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Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

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L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

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Tu me voulais tienne, je me suis voulue soumise

Par Marie Panon

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La Meilleure Pub au monde


Regardez, c'est génial

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Diabète Mag N°17

Le N°17, Vient de paraître
Chez votre Marchand de Journaux

Codif : L13013

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Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

Au sommaire vous trouverez :

- Diabète : la fin d’un mythe

- Cholestérol - Diabète et les margarines

- Le Chrome limite de stockage des sucres

- Les complications du Diabète

- seul face à un infarctus

– comprendre l’anévrisme

- l’utilisation de la «metformine»

- Le matériel de sport au domicile

- Desserts allégés

- Gros dossier: Mincir de plaisir, des menus type.

- Quiches light – sauces allégées – saveurs de la mer 

- le lait végétal – les confipotes à faire

Nutrition :

-       le foie, source de fer – tout sur la moutarde

-       Fruits et légumes d’automne

-       Les vertus des baies de Goji

Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

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Intéressant: Les vins d’Eglises

Abbaye_de_Fontfroide.jpeg« Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans les livres du monde » Louis Pasteur

Loin des contingences et des bruits de ce monde avec son lot de sinistrose et de communiqués de victoires, les vins d’Abbaye, notamment en Bourgogne et en Languedoc, se portent plutôt bien dans un climat morose qui favorise plutôt les concentrations des groupes viticoles et les arrachages de vignes. Un marché de niche très tendance qui jongle avec la symbolique christique autour du vin et du sang.

Tout se passe dans ces lieux retirés, calmes et sereins comme si l’alliance traditionnelle du vin et du sacré ne connaissait guère les affres matérialistes et spéculatives de la crise financière et économique et séduisait éternellement les connaisseurs par leurs fameux nectars spiritueux et spirituels  à la fois. « Mais au chevet du vin cloîtré , le temps s’endort et peut-être que nous cessons un moment de vieillir »  notait l’écrivain bourguignon Colette dans « Prisons et Paradis »

Entre sacré et jouissance, interdit et liberté, spiritualisme éthéré et matérialisme gourmand, nos artisans moines devenus le plus souvent profanes n’ont que faire au bout du compte des avis éclairés des experts vineux sur l’état du marché au temps de la mondialisation. Du style : «Aujourd'hui plus que jamais, les producteurs doivent regarder le monde" affirme Clive Barlow, Master of Wines, et un des meilleurs experts anglais pour sa connaissance des marchés d’avenir. « Répondre aux besoins du marché, observer les grandes tendances et identifier les goûts des consommateurs sont les clés de la réussite pour les entreprises de l'industrie viticole. »

En revanche, nos laborieux (« Ora et labora » est leur devise !!) Cisterciens et nos Chartreux applaudissent volontiers l’universitaire Jean-Robert Pitte, ancien président de la Sorbonne et grand œnologue devant l’Eternel lorsqu’il affirme péremptoirement que « Le vin n’est pas un péché » au World Wine Symposium, baptisé pompeusement  « Davos du Vin », à la Villa d’Este sur le lac de Côme. Sans pour autant se bousculer pour visionner le reportage vidéo décoiffant de Jancis Robinson à qui les Russes -qui ont, eux aussi, la gueule de bois avec la récession- viennent d’ouvrir les portes des « archives soviétiques du vin » à l’occasion du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.

Des terroirs d’exception pour des cuvées remarquablesAbbaye_de_Lerins

Prenons nous aussi notre bâton de pèlerin vineux qui n’implique pas ici le carême et encore moins le jeûne mais plutôt la ripaille et le goût revendiqué  des bonnes choses. Chaque année, pour son numéro festif de Noël, la rédaction gourmande du « Pélerin Magazine » croule rituellement sous les envois copieux des produits agroalimentaires des monastères et des abbayes. Péché ou non, le vin figure bien sûr en bonne place avec les fromages et autre friandises goûteuses dans cette nouvelle caverne d’Ali Baba à connotation chrétienne. Et notre cher confrère Eric titulaire de la rubrique cuisine et vin dans l’hebdomadaire de la Bonne Presse en salive d’avance…. Avant d’officier en cuisine comme on entre religion.

