Google contraint d'afficher la punition de la CNIL sur sa page d'accueil
La Commission nationale informatique et libertés a condamné Google le 8 janvier à son amende maximale pour de trop grandes imprécisions dans les explications fournies aux internautes sur l'utilisation de leurs données personnelles. Google se livre aussi, selon la CNIL, à une « collecte déloyale » d'informations d'utilisateurs n'ayant pas de compte Google et ignorant que les sites sur lesquels ils naviguent transmettent des informations. La condamnation avait été assortie de l'obligation de publier sous huit jours la décision sur sa page d'accueil google.fr. « C'est quelque chose que nous n'avons jamais vu, s'est indigné l'avocat de Google, Patrice Spinosi, qui assure que « Google a toujours maintenu cette page [d'accueil] vierge ».
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LE SITE DE LA CNIL BRIÈVEMENT INDISPONIBLE
Le groupe américain avait déposé un recours en référé devant le Conseil d'Etat pour éviter ce désagrément, mais a été débouté le 7 février par le juge qui a examiné le dossier. Dans son arrêt, le Conseil d'Etat jugeait que, contrairement à ce qu'affirmait Google, la publication de la décision ne porterait pas de « préjudice irréparable » pour la réputation du moteur de recherche.
En revanche, cette décision ne porte en rien sur le fond du dossier, pour lequel Google a déposé un second recours, selon les informations du Figaro.
Effet secondaire de cette « première » sur la page d'accueil de Google : le volume de trafic généré vers le site de la CNIL a été tel qu'il a surchargé les serveurs de l'institution pendant quelques heures, comme l'a remarqué le blog Korben. Ce phénomène, baptisé « Slashdot effect », se produit fréquemment lorsque des sites internet à fort trafic renvoient vers des adresses plus modestes, provoquant un goulot d'étranglement.