Sofie Peeters, caméra cachée et hommes de la rue : chronique du harcèlement quotidien
Sofie Peeters est une étudiante en réalisation qui s’est installée à Bruxelles il y a quelques mois. Pour son film de fin d’année, elle décide de réaliser un documentaire sur le harcèlement quotidien que subissent les femmes dans la rue.
En caméra cachée, les hommes sont filmés en train de lui faire des propositions obscènes, la traitant de salope, de chienne…etc.
Choquée par ces attitudes, Sofie s’est d’abord demandée si ses vêtements ou son comportement étaient en cause, mais bien que jouissant d’un joli physique, on ne peut dire que ses tenues soient particulièrement provocantes. Et même si elles l’étaient d’ailleurs…
Chronique de la vulgarité quotidienne :
Sofie Peeters - Femme de la rue (Bruxelles) par Spi0n
Son film, Femme de la Rue, projeté le 26 juillet a provoqué un tollé en Belgique et un débat sur la question du respect des femmes et du harcèlement quotidien.
Les autorités du pays elles-mêmes ont réagi et assurent qu’elles verbaliseront tous les « insulteurs ».
On se demande seulement comment le prouver, le flagrant délit n’étant pas évident…A moins que nous commencions toutes à nous balader avec des caméras discrètes ou cachées…
Accusations de racisme :
Mais certains à Bruxelles tente de créer une polémique sur la polémique en accusant le film de racisme ; le documentaire est effectivement réalisé dans le quartier où elle vit, un quartier défavorisé abritant une forte communauté maghrébine.
La réponse de Sofie à ces accusations : « c'était l'une de mes grandes craintes, comment traiter de cette thématique sans tourner un film raciste ? Car c'est une réalité : quand on se promène à Bruxelles, 9 fois sur 10, ces insultes sont proférées par un allochtone (littéralement "terre d'ailleurs", ndlr). Mais ces personnes ne sont pas du tout représentatives de la communauté maghrébine. »