Mythe de l’éternel retour. Les vins d’abbayes cisterciennes et chartreuses ne vivent plus cachés car ces vignerons le plus souvent profanes - comme Nicolas de Saint Exupéry, vigneron au Château Pech Céleyran dans le massif de la Clape à qui les moniales propriétaires ont confié la gestion de leur domaine de la Chartreuse de Mougères (33 ha) en Languedoc - ont compris qu’il ne suffit plus aujourd’hui de produire de bons produits, encore faut-il le faire savoir et communiquer en faisant goûter leurs « dives bouteilles » pour le dire comme Rabelais. Ainsi, une sélection significative de ces nectars à connotation religieuse campaient en bonne place au salon du patrimoine culturel en novembre dernier, après avoir fait l’événement (500 visiteurs acheteurs) il y a un an  avec la 3e édition des Salon des vins d’abbayes dans le cadre superbe du cellier des Bernardins à Paris 5e. Au point de remettre ça les 18 et 19 avril prochains dans le même lieu magique et chargé d’histoire religieuse.  La crise (sauf peut-être celle des vocations !), on ne connaît guère  dans ces lieux privilégiés pour la méditation et la prière mais pas seulement car on y vit presque en autarcie, près de Dieu, loin des folles rumeurs et des vaines agitations du monde païen !

Alors que la récolte 2009 s’annonce plutôt bien et que les communiqués plein de béatitude optimiste se multiplient sur ce millésime  d’exception et d’excellence, la chute des exportations de vins français (notamment aux Etats-Unis) inquiète la profession et fragilise la filière, notamment en Bordelais et en  Champagne . Selon « Money Week » (N°53) et l’enquête d’Alexandra Voinchet, leurs chiffres d'affaires seraient en chute libre : – 8%, à 83 millions d'euros, pour Vranken-Pommery Monopole au premier semestre 2009, – 18,3%, à 88,4 millions d'euros, pour Boizel Chanoine Champagne, – 24,9%, à 31,4 millions d'euros, pour Laurent-Perrier. Pour Pernod Ricard, les ventes de Mumm ont baissé de 4% en volume, au cours du dernier exercice. « Leurs caves sont pleines de bouteilles qui attendent d'être écoulées, et certaines même prestigieuses ont été bradées en fin d'année, précise-t-elle.  En tant que consommateur, vous y trouverez peut-être votre compte. Sûrement pas en tant qu'actionnaire : – 16% pour le cours de Vranken-Pommery Monopole (VRAP) en un an, – 36% pour Boizel Chanoine Champagne (BOZ), – 40% pour Laurent-Perrier (LPE) », conclut l’article fort bien documenté et d’une précision implacable. Ce qui n’a pas empêché de récolter, il y a six mois, lors de la vente aux enchères de cognacs d’exception, un peu plus de 50 000 euros qui ont été reversés à l’Institut de France pour la rénovation d’œuvres majeures du château de Chantilly. Charité chrétienne bien ordonnée ?

Pas si sûr, car près de Cannes, sur l’île de Saint Honorat, les vins de pays des Alpes Maritimes de l’Abbaye de Lerins datant du XIe siècle, le seul vignoble d’abbaye cistercien encore en France sur la trentaine recensée dont les moines  sont les vrais propriétaires,  affichent des prix exorbitants, voire spéculatifs dans une fourchette inflationniste allant de 20 euros (Cuvée St Pierre Blanc 2007) à 51 euros (Cuvée St Césaire chardonnay blanc 2006).  Ce qui transforme son responsable Frère Marie Pâques - qui passe sans transition du missel au Guide Hachette  - en véritable VRP vantant ses vins dans les palaces et les restaurants étoilés qui ne regardent guère aux prix si la qualité est au rendez-vous de la dégustation. Les tarifs des liqueurs proposées semblent plus raisonnables, de 19 (Liqueur verveine 35° 50 cl) à 28  euros (Lérina verte 50° 75 cl). Il faut dire que le domaine de Lerins, une petite entreprise PME comprenant deux moines, trois salariés au SMIC sans compter les vendangeurs bénévoles, produit bon an mal an environ 45 000 bouteilles et que la cave datant du 19e siècle a nécessité un investissement de 1,5 million d’euros étalé sur dix ans pour améliorer l’élevage des vins depuis la relance du vignoble il y a 17 ans. Les prix de ces « dives bouteilles cisterciennes » de la charité tarifiée, paraissent défier la crise et le marasme économiques. Lerins  a  même inauguré en grandes pompes, le 30 janvier dernier, le Clos de la Charité sous l’impulsion de Frère Marie Pâques  qui prêche à qui veut l’entendre : « La production de 500 bouteilles de Mourdèvre sera vendue chaque année aux enchères pour diverses œuvres de charité. Pas question de retour sur investissement pour les futurs parrains (1000 euros le pied de vigne) et les généreux donateurs (100 euros participation au repas) »  Et c’est ainsi dans le meilleur des mondes possible selon le credo vineux et la sainte philosophie du vin… Amen !

