Palestine et Israël : l’impossible accord.
Palestine et Israël : l’impossible accord
Le président Mahmoud Abbas a récemment présenté sa demande pour intégrer l’ONU de façon à ce que le monde entier reconnaisse la Palestine comme un état à part entière, une nation en développement et libre. Seulement si le président Mahmoud Abbas œuvre depuis des décennies pour une paix qu’il voudrait mettre en place avec Israël, il n’a à l’évidence, malgré sa bonne volonté, aucune latitude pour y parvenir. Si la Palestine entre aujourd’hui à l’ONU, le Hamas islamiste et terroriste y entre avec elle. Peut-on permettre de faire entrer le loup dans la bergerie ? Faire une place à un terrorisme religieux et politique aveugle et sans humanité ? Celui avec lequel nous revendiquons de ne jamais négocier, même lorsque des otages sont entre leurs mains ?
Plusieurs raisons à l’impossibilité de Mahmoud Abbas d’intégrer l’ONU :
Première la Palestine est aujourd’hui divisée par les forces islamistes du Hamas, une faction dure et violente, terroriste, qui tient la bande de Gaza dans une misère noire et avoue sans détours vouloir la destruction d’Israël. Une faction qui fait peser sur Israël, mais aussi sur les Palestiniens le terrorisme qu’elle revendique et qui empêche les Israéliens de croire aux promesses d’un président Palestinien qui n’a aucun contrôle sur une partie de son pays.
Seconde raison, la proposition de Mahmoud Abbas d’une Palestine qui s’étendrait aux frontières d’avant 1967 et dont la capitale serait Jérusalem.
Lorsque l’on regarde une carte d’Israël, on sait que c’est impossible. Israël serait alors coupé de la mer Rouge en bas, lui supprimant toute possibilité d’échanges économiques par la mer, et serait coupé du haut par la Cisjordanie redevenue Palestine, probablement du Jourdain, réserve d’eau, et serait alors dans l’impossibilité de survivre, dans un morceau de terre enclavée et sans ouverture.
Sans parler du symbole de Jérusalem qui tomberait alors aux mains des musulmans, et sans être particulièrement attaché au culte des religions, peut-on vouloir que l’histoire de l’humanité judéo-chrétienne disparaisse du patrimoine Occidental, ce qui surviendrait si la Palestine en prenait possession ?
La guerre tonne sur Gaza régulièrement. La guerre fait des victimes. La guerre tue. Et c’est à chaque fois comme une révélation que les médias véhiculent. Nombre de morts, corps éparpillés et sanglants qui nous renvoyant à nos peurs, nous embrouillent la pensée. Soudain devenus manichéens par le seul fait de compter les morts, et investis de je ne sais quels pouvoirs, nous nous permettons alors de dire “pauvres palestiniens” avec des regards insidieux du côté d’Israël, cet immense petit pays capable de braver la morale consensuelle et internationale qui veut qu’on protège les faibles contre les forts. Ce à quoi nous ne pouvons qu’adhérer, à condition toutefois de savoir vraiment qui sont les bons et qui sont les méchants. Si tant est que ce soit ainsi qu’il faille séparer le genre humain. Si tant est que nous sachions le faire. Il faudrait pour cela lire ou relire “Par delà le bien et le mal”, ou peut-être simplement voir, entendre, écouter, sentir.
Mais voilà, trop d’images et d’informations partiales, pas assez de connaissances et de réflexions. Pas assez d’honnêteté sans laquelle aucune ligne de force ne peut se dessiner. L’économie du monde s’est écroulée et ceux-là mêmes qui en ont été les prédateurs, prennent aujourd’hui le train en marche et fustigent « les profiteurs qui ont profité ». Le Fmi se propose régulateur financier, alors qu’il a ces dernières années été à la solde des pays nantis, étranglant les pays qu’il devait soutenir, ce qu’il a continué de faire avec la Grèce, même si aujourd’hui, alors qu’elle agonise, il ouvre une voie tardive sur un effacement partiel de la dette de cette dernière.
Pour exemple les dernières années, il a réduit sans état d’âme le Mali à la famine.
Ainsi va la cruche à l’eau et les hommes vers des guerres dont le plus méchant n’est pas forcément celui qu’on croit. Le peuple Palestinien est depuis longtemps utilisé comme levier par certains pays arabes et par les islamistes, mais l’on ne nous montre que la partie immergée de l’iceberg…
Le Moyen-Orient est une poudrière d’où viendront sans doute des guerres plus planétaires, par le jeu des accords et des cultures aussi, mais en attendant qu’un crétin sur les ondes d’une radio nationale nous annonce « une petite guerre nucléaire » entre le foot et le loto, la détresse qui nous tient devant les morts de Gaza est évidemment issue de la peur de notre propre mort sous les coups d’un terrorisme qui pourrait nous atteindre n’importe où.
Les Israéliens ne sont pas des terroristes, alors que les palestiniens sont les bras armés des islamistes. Les premiers ne posent pas de bombes dans les aéroports ou ailleurs, les seconds oui. On peut déplorer leur utilisation par des assoiffés de pouvoir, on peut les plaindre, et vraiment je les plains, certains d’entre eux ne connaissent que les camps, la pauvreté, la misère, mais il ne faut pas se tromper de guerres, d’autant qu’il y a des combats douteux. Alors dans un monde où les exactions sont choses communes et où « mensonge mon amour » est le jeu le plus vendu sur terre, redonnons à César ce qui est à César et aux Palestiniens un Hamas qui les terrorise, les ligote, les enferme dans des camps de misère et dans des discours toxiques où la disparition d’Israël est le slogan qui leur est constamment martelé. Si les Palestiniens souhaitent un jour construire une vraie nation, développer un avenir pour leurs enfants, être reconnu par l’ONU et vivre en paix avec leurs voisins Israéliens, ils devront cesser de subir et enfin se révolter et se défaire de ce Hamas qui les détruit.
Marie Deschamps pour Nananews.fr