Festival de la Holî en Inde :
les couleurs de la vie !
En Inde, une fête célèbre la renaissance de la vie à l’occasion de l’équinoxe de printemps. Tombant cette année le 8 mars, il s’agit de s’asperger mutuellement de pigments colorés et d’eau teintée pendant deux jours de joyeuse folie.
La veille de la fête, de grands feux sont allumés dans les carrefours où des effigies de la démone Holîka sont brûlées. La victoire du bien et de la vérité sur le mal et le mensonge ayant été réitérée cette année, la célébration de la fertilité et du retour du printemps peut commencer.
Le rouge pour la joie et l’amour, le vert pour l’harmonie, le bleu pour la vitalité et l’orange pour l’optimisme éclatent sur les corps dans une explosion d’enthousiasme et d’énergie.
Les pigments naturels qui sont utilisés à l’occasion sont tous issus de plantes connues dans la médecine ayurvédique (médecine indienne) pour leurs propriétés antiseptiques et antibiotiques. Ce qui n’est pas négligeable quand on s’en fait recouvrir de la tête aux pieds pendant deux jours.
Des batailles d’eau teintée sont aussi partie intégrante de la fête ; elles sont vue comme un moyen de régler des conflits sans violence. Et pendant ces deux jours toutes les castes se mêlent : les individus des plus basses castes peuvent « insulter » pour rire ceux des plus hautes en les aspergeant d’eau, voir en les frappant avec des linges mouillés. Mais « Bura na mano, Holî hai », « ne soyez pas fâché, c’est la hôli ». Cette fonction sociale est tellement reconnue par les indiens eux-mêmes que de nombreux Bollywoods mettent en scène la réconciliation d’ennemis pendant cette fête.
Le festival de La Holî, festival de la couleur, est un moment intense dejoie pour tous les indiens, quelle que soit leur caste, ou leur âge...
Dans ce pays-continent dont la culture est vue d’occident comme fondée sur l’exclusion (système des castes), aux dizaines de langues et dialectes reconnus, aux innombrables religions et sectes, la Holî réunit tous les indiens, quelle que soit leur caste, leur religion ou leur richesse, pour célébrer ensemble le retour du printemps et de l’espoir dans un déchaînement de jubilation colorée.