 

La multiplication des vins, des salons et des Celliers

On peut aussi mentionner pour l’anecdote, me souffle charitablement mon cher confrère Raoul de la RVF  - qui aurait pu sans doute se métamorphoser en moine cistercien dans une autre vie s’il n’était pas tombé dans une cuve des hospices de Beaune tout petit, le Champagne de l'Abbaye de Clairvaux figurant en bonne place dans notre sélection (encadré), cultivé à l’ombre de la fameuse centrale prison, vinifié par le profane et réputé Drappier , étant donné la politique militante de Bernard de Clairvaux en faveur du rayonnement cistercien. A la différence l’honorable maison Drappier partie en croisade vineuse et de Philippe Bouzeau, propriétaire depuis 1995  du Château de Cîteaux, les derniers propriétaires cisterciens de Lerins n’ont sans doute pas la même politique commerciale et la même philosophie que l’association des Vins d’Abbaye dont ils ne sont d’ailleurs pas membres. Comme Moutonne  (Long Depaquit appartenant à Albert Bichot) qui n’a plus adhéré cette année à l’association des vins d’abbaye mais a bien appartenu jadis aux moines de l'Abbaye de Pontigny à travers leur dépendance "Le Petit Pontigny" à Chablis.

Cette association loi 1901 à but non lucratif regroupant quinze abbayes en France et au Portugal (cf Encadré sur l’oenotourisme et la route des vins d’abbayes) dont les adhérents propriétaires privés et exploitants viticoles profanes ont réglé la somme de 600 euros - fait le vœu de promouvoir ces vins à la fois spirituels et spiritueux par la mise en valeur de leur patrimoine historique , culturel et œnologique et d’inviter en jouant la carte moderne de l’oenotourisme à la découverte de sites viticoles au sein de paysages assez uniques en Europe.

« Nous aimerions bien atteindre le chiffre rond d’une vingtaine d’adhérents en France, déclare Stéphanie de Suduiraut, pilier avec Philippe d’Allaines de l’Abbaye de Valmagne, de cette association depuis l’origine, en 2008. Mais le potentiel de nos membres actifs serait d’une quarantaine si l’on inclut les vignobles d’abbayes européens, notamment  en Allemagne, Suisse, Italie et Espagne. Ces derniers hésitent aujourd’hui à adhérer car, bien implantés sur leurs marchés nationaux et ne produisant pas de gros volumes, ils ne voient pas la nécessité d’être distribués  sur le marché français assez fermé et donc de bénéficier de la synergie commerciale de l’association qui cherche d’abord à associer patrimoine et vignobles en majorité cisterciens. Nous tentons, bien sûr, de les faire changer d’avis… »

Histoire de les motiver, près de Notre Dame de Lorette dans Paris 9e, l’association devrait en 2010 bénéficier d’un atout maître et d’une belle vitrine dans la capitale avec Le Comptoir des Abbayes, rue Fléchier, Paris (9e). Les tarifs des vins des quinze abbayes de l’association vont de 5 à 30 euros, sauf les nectars bourguignons du Château de La Tour qui affichent sans complexe des prix entre 80 et 100 euros.

Par exemple, lors des bruits  de fond des sempiternels communiqués de victoires autour du millésime de l’année ou/et du siècle (sic),  la Cuvée « 1203 »,  Côtes du Rhône rouge du Domaine Chartreuse de Valbonne, élevée en foudres de chêne dans une cave du XIIIe siècle, entièrement vinifiée par pigeage et élaborée à partir d’un seul cépage Syrah prélevé sur les plus vieilles vignes du domaine afin d’en faire un vin de garde (5-7 ans) tourne autour de 10 euros. Et est donc à la portée a priori de toutes les bourses. Planté sur les coteaux en fer à cheval surplombant l’ancien monastère fondé par les chartreux en 1203, le domaine est composé de cépages grenache blanc et noir, syrah, cinsault, Roussanne et viognier sur un peu plus de dix huit hectares. Les vendanges manuelles se font en caisse avec tri et sélection des raisins à la cave.
vignes

