Retraites : baisse des pensions
Par Ophélie Carter
Le système des retraites va mal, ce n'est pas un scoop... Et pour échapper à la ruine, le gouvernement doit agir. La seule solution qui pourrait trouver grâce à ses yeux serait une baisse prochaine des pensions de retraite. (voir en fin de sujet l’article de Philippe Bouvard sur la retraite)
Pas loin de la banqueroute! Voilà dans quel état se trouve le système des retraites français. Challenges rappelle d'ailleurs que le 17 janvier dernier, alors que le président présentait ses voeux aux entreprises et aux organisations paritaires, François Hollande a avoué que malgré la réforme de 2010, notre système n'était pas sauvé.
Déjà, en décembre, le Conseil d'orientation des retraites présentait un horizon pessimiste. Selon lui, le financement des retraites sera dans le rouge de 21 milliards d'euros dès 2017. La semaine dernière, lors d'une discussion avec les syndicats visant à protéger les régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco gravement déficitaires, le Medef proposait une désindexation des pensions sur l'inflation.
Impossible de repousser à nouveau l'âge de la retraite Aujourd'hui, c'est au gouvernement de réfléchir au moyen de faire des économies. Au printemps prochain, devrait se tenir une concertation sur le financement des retraites. Mais malgré ses efforts, le gouvernement n'a pas beaucoup de choix. Reste pour lui à choisir entre les trois leviers traditionnels : l'âge de la retraite, les cotisations des actifs, et le montant des pensions.
Il est fort à parier que c'est cette dernière option que privilégiera le gouvernement, qui n'a pas vraiment le choix. en effet, impossible de repousser davantage l'âge de la retraite alors que pendant la réforme de 2010, la gauche prenait la tête des manifestations. Le PS avait d'ailleurs fait du retour de la retraite à 60 ans l'une de ses promesses de campagne en 2012.
Une hausse des cotisations des actifs entrainerait une baisse immédiate de leur pouvoir d'achat Difficile aussi d'augmenter les cotisations des actif, tant l'effet sur le pouvoir d'achat serait important pour les Français. D'autant plus que, comme le rappelle Challenges, les salariés et les entreprises ont déjà eu affaire à ce type de mesure en 2012 pour pouvoir financer le retour de la retraite à 60 ans pour les salariés entrés très jeune dans le monde du travail. Une nouvelle hausse en 2013 est de ce fait inenvisageable...
Reste donc la dernière solution : une baisse des pensions de retraite. Le Medef y est tout à fait favorable et propose que la revalorisation des pensions soit plus faible que l'inflation jusqu'à 2017. Une telle mesure permettrait une économie de 780 millions d'euros par an pendant 4 ans. Si les syndicats y sont par principe opposés, la situation catastrophique du financement des retraites pourrait les convaincre, à condition que cela reste provisoire.
"Les retraités sont dans une situation plus favorable que celle des actifs" Jusqu'à présent, on n'avait jamais osé toucher à la revalorisation des pensions des retraités. En effet, les retraités sont traditionnellement des électeurs de droite, et les derniers gouvernement, de droite également, n'avaient donc aucun intérêt à aller gratter de ce côté-là.
Challenges rappelle d'ailleurs que la Cour des comptes, en septembre dernier, a fait tomber une idée reçue. Dans l'esprit de la plupart, les retraités ont plus de mal à boucler les fins de mois, mais "malgré la persistance de situations individuelles préoccupantes, il reste que [...] les retraités sont dans une situation globale en moyenne plus favorable que celle des actifs, notamment des plus jeunes". Peut-être une bonne justification pour le gouvernement...
Maëlle Boudet BFM
VOIR sur la retraite: LA Chronique de Nicolas Doze - BFM
Sauvez votre retraite! de Marc Fiorentino –
BFM business
Retraites : vers un pouvoir d'achat moins élevé?
Syndicats et patronat envisageraient déjà de revaloriser les pensions complémentaires dans une moindre mesure vis-à-vis de l'inflation... Et le gouvernement songerait à appliquer la même mesure au régime de base. Explications.
Les syndicats et le patronats entament depuis ce mardi de nouvelles discussions afin de protéger les régimes des retraites complémentaires de l'Arrco, pour le privé, et de l'Agirc, pour les cadres. L'une des solutions proposées par le Medef pour réduire le déficit des comptes : une désindexation des pensions de retraite sur l'inflation.
En effet, le patronat souhaiterait que les pensions de retraite complémentaire soient revalorisées 1% de moins que l'inflation. A l'heure actuelle, on évalue l'économie pour les quatre ans à venir à 780 millions d'euros par an.
Une inspiration pour le régime de base ? Si la décision n'est pas encore prise, un accord n'étant pas nécessaire avant plusieurs semaines, il semble pourtant qu'elle est très sérieusement envisagée. Les syndicats, sauf la CGT, se sont déjà prononcés pour cette mesure en décembre dernier, se réservant le droit d'y apposer certaines conditions.
Le gouvernement pourrait-il s'inspirer d'une telle mesure pour le régime général de base ? Pas impossible, d'autant plus qu'une fois acceptée par les syndicats, le gouvernement se donnerait moins le mauvais rôle.
"Rien n'est décidé aujourd'hui" Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac l'a d'ailleurs clairement exprimé dans Les Echos en expliquant qu'"un accord de ce type des partenaires sociaux sur les retraites complémentaires serait un élément d'appréciation très important. On ne pourra pas ne pas en tenir compte". Il nuance ensuite : "Rien n'est décidé aujourd'hui et rien ne le sera sans qu'une concertation approfondie soit menée".
Un autre élément pourrait amener de l'eau à son moulin... Le 23 janvier prochain, le Cor (Conseil d'orientation des retraites) publiera un rapport avant que débute des discussions sur les régimes de retraite en France. Sans surprise, il devrait annoncer que des économies sont à faire, puisqu'en décembre dernier déjà, comme le rappelle Le Figaro, il avait évaluer que d'ici 2020, le financement des retraites coûterait pas moins de 25 milliards d'euros par an.
Source, wiki, BFM, recherches Web par Ophelie Carter
Seniors et saignés !
Par Philippe Bouvard
L'enquête a été longue et difficile. Mais on a enfin réussi à identifier les odieux profiteurs suspectés de maintenir à peu près leur niveau de vie en période de crise.
On les appelle des retraités.
En fait, ce sont des paresseux qui, après 42 années d'activité, donnent un mauvais exemple aux jeunes sans emploi en jouant aux boules ou en réchauffant leurs rhumatismes au soleil.
Il était donc grand temps d'imposer davantage leurs pensions ...
Ce rabotage de niche fiscale est d'autant plus urgent que, grâce au progrès de la médecine et de la chirurgie, ces séniors prétendent vivre de plus en plus longtemps sans se préoccuper de la santé de leurs caisses de retraites. Et puis, au moins est-on certain que, contrairement à d'autres contribuables plus valides et plus fortunés, ils ne battront pas en retraite pour fuir un pays où les technocrates de Bercy seront un jour les derniers actifs!...
C'est vrai que la rumeur enfle de toute part:
Ces salauds de retraités qui ont travaillé pendant les trente glorieuses, voilà de nouveaux bons boucs émissaires (avec «les riches») pour cracher au bassinet. Voilà une belle réforme pour la «France juste» que les guignols au pouvoir nous concoctent!
Philippe Bouvard