Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris contre le racisme
Thierry Lepaon (CGT) et Laurent Berger (CFDT), entourés des responsables de la CFTC, de l'UNSA, de Solidaires et de la FSU, ont marché aux côtés des organisateurs de la manifestation. « Face à une montée du racisme très inquiétante, dangereuse, il a été décidé qu'il était tout à fait légitime que les syndicats soient là. Je m'étonne que la présence des syndicats étonne : ça n'empêche pas de travailler sur l'emploi, le pouvoir d'achat, la protection sociale », a déclaré Laurent Berger. Pour le secrétaire de la CGT, Thierry Lepaon, il est « normal » que dans la lutte contre le racisme, « les syndicats arrivent à se rassembler ».
« ON NE LES LAISSERA PAS DÉFIGURER LA RÉPUBLIQUE »
Plusieurs élus de gauche étaient présents autour de la ministre déléguée chargée de la réussite éducative, George Pau-Langevin, seule membre du gouvernement présente.« C'est une manière de montrer aux tenants du racisme et des extrémismes qu'ils ne gagneront pas ; on ne les laissera pas défigurer la République », a-t-elle déclaré. Dans le cortège, se trouvaient de nombreux Antillais, des francs-maçons, et des collectifs de personnes sans papiers. Certains participants se sont toutefois déclarés surpris par une affluence en demi-teinte.
L'idée de cette marche avait été lancée par des associations de Français originaires des départements d'outre-mer, qui se sont sentis directement visés par les insultes à l'encontre de Christiane Taubira, largement répandues sur Internet ou s'affichant à la « une » d'un journal d'extrême droite.
Le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, avait également déclaré le 17 novembre que Mme Taubira avait été nommée ministre « certainement pas par son patriotisme » ni pour « ses talents de juriste », mais « parce qu'on pensait que sa couleur pourrait lui servir de bouclier ».