 

Révélation/illumination sur les chemins cisterciens et chartreux : les situations de ces patrimoines sont en fait fort variables selon les régions. Certaines abbayes, notamment en Bourgogne et en Languedoc, sont bien entretenues, et leurs propriétaires privés actuels continuent d’exploiter les vignobles bâtis par les moines ou ont replanté sur ces mêmes terroirs qui ont quelque chose de plus que les terres alentours. D’autres ne sont plus que ruines, envahis par les ronces ou ont disparu, mais leurs vignobles produisent toujours des vins de bonne qualité, sur des parcelles propices à la culture de la vigne.

Ainsi, près d’Avignon, en Côtes du Rhône, une cave coopérative, le Cellier des Chartreux, semble comme son nom l’indique liée à l’activité des moines chartreux à travers les siècles. Nous vous livrons quelques repères et jalons historiques recueillis au cours de notre reportage. En l’an 1000, la Chapelle St Védélème est édifiée au nord de Pujaut, à la mémoire de l’ermite éponyme. Puis, entre 1589 et 1612, grâce à un judicieux système de drainage, les moines chartreux de la région assèchent l’étang de Pujaut, non loin de ce village de pécheurs, et contribuent ainsi à développer l’agriculture locale. Trois fermes St Anthelme, St Bruno et St Hugues surgissent au cours du XVIIe siècle. On assiste en 1789 à une redistribution après la Révolution française à une redistribution des terres aux agriculteurs de Sauveterre, Pujaut et Villeneuve-les-Avignon.  1929 marque la naissance de la cave de coopérative à Sauveterre regroupant les trois communes citées. Puis, en 1990, c’est l’ouverture du caveau de vente du Cellier des Chartreux en bordure de la RN 580 qui sera inondée (80 cm d’eau dans la cave) en automne 2002. La vie des vins du Rhône n’est pas un long fleuve tranquille malgré les barrages qui tentent de canaliser son cours impétueux et désormais pollué au pyralène.

Mais, sur la route des vins du Jura, on trouve aussi au Domaine Pignier à Montaigu, un superbe Cellier des Chartreux aux croisées d’ogives  qui vaut à la fois le détour esthétique et la dégustation de ses vins au bon rapport qualité/prix.  Les deux frères Pignier et leur sœur tendent vers la biodynamies sur leurs 15 hectares AOC Côtes du Jura, jouant la typicité des terroirs sur les coteaux du village, notamment de  trois principaux lieux dits : en Boivin, la Percenette, les Gauthières. Ce cellier a été fondé au XIIIe sècle par les moins chartreux du coin qui y exploitaient alors les meilleures vignes du village jurassien de Montaigu. Aujourd’hui, il ne reste comme vestige de ce passé viticole que le cellier magnifique aux croisées d’ogives et le patrimoine viticole qui y était rattaché.

 

De vin de messe aux « dives bouteilles »

Même les mécréants et les iconoclastes savent fort bien que le vin est un ingrédient non négligeable dans le sacrement de l’eucharistie. Donc chaque abbaye, digne de ce nom et vivant en quasi autarcie à l’époque, se devait de posséder sa propre réserve de vin de messe pour les besoins de la communion. Au XIIe siècle, les vins, même bénis par les moines et sanctifiés par les abbayes, voyageaient mal, car les techniques viticoles ne permettaient pas leur stabilisation et les récipients de stockage n’étaient peu adaptés au transport. Ce qui contribua à développer les vignobles aux alentours des abbayes et à conforter la conviction des moines de peaufiner des cuvées d’excellence de proximité.

Même si la perfection n’est pas de ce bas monde souvent dévoyé et matérialiste et que le royaume des cieux est certes leur Eldorado entre deux offices, nos moines vignerons s’attachaient à produire et à vinifier les meilleurs vins possibles par idéal monastique, pour vivre en harmonie avec leur voeu. En Bourgogne et en Vallée du Rhône  derrière les plus grands noms  se trouve une origine cistercienne, voire parfois chartreuse. Car nos Laborieux ont, certes, la tête dans le ciel mais les pieds sur terre, pardon, sur le terroir bien avant qu’ils deviennent un talisman de vertu viticole. Ils ont vite compris qu’un grand vin réclame un vignoble à dimension humaine, que rien n’est systématique et idéal dans les ceps de vignes mais plutôt empirique et pragmatique. L’idéal vineux monastique serait sans doute de connaître chaque pied, chaque jour de l’année… pour mieux sentir le vignoble et le cultiver avec l’inspiration d’une divine muse.

