!". »

 

Pas une journée ne ressemble à l’autre. Cette impermanence est propice à sa créativité sans cesse provoquée. Mais une chose est sacrée :

« Pour bien commencer la journée,  un petit déjeuner en amoureux, ça met de bonne humeur, avant d'aller à l'atelier ! »

 

Tout devient possible dans son atelier - La carte aux senteurs - un nom qui ressemble à celle qui a préféré devenir artisane indépendante plutôt que « nez » chez un grand parfumeur :  

«  Là aucune journée ne se ressemble, c'est ce que j'aime. Je peux rencontrer celle ou celui qui est venu pour son parfum sur mesure. Nous avons un assez long entretien pour déterminer ses goûts et sa personnalité. J’apprécie cet instant où la personne se livre, laisse remonter des rêves oubliés. Alors ce sera pour moi le déclic… La rencontre, c’est vraiment un moment important et déterminant pour créer un parfum qui sera unique…»

 

C’est un vaste panel qui s’offre pour conjuguer l’attente de l’autre avec son envie à elle de composer. Ensuite, étudier quel contenant sera le mieux adapté. Tous ces détails comptent pour Lovaïna qui alchimise la beauté en déclinant un raffinement exacerbé. C’est ainsi que les flacons qui vont renfermer des fragrances personnalisées, donc rares, sont réalisés en verre de Murano, en cristal de Paris, façon 18ème :

 « Quand je ne reçois pas, je reste dans mon atelier pour créer soit des parfums pour le corps, soit des parfums d'ambiance avec diffuseurs artisanaux. C’est tout aussi passionnant ! Et puis reste… le reste ! J'ai tout l'aspect communication et compta également à gérer, ou encore le développement de la nouvelle gamme ou de nouveaux produits. L'atelier se trouve sur une route qui longe la mer... avec une magnifique marina. Donc en repartant, j'ai droit au coucher de soleil sauf les grosses journées où je finis à la nuit tombée. »

 

La beauté pittoresque du « Caillou »


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Lovaïna a la grâce et la beauté des filles du sud. Elle a emprunté à ses îles natales du Pacifique une certaine nonchalance extérieure qui s’architecture délicatement avec un tempérament de feu, héritage méditerranéen. Son irréductible amour de la liberté ne peut souffrir l’enfermement des grandes capitales où elle a séjourné pour suivre ses études (Australie, Paris). Alors elle a choisi de venir d’établir sur l’un des lieux les plus beaux au monde, la Nouvelle Calédonie :

« Vivre sur une île, ça permet d'avoir du recul, on est moins atteint par le stress. Mais l'inspiration, je la tiens surtout des rencontres avec les gens. »

Son atelier ouvre sur la baie de l’Orphelinat qui s’est d’abord appelée baie des Anglais, puis baie de La Bayonnaise du nom d’une corvette en service à cette époque en Nouvelle-Calédonie. En I867, elle fut englobée dans la baie des Pêcheurs, tant les deux baies séparées par la pointe Brunelet, qui n’avait pas encore été agrandie, se confondaient. À partir de 1866 et jusqu’en 1884 des orphelines de l’Impératrice sont accueillies en ce lieu sous la direction des sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Au début du XX° siècle, lors d’une épidémie de peste, l’orphelinat est transformé en lazaret. Puis ces mêmes locaux servirent à accueillir les immigrants javanais venus travailler dans les mines.

Entre temps, ce secteur devient le siège de plusieurs activités industrielles.

Le quartier abritera aussi, dans une maison qui existe toujours, une fabrique d’huile et de savon créée par les frères Laubeaux, transformée en 1906 en conserverie de viande pour l’orphelinat. L’arrêt de l’activité industrielle, puis le déplacement vers l’île Nou (Nouville, de nos jours) de l’asile de vieillards comme on l’appelait à l’époque, et du dépôt de l’immigration a permis au quartier de l’Orphelinat de prendre, à partir de 1930, un caractère résidentiel qui n’a cessé de s’affirmer depuis.

Des installations de loisirs sportifs, tels que le port de plaisance, le cercle nautique calédonien (CNC), une galerie commerciale propice au shopping contribuent à l’animation de ce quartier du bord de mer. Le remodelage de la berge et du rond-point de l’Ancre de Marine, tout au facilitant la circulation l’agrémentent d’une promenade comprise dans un vaste projet d’aménagements piétonniers permettant à terme de relier les baies entre-elles et au centre-ville.

