Ecoutes judiciaires : les quatre entreprises mettent fin à leur grève
L'ouverture d'écoutes judiciaires va pouvoir reprendre. Vendredi 28 novembre, les quatre PME chargées de ces écoutes téléphoniques pour le ministère de la justice ont accepté de reprendre leur activité. Foretec, Elektron, Midi System et SGME avaient décidé mardi de bloquer l'ouverture de nouvelles écoutes, pour obtenir des garanties du ministère sur leur avenir.
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« D'ici la fin d'après-midi, les serveurs informatiques des quatre sociétés auront été remis en service », a déclaré Thierry Pugnet, le président de Foretec, située à Saint-Etienne.
« Le ministère de la justice a accepté au cours d'une réunion, qui s'est tenue jeudi soir, d'engager de véritables négociations pour établir un contrat avec nos entreprises jusqu'à ce que la future plateforme nationale des interceptions judiciaires soit opérationnelle. »
« PEU DE PERTURBATIONS »
Selon Thierry Pugnet, « ce mouvement a occasionné peu de perturbations pour les enquêteurs, qui se sont montrés compréhensifs vis-à-vis de notre action en nous adressant peu de réquisitions ».
Le ministère de la justice avait réagi vivement mardi en annonçant demander aux parquets de « poursuivre systématiquement les sociétés qui refuseraient de fournir les prestations pour lesquelles elles ont été requises ».
Les quatre frondeurs, qui présentaient alors cette opération comme « une première dans l'histoire des écoutes téléphoniques judiciaires de l'Hexagone », emploient au total une centaine de salariés et réalisent un chiffre d'affaires annuel de près de 25 millions d'euros.
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