Le Chablis trouve son origine à l’abbaye de Pontigny. Cîteaux est encore à l’origine de vignobles prestigieux de Bourgogne. Mais cet idéal et cette finalité d’excellence allaient contribuer à la réputation de ces abbayes et leur attirer les faveurs des grands et des puissants de ce monde, seigneurs de passage, amateurs de bons vins et de bonne chère et marchands qui flairent la bonne aubaine commerciale. Les meilleures cuvées étaient donc réservées aux VIP de l’époque afin d’obtenir en contrepartie des legs et des dons permettant la pérennité des finances de l’abbaye et contribuant aux relations de bon voisinage. Les moines cisterciens doublés de vignerons malins avaient tout compris : les bourses se déliaient plus facilement après un bon repas convivial accompagné de bons vins en accord avec les mets servis. Une variante monacale  de nos repas d’affaires modernes où le meilleur contrat se négocie avec convivialité à la table des restaurants étoilés qui ne dédaignent pas ces cuvées aux noms christiques.

Les voies du Seigneur sont, dit-on, impénétrables, il n’en est sans doute pas de même de la route viticole des abbayes. Il n’y a pas besoin d’un laisser-passer (« daimikon ») délivré au compte goutte comme pour la dizaine de pélerins ou supposés tels (comme l’auteur de ces lignes) qui foulent chaque jour le Mont Athos, bastion grec de l’Orthodoxie.  C’est du moins le vœu pieu et oenotouristique formulé dans l’Hérault, à l’abbaye cistercienne de Valmagne où se nichent des impressionnantes foudres remplies de Corbières dans ses chapelles latérales, par Philippe d’Allaines, président de l’Association des vins d’abbayes et fort occupé par la culture de ses 65 hectares argilo calcaire et grès rouge. 

En guise de conclusion de notre pèlerinage vineux en terre promise aux vignes divinement cultivées, le président nous livre une dernière révélation terrestre, son ultime vérité vineuse : « La dernière vendange est comme pour beaucoup cette année d'une superbe qualité mais pour nous ici avec une quantité réduite. Le concept de vins d'abbayes est très porteur car il concerne à la fois le patrimoine, l'histoire, le tourisme et bien sûr le vin. D'où un intérêt particulier de la part du public. Notre salon annuel du mois d'avril est de plus en plus suivi et en passe de devenir incontournable. En cette période de crise où l'offre mondiale est pléthorique, notre approche en tant que marché de niche peut être intéressante pour l'avenir ».

Alors que la 4e édition du salon parisien des vins d’abbayes approche, la messe vineuse est dite et le pèlerinage en forme d’« oenochristotourisme »  s’achève ainsi sur une note optimiste en ces temps non bénis de sinistrose.

 

 

­Notre sélection vins d’abbayes pour fêter le printemps

Les Champs de l’Abbaye, Bourgogne Côtes du Couchois Le Clos, rouge 2007 : notre coup de cœur  à 15 euros, car en dégustation en aveugle, il peut être confondu avec les meilleurs nectars du coin  et même faire pâlir de jalousie des crus bien plus connus et surtout beaucoup plus chers.

Abbaye de Morgeot Chassagne Montrachet Mac Mahon rouge 2006 : un grand bourgogne et un vin de garde flamboyant et charmeur (30 euros) qui peut vieillir encore quelques années (3 à 5 ans) pour donner toute sa plénitude vineuse
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Vignoble de la Moutonne chablis grand cru Moutonne 2005 : un grand classique bourguignon et une belle expression épurée du terroir. 56 euros en vente au domaine Long Depaquit (Bichot).

Domaine de l’Abbaye du Petit Quincy Gruhier Crémant blanc de Bourgogne : à 7,50 euros c’est cadeau et bien agréable en bouche, avec une finale intéressante.

