Il se prend pour qui, le sapiens-sapiens, hein ?
Par Gil Jouanard
Sans chercher spécialement à se démarquer vis-à-vis du consensus anthropocentriste non déclaré mais omnipotent, on ne peut éviter, si le souci d’équité et de curiosité scientifique nous anime, de constater que le statut de l’être humain a pris des proportions à propos desquelles le terme « enflure » ne serait sans doute pas inapproprié, et moins encore excessif.
La douce dictature des fesses Christian Duteil 
Après « la guerre des boutons », « la guerre des fesses » ! Et ce n’est pas du cinéma, c’est du sérieux bien que tout en formes et en rondeurs. C’est signé Jean Claude Kaufmann, sociologue éclairé de nos comportements au quotidien. Ca part d’un constat autant clinique que jouissif de notre chercheur qui s’enflamme : « On veut une fesse qui danse ». Et pas seulement du côté de Rio ou de Kinshasa ! Objet de tous les tabous hier, les fesses sont aujourd’hui à l’honneur et l’objet de tous les fantasmes. Au point que nous sommes tous des pygophiles (fans/fous de fesses) plus ou moins avoués et fiers de l’être. Qu’on se le dise donc : le fessier est de retour alors qu’on continue à dégraisser dans les usines et les entreprises ! La crise bat sa coulpe mais n’atteint pas la croupe.
Nihilisme et Information : la quête du sens
Christian Duteil

On ne court pas à Boston mais on fonce vers Babel, confusion des langages, confusion des images. Nous sommes abominablement «téléprésents au monde», l’écran TV nous transporte dans la violence ambiante, nous donne l’illusion de l’ubiquité et d’immédiateté dans une profusion d’images qui tapissent en live le salon des voyeurs que nous sommes tous quoi qu’on en dise et s’en défende. Contre l’idéologie Gil Jouanard Fondées à partir du nébuleux primat d’un principe illusoire ou d’un angélisme mythomane, nuage de fumée servant de voile pudique à la vérité nue des pulsions individuelles et des supercheries collectives, les idéologies ont toutes, sans la moindre exception, débouché, dans le moins horrible des cas, sur de cuisantes désillusions et, dans le pire (qui est en la matière le plus fréquent), sur une variante de l’horreur.
A l’ère d’Internet, écrire l’actualité dans l’espace public Christian Duteil

Le nouveau journaliste «révolutionnaire» veut rompre avec la figure convenue et dévoyée de l’ancien «publiciste» cher à Lénine et au «politiquement correct». Ce contraste des postures/impostures est illustré et mis en scène de belle manière dans le dessin achevé pour «Le Serment du Jeu de Paume» du peintre David, en 1791. On peut voir, exposé au centre de la salle, le publiciste traditionnel, Barère, du «Point du Jour» - dont le sous-titre est explicite « Recueil de ce qui s’est passé la veille à l’Assemblée nationale», prendre avec soin des notes, recevoir passivement, sans discuter et sans esprit critique, la parole du pouvoir dont il semble l’interlocuteur privilégié. Dans le Haut du coin droit, on peut aussi apercevoir beaucoup moins visible Marat, rédigeant et bouclant dans l’urgence un exemplaire de « l’Ami du peuple ». Il est debout, tournant le dos à la salle et à ceux qui nous gouvernent et ont le pouvoir, faisant face à ce qui se passe dehors, pour témoigner de ce qu’il a vu et non de ce qu’on lui a dicté d’en haut[1]. De toute évidence, le « reporter d’idées » qui tente d’écrire aujourd’hui l’actualité dans l’espace public est plus proche de Marat de «L’Ami du Peuple» que de Barère du «Point du Jour» 
Cela n’arrive pas qu’aux autres…. Christian Duteil Près d’un Français sur quatre (23%) reconnaît prendre moins de précautions dans sa vie numérique que dans la vie réelle. Plus d’un jeune sur deux 58%), c’est-à-dire la génération tout numérique ou «Gen Y», ne respecte pas les règles de sécurité élémentaires de navigation sur Internet. Par exemple, 58% des moins de 25 ans utilisent toujours le même mot de passe ou plusieurs fois le même selon les sites contre 39% des plus de 35 ans. Des pratiques à risques malgré la conscience des dangers, selon l’enquête IFOP pour Dashlane, spécialiste de la gestion des mots de passe et des données personnelles de l’internaute, réalisée auprès de 1056 personnes. Vous avez dit sécurité et traçabilité? Christian Duteil 
«La bourse de la vache est plus utile que les dogmes : pour en faire des engrais» (Mao Tsé Toung)
Sécurité alimentaire et traçabilité ont été les deux mamelles du dernier Salon de l’Agriculture à Paris. A tel point que dans tous les stands, les nombreux visiteurs n’avaient que ces deux mots à la bouche après le scandale des lasagnes au bourrin. Alors que dans cette sombre affaire, il y avait tromperie sur la marchandise plutôt que risque pour la santé. Un spécial «Journée de la Femme» à Nananews ? Vraiment ?!! Par Lucie 
Seule des rédactrices à m’opposer à un numéro spécial « Journée de la Femme », je réquisitionne l’espace d’au-delà des mots cette semaine pour m’expliquer, car la démocratie n’exclut pas la pluralité d’opinions…
Christian Duteil
«Twitter» pour le meilleur et pour le pire Christian Duteil L’internaute français consacre un tiers de son temps en ligne aux réseaux sociaux. Comme la langue d’Esope hier, il semblerait qu’un réseau en pleine progression comme Twitter soit utilisé aujourd’hui «pour le meilleur et pour le pire». Ca «gazouille» sec et pas seulement en musique, lors des séances de nuit à l’Assemblée Nationale où les députés frustrés se lâchent et se défoulent. Comme écrit le sociologue Gérald Bronner «La disponibilité et la diffusion de l’information que permet Internet, autorise tout esprit motivé et partisan à faire des associations entre des éléments disparates». Et à NNN, nous n’avons pas la prétention d’être au-dessus de la mêlée médiatique, encore moins au dessus de tout soupçon à ce sujet. Démocratie de l’émotion et politique du bac à sable Christian Duteil 
Nous vivons dans une démocratie non seulement d’opinion mais aussi d’émotion qui joue sur la sincérité de l’instant tout en interdisant le véritable débat de fond. C’est la foire du « tout-à-l’ego » et du « moi je ». Le pathos est à l’ordre du jour dans ce «live» permanent qu’on nous livre en pâture. La réactivité et la détermination, qualités réelles face aux urgences, ont dans la société d’aujourd’hui pour contrepartie des paroles en l’air et des initiatives intempestives qui saturent l’agenda de la campagne. |
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