Au Mali, l’or et les ressources minières font «saliver» Hollande et une nouvelle FrançAfrique
Par Abdoul Karim Maïga
Alors que le président Hollande dit vouloir «aider» le Mali a se défaire des islamistes, armés ne l’oublions pas par la France en Libye, une rétrospective des ressources immenses du pays Malien, où l’or coule presque à flot, ce qui pourrait lui valoir de faire naître sur son territoire, une nouvelle et spoliatrice FrançAfrique.
Ressources minières du Mali : Les bons points et les défis
La production aurifère du Mali est l’une des plus importantes du continent africain. En plus de sa visibilité certaine sur l’économie nationale, l’activité aurifère a beaucoup contribué à réduire le chômage des jeunes. Pour ce qui est de la recherche pétrolière, nous pouvons dire que le rêve de l’or noir devient de plus en plus une réalité avec le premier forage annoncé pour juin 2009.
L’histoire du Mali est intimement liée à l’or. Le métal jaune a fait la réputation de l’empire du Mali, notamment sous Kakou Moussa dont le pèlerinage à la Mecque avec des richesses fabuleuses transportées par les caravanes a nourri le prestige de l’empire du Mali au-delà de ses frontières. Ce rappel est important pour comprendre l’enjeu des mines aurifères avec son exploitation industrielle moderne en cours. L’or a fait la richesse du Mali, il continue encore à assurer, par sa contribution au budget d’Etat, l’amélioration des conditions de performances de l’économie de notre pays. Et les chiffres en la matière sont très éloquents.
Malgré cet apport important, les défis restent toujours nombreux pour améliorer l’impact de l’industrie minière sur le développement économique et social de notre pays. En effet, l’enjeu majeur pour le développement d’un secteur minier fort à même d’assurer un rôle prépondérant dans le développement du pays réside dans l’amélioration des effets d’entraînement de l’industrie d’exploitation aurifère qui est une industrie fortement capitalistique. Le projet de développement économique et social du président de la République, son Excellence Amadou Toumani Touré, qui est le socle de l’action du gouvernement, trace la ligne conductrice pour améliorer la visibilité de l’apport de l’or dans la construction d’une économie nationale solide.
Aujourd’hui, malgré les défis, beaucoup d’actions ont été entreprises pour créer les conditions de renforcement du secteur dans son ensemble. Il s’agit entre autres de la Politique de diversification des ressources minières (le Mali regorge d’autres ressources comme le manganèse, le bauxite, les calcaires, les phosphates, le cuivre, le fer, l’uranium…) ; la valorisation de la production minière par la création de secteur à forte valeur ajoutée telles les raffineries et les bijouteries modernes nationales utilisant l’or malien. Le gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, soutient cette politique de diversification et de valorisation des ressources minières.
Les partenaires du Mali s’inscrivent eux aussi dans cette dynamique avec la mise en place d’outils efficaces ainsi que de moyens adéquats pour une meilleure contribution de l’industrie minière à l’effort de développement du Mali. La Banque mondiale et l’Union européenne se sont fortement mobilisées en accompagnant le département des Mines dans des programmes structurants majeurs pour le secteur. Il s’agit pour l’institution de Brettons Wood du Projet d’appui aux sources de croissances « Volet Mines » et pour l’U E, du projet Sysmin axé sur l’inventaire des ressources minières. Le ministère chargé des Mines s’est résolument engagé dans la modernisation de l’administration minière et le perfectionnement de ses capacités afin qu’elle soit outillée pour faire face aux défis nouveaux liés à la montée en puissance du secteur de l’or.
Concernant la capacité de contrôle des sociétés minières, l’amélioration des capacités de régulation de l’Etat est en cours. Beaucoup de chantiers sont ouverts qui concourent à la consolidation de la place de leader du Mali parmi les pays producteurs d’or et la transparence dans le secteur minier.
Dans ce domaine particulier, il faut noter l’adhésion de notre pays à l’ITIE dont le processus est en cours. Cela est la traduction du Mali dont les revenus miniers sont gérés avec responsabilité et transparence, de démontrer que dans un secteur aussi complexe que celui des mines, malgré les imperfections et les différentes insuffisances (faiblesse des mécanismes de contrôle, manque de ressources humaines), l’Etat assure avec responsabilité, à travers les agents de la Direction nationale de géologie et des mines, des domaines de l’Etat, des finances, sa mission de service public par la préservation des intérêts du pays.
Les perspectives sont très bonnes dans le secteur minier en général et dans le sous-secteur or en particulier (où malgré la baisse prévisible des productions dues à l’épuisement des réserves connues, il y a de nouveaux développement qui autorisent tous les espoirs d’ouvertures de nouvelles mines).
Pour autant, l’or ne brillera véritablement pour tous les Maliens que lorsque les nationaux (opérateurs économiques, institutions financières locales) joueront un rôle significatif en devenant des acteurs dynamiques et responsables du secteur. Le département des mines se réjouit déjà de l’apport qualitatif de certains nationaux qui deviendront très bientôt des propriétaires des mines en exploitation (Kodiéran,..), traduisant dans les faits la volonté politique fortement exprimé par le Chef de l’Etat de voir l’émergence d’une classe d’opérateurs miniers maliens capables de relever les défis dans un secteur aussi difficile.
En dépit des difficultés, le secteur minier de notre pays, source de richesses abondantes et variées, participera à la construction d’un pays prospère. « Tout ce qui brille n’est pas de l’or » dit l’adage.
Par ailleurs, en foi aux avancées réelles dans l’exploration des bassins sédimentaires, on peut d’ores et déjà affirmer que le rêve de l’or noir devient de plus en plus une réalité. Et cela grâce à un effort de promotion crédible soutenue par une volonté politique très forte se traduisant par un nouveau cadre législatif et réglementaire incitatif (Code minier) et la création d’une structure adéquate (l’Autorité pour la Promotion de la Recherche Pétrolière au Mali), l’ensemble des blocs identifiés ont presque été attribués, illustrant ainsi la croyance et la confiance des investisseurs dans le potentiel pétrolier malien.
Au rythme où vont les choses, on peut sans fausse modestie, affirmer que le pétrole et le gaz au même titre que l’or, feront du Mali un pays riche et prospère.
Abdoul Karim Maïga
http://www.temoust.org/ressources-minieres-du-mali-les,7564