Champagne brut cuvée de l’abbaye de Clairvaux : des bulles vineuses d’un bon rapport qualité/prix (18 euros) élaborée et commercialisée par la maison Drappier qu’on ne présente plus

Abbaye de Sylva Plana La closeraie Faugères rouge 2007 : de la vivacité en bouche et une belle expression du terroir pour 10,50 euros

Abbaye des Monges La Clape Coteaux du Languedoc rouge 2005 : un excellent millésime vinifié dans les règles de l’art et à prix attractif (7,50 euros)

Abbaye de Fontfroide Corbières blanc 2008 :  une alchimie de fraîcheur , de vivacité et d’acidité qui peut vieillir et attendre encore quelques années. 12,50 euros.
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Domaine Pignier Cellier des Chartreux Côtes de jura blanc tradition 2005 : assemblage subtil et assez réussi de 30% de savagnin, cépage jurassien et 70% de chardonnay, cépage devenu universel. A boire assez vite à notre avis. 12 euros.

Abbaye de Valmagne coteaux du Languedoc  Grès de Montpellier Cardinal de Bonzi 2005 (18 euros) un potentiel de garde de 3 à 5 ans pour ce goûteux et subtil assemblage rouge, de syrah et de mourvèdre composé de raisins issus de la culture biologique. Elevé  avec soin dans la nef de l’église abbatiale, convertie en chai depuis la Révolution française.
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Abbaye de Lérins marc de Lérins : cet élixir cistercien titrant 44° se laisse déguster en flacon de 75 cl (limité) à 28 euros et de 50 cl à 21 euros.
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Oenotourisme sur la route des vins d’abbayes

Outre l’Association des Vins d’Abbayes (www.les vinsabbayes.com), la Chartre européennes des abbayes cisterciennes (www.citer.net) , association qui réunit environ 150 abbayes et sites cisterciens et  dont le président est Jean-François Leroux - édite avec l’Institut géographique national (IGN) une carte touristique des « Abbayes cisterciennes de France ». Mais peu de ces abbayes sont encore vivantes et encore moins produisent du vin. Nous nous livrons ici quelques unes au gré de nos rencontres mais sans prétendre à l’exhaustivité. En signalant au paasage  que Valbonne, Valmagne, le Clos de Vougeot, Sainte Roseline et Clairvaux (l’abbaye seulement, pas la prison !) valent vraiment le détour pour la majesté des lieux.

Portugal

Quinta do Convento de S. Pedro das Aguias 5120 Tavora, Tabuaço. Visites et dégustations de vins de Porto sur RV. Contact :Ruth et Patrick Landanger, Tél : + 351 254 782 070.

Languedoc

Abbaye de Fontfroide RD 613 11100 Narbonne. Visites : de Pâques à la Toussaint de 10h30 à 13h et de 14h à 18h30. Avec restaurant gastronomique et gîte (85 euros la nuitée), caveau de dégustation pour l’OC Corbière rouge et blanc et Vin de Pays d’Oc rouge et blanc. Hors saison, charité oblige, vente de vins tous les jours à la boutique de l’Abbaye.

Chartreuse de Mougères Notre Dame de Mougères 34720 Caux. Visites du lundi au samedi de 9h à 12het de 14h à 18h. Contact : Nicolas de Saint-Exupéry, Tél : 04 67 98 40 01.

Abbaye de Valmagne 34560 Villeveyrac. Visites du 15 juin au 30 septembre, de 10h à 12 h et de 14h30 à 18h30. Hors saison de 14h à 18h. Contact : Philippes d’Allaines, Tél : : 04 67 78 06 09.

Abbaye de Sylva Plana 34290 Alignan du vent. Visites : tous les jours excepté les week-end et jours fériés, de 9h à 12h et de 14h à 18h.  Contacts : Nicolas  et Henry-Ferninand Bouchard, Cédric Guy, Tél : 04 67 24 91 67.

Abbaye des Monges Route de Gruissan 11100 Narbonne. Visites : 7 jours sur 7, de 9h à 1éh et de 14h à 18h. Dégustation et vente de vins (AOC Coteaux du Languedoc La Clape rouge, blanc et rosé), location de gîtes à la semaine. Contact : Baron Paul de Chefdebien, Tél : 04 68 32 26 61.

Abbaye Sainte Eugénie 11440 Peyriac de mer. Visites sur RV. Contact : Christine et Thibaut Cazalet. Tél : 04 68 42 48 93.

Provence

Château Sainte Roseline. Visites : château et chapelle communale tous les jours sauf le week-end, à 14h30,  caveau (AOC Côtes de Provence cru classé) ouvert 7 j/7. Contact : Aurélie Bertin, Tél : 04 94 99 50 30.

