La conjuration des imbéciles Envie de rire aux dépens de votre voisine trop curieuse,de mépriser férocement les jeunes populaires, les gauchistes émos et les flics imbéciles ainsi que tous vos collègues de bureau, de l’ouvrier au PDG? Ce livre est pour vous ! |
Classique de la littérature humoristique américaine, le titre fait référence à une citation de Jonathan Swift : « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. » L’histoire, située au début des années 60 à la Nouvelle-Orléans, suit Ignatius J. Reilly, un hypocondriaque, égocentrique, odieux vraiment, mais aussi d’une extraordinaire érudition qui a élevé le dédain pour ses « contemporains dégénérés » au rang de mode de vie. Noircissant ses cahiers d’une prose moyenâgeuse il y écrit le grand projet de sa vie : son autobiographie. Malheureusement pour lui, Ignatius, qui vit toujours avec sa maman, va devoir à 30 ans travailler pour la première fois et se confronter à un monde qui ne le comprend pas et que lui-même méprise totalement. Plus qu’inadapté, Ignatius, Don Quichotte pervers et obèse, va tenter de transformer la société beatnik qui l’entoure en un monde plus conforme à ses valeurs conservatrices tirées directement des Anciens. Fou névrosé insuportable, mais aussi génial et sans une once d’indulgence pour la modernité, Ignatius est l’alter ego burlesque de Kennedy Toole.
L’auteur, dépressif, se suicida en 1969 à 32 ans, épuisé par un monde qui ne voulait pas reconnaître son talent ; un énième refus d’éditeur fut la goutte d’eau qui le fit basculer. Ce n’est qu’en 1980, grâce à la ténacité de sa mère et de l’écrivain Walker Percy, qu’il fut publié. Il reçut à titre posthume le prix Pulitzer l’année suivante.
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