Éléments incontrôlés par Stéphane Osmont
La décennie 70 : l'effervescence culturelle, la drogue, les maitres à penser, les musiques et les fanzines d'époque, les aspirations utopiques, les illusions généreuses et brouillonnes, la confusion et une soif de violence dont on n'a plus idée aujourd'hui. |
Au début dces années 2000, le narrateur reçoit un appel téléphonique de Fedora, l'amour de sa vie : elle sort d'une prison italienne après vingt années d'incarcération pour terrorisme. Flash back : le narrateur a 8 ans en 1968. Elevé dans une "communauté" libertaire de Montrouge (où il a rencontré pour la première fois Fedora), il traverse 1968 puis la contestation violente des années 70 au sein de la mouvance gauchiste, protégé par une bande de malfrats de quartier dont un ami d'enfance est devenu le chef. Collégien à Henri IV, il s'engage de plus en plus radicalement dans l'"action révolutionnaire". Trotskyste d'abord, il évolue graduellement vers les groupuscules "autonomes". Entraîné en Italie par Fedora, il participe à des braquages, puis devient l'agent de liaison entre la vraie révolution armée transalpine et la scène française de la "comédie révolutionnaire". Il n'évite que de justesse de devenir un meurtrier. En 1981, la victoire socialiste et l'appui moral de Pierre B (Bérégovoy), qu'il connaît depuis son enfance havraise, l'aident à réintégrer la société, alors que ses compagnons tombent un à un dans un sort tragique. Tout y est : l'effervescence culturelle, la drogue, les maitres à penser, les musiques et les fanzines d'époque, les aspirations utopiques, les illusions généreuses et brouillonnes, la confusion et une soif de violence dont on n'a plus idée aujourd'hui. |