Vallée du Rhône

Chartreuse de Valbonne 30130 Saint-Paulet-de-Caisson. Visites : tous les jours de 10h à 12h et de 13h30 à 18h30. Contact : Christian Gilles, Tél : 04 66 90 41 21.

Jura

Le Cellier des Chartreux Domaine Pignier 39570 Montaigu. Contact : Pignier Tél : 03 84 24 24 30.

Champagne

Abbaye de Clairvaux Ville-sous-la –Ferté. Cuvée de Clairvaux en vente à l’abbaye. Accueil des visiteurs à l’Hostellerie des Dames de l’Abbaye. Visites de Pâques à la Toussaint tous le jours de 14 h à 17 h, sauf lundi. Tél : 03 25 27 52 55. Caves de Abbaye de Clairvaux : visite au sein du domaine Drappier, rue des Vignes à Urville (10200) du lundi au samedi sur RV. Tél : 03 25 27 40 15

Bourgogne

Château du Clos de Vougeot – Confrérie du Tastevin 21640 Vougeot. Visites d’avril : d’avril à Septembre de 9h à 18h30, d’octobre à mars de 9h à 11h30 et de 14h à 17h30 (sauf samedi 17h) Contact : M.L Chevignard, Tél : 03 80 61 07 12.

Château La Tour Clos de Vougeot 21640 Vougeot. Visites du lundi au samedi de 9h à 19h sur RV. Contact : François Labet, Tél : 03 80 62 86 13.

Château de Cîteaux 18-20 rue de Cîteaux 21190 Meursault. Visites du lundi au samedi de 9h à 19h sur RV. Contact : Philippe Bouzereau , Tél : 03 80 21 20 32

Abbaye de Morgeot 21190 Chassagne-Montrachet. Visites de l’Abbaye toute l’année uniquement sur RV. Dégustation de Chassagne Montrachet au château de Sully tous les jours de Pâques à la Toussaint de 10h à 18h. Contact : Duchesse de Magenta, Tél : 03 85 82 09 86.

Domaine de l’Abbaye du Petit Quincy rue du Clos de Quincy 89700 Epineuil. Visites toute l’année de 10h à 12h et de 14h à 18h. Sur RV le dimanche.Contact : Dominique Gruhier . Tél : 03 86 55 32 51.

Vignoble de la Moutonne. Visites : point de vente au domaine Long Depaquit du lundi au samedi de 9h à 12h et de 13h30 à 18h (fermé le samedi de décembre à février). Contact : domaine Long Depaquit Tél : 03 80 24 37 37.

 

Le profane VIP Bruce Willis à la rescousse des spiritueux français

Ambassadeur international de la marque de vodka Soblieski, Bruce Willis a décidé de s’investir encore plus dans les spiritueux. Selon le groupe franco polonais Belvédère, l’acteur a exprimé le souhait de devenir un actionnaire de référence aux côtés des dirigeants et de s’associer à la stratégie marketing.

En peine crise, le groupe de spiritueux (Marie Brizard, de Moncigale-Le Chais Beaucairois, Sobieski, etc.) semble miser sur le renfort charismatique de l’acteur. Après l’annonce de son éventuelle entrée au conseil d’administration, le titre en Bourse a grimpé de 24% dans les 24 heures qui ont suivi. Sa nomination devrait être proposée lors de la prochaine Assemblée générale.

Reste à savoir si, après avoir au cinéma sauvé le monde plusieurs fois, Bruce Willis arrivera à relever l’entreprise. Le groupe Belvédère a en effet été placé en procédure de sauvegarde en juin 2008, pour restructurer sa dette, évaluée à 550 millions d’euros. Après avoir examiné le 12 octobre dernier un plan de rééchelonnement de la dette, le tribunal de commerce de Dijon vient de valider  le plan de rééchelonnement de la dette présenté par le groupe Belvédère pour chacune de ses huit sociétés (2 en France et 6 en Pologne).

 

Fusion Jeanjean Laroche : même combat pour la qualité !

