LA CAUSE DES FEMMES
Par Louise Gaggini
Très nombreux sont les hommes agacés par les revendications excessives et outrancières des femmes qu’ils jugent «anti mec» et sans féminité.
Et parfois c’est vrai, ils ont raison.
Certaines actions et manifestations de femmes desservent et éloignent des hommes, alors que l’évolution des mentalités doit se faire avec eux, leur connivence et leur complicité, voire avec leur amour pour nous.
Seulement, comment ne pas devenir ou redevenir excessive lorsque dans certains pays, libres il n’y a pas si longtemps, l’islamisme radical place la Charia comme première loi de Constitution et autorise des hommes à dire que «l’excision est une intervention esthétique» ?
C’est vrai, répondront certains d’entre vous, c’est désolant, mais cela se passe dans des pays du bout du monde, au Maghreb, enfin dans des pays musulmans.
Je répondrai donc à ceux-là deux choses.
Les femmes sont-elles moins digne de respect, de protection et d’amour quand elles vivent sous d’autres latitudes, et ne devons-nous pas tout mettre en œuvre pour éradiquer les violences qu’elles subissent ainsi que furent éradiquées les maladies du monde ?
Ne serait-ce, au pire de notre humanité, que pour ne pas être contaminé, ainsi qu’il a été fait pour le vih ou autres grands fléaux qui pouvaient décimer la planète.
D’autant, et c’est la deuxième chose que je veux leur répondre, que l’islamisme s’étend aujourd’hui exactement comme une pandémie qui viendrait « infecter » des tissus sains. Qu’il est le fer de lance qui porte l’ultime bataille du 21 ème siècle pour la conquête du monde et que pour gagner il s’appuie sur la spiritualité et la foi, l’espérance et la croyance en un Dieu fédérateur.
Mais, un Dieu qui ôte aux femmes l’essence même de leur humanité.
L’islamisme, exactement comme le fit autrefois la Chrétienté, entre enfer et paradis, enchaîne fermement ses fidèles, mais s’il venait à gagner ce combat titanesque, qu’en serait-il alors des libertés et plus particulièrement de celles des femmes ?
Voilées, enfermées, éloignées de l’instruction, soumises à l’autorité des hommes, bêtes de somme et objets à prendre et à laisser, à punir, à tuer ?
C’est ce qui se passe aujourd’hui dans certains pays du monde, c’est, depuis « les révolutions arabes » ce qui se redessine et tend à s’appliquer dans des pays proches comme la Tunisie, cette nation si libre qu’elle donna le droit de vote aux femmes, bien avant la France, avec l’instruction, et les mini-jupes aussi.
Alors, sans être alarmiste, mais en conscience des choses, nous devons à la cause des femmes, même si parfois cette cause insupporte, la vigilance et l’attention.
Lorsqu’un homme d’un pays si voisin peut dire sans être sanctionné « l’excision est une opération esthétique », on sait que la bataille est là et le front à nos portes.
LG
Prenez acte des faits, et protégez-les, toutes les deux…