« Il n’y a pas une journée sans qu’il n’y ait un beau coucher de soleil, un arbre en fleur. L’environnement alimente l’imaginaire. Et pour moi, l’insularité, la mer, l’horizon sont synonymes de liberté, » dit Patrice Guirao, également installé en Nouvelle–Calédonie pour être plus proche de ses deux filles, Lovaïna et Sydélia, l’aînée, qui écrit des scénarios de dessins animés pour la télévision française. Une prochaine rencontre en perspective…

Par Mahia Alonso pour Nananews.fr

 

 

 

Savoir et connaître

 

L’an dernier à pareille époque, Lovaïna exposait ses créations à la Galerie Reservo’art du Quartier Latin, à Nouméa : Parfums d’amoures. Des parfums spécialement conçus pour la fête des amoureux : Arlequin et Colombine, Roméo et Juliette, Quasimodo et Esmeralda ou encore Bonny and Clyde, c’est par couple que les créations de Lovaïna Guirao ont défilé (un pour Monsieur, un pour Madame). Présentés dans des flacons en provenance de divers horizons (France, Italie, Maroc), ces parfums d’amoures présentaient un large éventail de senteurs, des plus orientales aux plus fleuris, embaumant la galerie d’atmosphères romantiques. Une exposition d’un genre nouveau, à voir, à sentir et à ressentir, seul ou en amoureux. Exposition de l'Artisan Parfumeur Lovaina Guirao "Les couples mythiques"

 

Ateliers olfactifs

Lovaïna propose également des ateliers olfactifs, ainsi celui du samedi 25 février de 10 h à 12 h. Au programme : parcours initiatique au cœur de l’odorat, du goût et du bien-être ; redécouvrir son sens de l’odorat ; dégustations de thés ; réaliser son propre cosmétique à base de thé pour le bain.

 

http://youtu.be/oS9HoL_6q6w (« Les Parfums de sa vie » paroles Patrice Guirao; musique Art Mengo)

 

Infos pratiques 

Adresse :

3 rue Jules Garnier Baie de l'orphelinat, Nouméa, New Caledonia

 

Téléphone : + 687 942331

 

Adresse électronique : This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it "> This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it

Site web : http://www.lacarteauxsenteurs.net


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Plan de rigueur

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Plan de rigueur  

Par Yvan Stefanovitch

 

 

 

Le Sénat a accumulé une cagnotte de 1,3 milliard d’euros, en ne rendant jamais à l’Etat ses excédents budgétaires. En temps de crise, il serait urgent de rembourser cet argent du contribuable.

 

 

Nadine Le Prince

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Nadine Le Prince

Sur la route de la soie

 

«Les grandes villes sont toutes pareilles, l'Inde, la vraie, c’est l'Inde rurale»

Nadine Le prince, artiste peintre, est issue d’une longue lignée d’artistes remontant au XVIe siècle dont le plus illustre Jean-Baptiste Le Prince au XVIIIe siècle fût ami de Diderot et peintre à la Cour de Russie.

 

Jeanne-Marie Leprince de Beaumont

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Jeanne-Marie Leprince de Beaumont 

 

(1711-1780)

 

Pédagogue, journaliste et écrivain, auteur de nombreux contes devenus des classiques de la littérature jeunesse.

 

A la fois innovante, elle introduit l’éducation auprès des jeunes filles, et donc féministe en ce sens, mais également moralisatrice, dans la lignée de ces auteurs féminins qui vont de Mme de Genlis à la comtesse de Ségur, Jeanne-Marie Le Prince allie les connaissances aux principes d’une morale didactique.

 

Inoubliables femmes célèbres

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INOUBLIABLES femmes célèbres


 

par Jean Lattes

 

De Marie-Noël Arras et Janine Lattes

 

Parmi les dernières publications de nos amies des éditions du « Chèvre-feuille Etoilée », un « album » de photographies inédites en noir et blanc : « INOUBLIABLES, Femmes célèbres, par Jean Lattès », comportant une centaine de photos de femmes célèbres photographiées entre 1950 et 1975. Un superbe ouvrage, préfacé par Juliette Greco : « Comme il nous a aimées ! Toutes. Avec une infinie délicatesse, un regard tendre, attentif, bienveillant, amusé parfois. » Ce sont les premiers mots de la Muse de Saint-Germain des Prés, pour exprimer l’émotion suscitée par ce recueil de photographies dans lequel elle figure en fin d’ouvrage.

 

 
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