Après un protocole d’accord signé le 22 septembre dernier, la fusion est désormais effective : séduit par les synergies complémentaires de deux groupes de négoce à actionnariat familial, le languedocien Jeanjean a racheté le bourguignon Laroche (ALLAR) en chute de -17% en un an sur ses grands crus chablisiens.  L’union fait la force en tant de crise. A eux deux, ils représentent un patrimoine diversifié de marques de qualité, à savoir, sans ordre de préférence : Ogier à Châteauneuf-du-Pape, Gassier en Provence, Antoine Moueix à Bordeaux, Rigal à Cahors, Jeanjean en Languedoc, Cazes en Roussillon, Laroche donc à Chablis, Mas La Chevalière en Languedoc, Viña Punto Alto au Chili, L’Avenir en Afrique du Sud ; le tout s’étendant sur 1450 hectares à travers le monde.

Les deux groupes sont cotés en bourse, ce qui a quelque peu compliqué la fusion qui est seulement devenue effective en début 2010. Elle joue la carte de la continuité dans la mesure où l’emblématique Michel Laroche, 64 ans, reste à Chablis à la tête de son entreprise pour former son successeur. Après ce délai, en 2012, il fera encore partie du conseil de surveillance du nouveau groupe en qualité de vice-président, second actionnaire (11%) après la famille Jeanjean (49%).

Cette fusion entre deux groupes respectés et bien implantés dans le marché (200 millions d’euros de CA, dont 177 pour Jeanjean, avec 50% à l’export) s’inscrit dans le phénomène inéluctable de la mondialisation du vin. Elle est une réponse capitalistique - en réinjectant de 5 à 7 millions d’euros dans le nouveau groupe -  à la crise de la filière viticole, partant du principe que l’union fait la force face aux difficultés actuelles. «Elle devrait accentuer notre image de vins de qualité et nous aider à mieux nous implanter dans les duty-free, chez les restaurants étoilés et les cavistes », conclut Antoine Leccia, 43 ans, le dynamique DG de Jeanjean fier de son groupe qui a doublé de taille en quinze ans sous son impulsion et d’avoir désormais le fleuron Laroche symbole de qualité bourguignonne dans sa gamme de vins.

 

Succès de la vente des vins de La Tour d’Argent

Le célèbre restaurant de La Tour d'Argent, à Paris, a vendu une partie de sa luxueuse cave pour exactement 1 542 767 €. Pour une telle somme, le restaurant a cédé 18 000 bouteilles, sur les 450 000 actuellement en cave, qui avaient été  sélectionnées par David Ridgway, Chef Sommelier.

Si les enchérisseurs et acheteurs provenaient du monde entier, avec des offres émanant de toute l’Europe mais aussi d’Asie, de Russie, des Etats-Unis, du Brésil, du Canada, d’Afrique,etc., ils étaient sans doute attirés par la rareté légendaire de la cave à vins de La Tour d’Argent. Ainsi, ils ont  déboursé 6 070 € pour 12 demi bouteilles de Château Haut-Brion, 1er Cru Pessac-Léognan, 1989 et 6 320 € pour 6 bouteilles de Vosne Romanée H. Jayer 1988. Patrimoine à la fois spéculatif et plaisir bien sûr !
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envue

Tango argentin… et maternité!

envuejanvier2015

Dieu que c’est beau une femme qui danse, et les rondeurs de maternités visibles à l’œil, n’enlèvent rien à la grâce des mouvements et des corps, peut-être même qu’elles rajoutent une sorte de sensualité à la beauté, et l’on va jusqu’à oublier devant les jeux de jambes et les hanches qui bougent, que ces femmes qui dansent le tango comme des amoureuses, sont enceintes de plusieurs mois parfois.

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Les femmes sont magnifiques et la grâce insoumise !

Par Louise Gaggini

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Je devrais vous parler politique et économie, Corée du Nord, Poutine, Hollande, mais je n’ai qu’une envie c’est de parler des femmes, qui en ce mois de mars sont mises à l’honneur, un jour, un seul pour dire ce qu’il en est de nous, de nos filles, de nos grand-mères, de nos sœurs…

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Ma chaîne de théâtreluccini

Fabrice Luchini & Pierre Arditi

dans Art de Y.Reza

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29 Décembre 2015 par Louise Gaggini
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10 Janvier 2015 par J.P Lledo

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Inferno ou l'enfer de Dante

de Dan Brown

 

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Dan Brown mêle avec brio l’histoire, l’art, les codes et les symboles. En retrouvant ses thèmes favoris, Dan Brown a certainement construit l’un de ses romans les plus stupéfiants, au cœur des grands enjeux de notre époque.

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30 Décembre 2015 par redaction
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30 Décembre 2015 par redaction
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