Hausse des dépenses, recettes insuffisantes : le déficit de l'Etat s'est creusé en mai
Les recettes fiscales ont, elles, globalement augmenté par rapport à la même période de 2012 (de 6,4 milliards d'euros), une évolution favorable due à l'impôt sur les sociétés et à une hausse des taxes directement liées à la consommation.
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L'écart s'explique, selon Bercy, par le contrecoup d'une recette exceptionnelle perçue début 2012 en échange de l'attribution des licences de téléphonie mobile 4G de 2,6 milliards ainsi que par deux dépenses réalisées début 2013 : la contribution de la France à une augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement pour 1,6 milliard d'euros et une dotation de 3,3 milliards au mécanisme européen de stabilité, le fonds de secours de la zone euro.
HAUSSE DES RENTRÉES FISCALES ET DES DÉPENSES
Les rentrées fiscales sont en retrait par rapport aux attentes, même si l'écart important constaté à la fin d'avril s'est nettement réduit. Alors qu'elles étaient quasi stables sur les quatre premiers mois de l'année, les recettes du budget général affichent à la fin de mai une hausse de 5,8 % à 117,6 milliards d'euros.
L'évolution des rentrées de TVA, la principale recette de l'Etat, est redevenue positive, enregistrant une progression de 1,5 % sur cinq mois, à 56,4 milliards, tout comme les rentrées de l'impôt sur le revenu (+ 14,6 %) et celles de l'impôt sur les sociétés ( + 32,3 %).
Dans le même temps, les dépenses ont progressé de 6,2 %, à 169,4 milliards d'euros. Les dépenses de personnel de l'Etat augmentent d'un an sur l'autre de 2,4 % à périmètre constant et celles d'investissement de 5,6 %.
UN OBJECTIF DE DÉFICIT INITIALEMENT À 62,3 MILLIARDS
Le gouvernement prévoyait de ramener les déficits publics, dont le solde budgétaire est la principale composante, à 3 % du PIB en fin d'année, un objectif auquel il a renoncé avec le feu vert de la Commission européenne en raison de la faiblesse de la croissance du début de 2013.
Cet objectif reposait sur un déficit budgétaire ramené à 62,3 milliards d'euros à la fin de 2013 contre 87,2 milliards en 2012. Le gouvernement a d'abord revu sa prévision de déficit public à 3,7 % du PIB cette année, sur la base d'une croissance limitée à 0,1 %. Mais il a reconnu au début de juillet que ces hypothèses étaient encore trop optimistes, jugeant "raisonnable" l'estimation de la Cour des comptes d'un déficit public autour de 4 % à la fin de 2013.
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