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Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

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L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

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Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

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– comprendre l’anévrisme

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Nutrition :

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Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

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Pélerinage d'un vieux couple PN à BLIDA (Algérie)

There are no translations available.

algeriemap

Les photos d'appoint sont volontairement supprimées. Ceux qui ont vécu le douloureux cauchemar de l'exode , se remémoreront les images tout en parcourant le texte. 

ooOoo

Un vieux couple de Pieds-Noirs

en pèlerinage dans

la ville de leur enfance : Blida

 

Par : Zeynou El Abidine DJELLOUL

 

31/08/2010 à 13h18 - mis à jour le : 31/10/2010 à 13h19 | le : 07/04/2012 à 11h19

Conté par : Mr et Mme. Nathalie et Robert Hanser

C’est avec une pointe au cœur que mon mari Robert et moi, avons envisagé d’effectuer un pèlerinage dans la ville qui nous a vus grandir et où nous avons passé le plus clair de notre temps. Nous étions comme stressés. Nous étions comme sur un nuage à voguer dans l’espace qui allait nous emmener vers une destination inconnue. Cet état d’âme me fait rappeler à cette pesanteur maladive qu’on éprouve avant tout examen.

Blida, la ville de ma jeunesse, la ville de mon premier amour, la ville des roses nous est restée, durant toute cette absence, gravée dans nos mémoires respectives à tel point que nos enfants se lassaient de nous entendre ressasser toujours les mêmes histoires, les mêmes souvenirs qui ont jalonné notre parcours jusqu’en 1962.

Ce qui nous taraudait l’esprit c’était de faire le circuit inverse à celui de 1962 mais, avec en moins, cette tristesse, ces larmes, ces sanglots de nous autres déracinés qui étions entassés comme du bétail dans le « Kairouan »


Ce bateau était comparable, Ô mon Dieu, à une épave à laquelle nous nous agrippions de crainte qu’il nous échappe. Tout était sens dessus dessous.

 

Et les noirs souvenirs remontent en surface

Les bambins de tout âge, dans l’innocence de l’âge, jouaient infatigablement alors les parents, au moral brisé, assis pêle-mêle, pensifs, parfois en larmes, n’arrivaient pas comprendre ce qui nous arrivait. Partir et s’éloigner au plus vite, le sort s’abattait cruellement sur cette marée humaine qui voguait vers l’inconnu.

 

Macabres souvenir de notre exode

ooOoo

Pour le moment, reposons pied à terre, puisqu’il s’agit de faire le trajet en sens inverse.

Les souvenirs, précédemment pliés dans un coin de la mémoire, rejaillissent comme pour nous rappeler les faits saillants d’une certaine époque.

Nous allions réaliser ce à quoi nous n’avions jamais pensé. Dans l’incompréhension totale, nous n’avions même pas pris soin de préparer convenablement notre voyage comme on le fait généralement pour un long déplacement. Tout a été fait à la va-vite qu’on eut cru que nous avions un délai qui nous était imparti.

Le fait de se retrouver « là bas, en Algérie », suffisait amplement pour satisfaire notre désir d’arpenter, comme au bon vieux temps, les majestueuses rues de la ville.

J’espère, pour la circonstance, que les lilas, les jasmins et les roses de la ville ouvriront leurs pétales comme quelqu’un qui vient de se réveiller d’un long sommeil pour nous accueillir à bras ouverts.

Je considèrerai le jour où je me retrouverai une fois au centre ville de Blida, comme étant ma deuxième naissance. Ma deuxième vie.

Retrouver mes amis, mes voisins, mon quartier d’enfance, l’épicier du coin, l’école primaire, le collège du boulevard serait une chose extraordinaire. Certains noms de ceux qui ont marqué mon enfance m’échappent mais, peu importe, je finirai bien par les retrouver.

Chaque endroit évoque bien des souvenirs. Ces délices d’un certain temps se sont dilués et emportés par les évènements vécus et par le demi-siècle d’éloignement.

    

Bataille des fleurs

 

Alger la Blanche pointait à l’horizon, nous la voyons se rapprocher au ralenti comme dans un film pour faire durer le plaisir. Nous devinions au loin, malgré la distance : Bab-El-Oued, La Casbah juste en face et, sur le versant gauche de notre vue, une majestueuse tour s’élançait vers le néant comme pour nous souhaiter la bienvenue.

  

Nous avions l’impression, qu’au devant de nous, tout grouillait comme dans une pièce de théâtre, où tout le monde devait prendre place avant les trois coups qui annoncent la levée des rideaux.

Robert balayait de son regard cette façade blanche d’Alger qui nous narguait par plaisir comme deux anciens amis qui se retrouvent après une longue séparation.

Les formalités douanières d’usage se sont déroulées comme partout ailleurs avec, en prime, un accueil courtois et un sourire de bienvenue comme si, sur notre front, il était indiqué que nous étions des Pieds-Noirs avides de revoir ce magnifique pays.

Robert, bien qu’éprouvé par sa dernière maladie, en sentant l’air marin d’Alger, avait l’impression de revivre. Je le voyais rajeunir.

Il cachait mal son sourire toujours pincé sur le coin des lèvres.

Son émotion était telle que son visage -autrefois crispé et ridé- avait subitement pris des couleurs exprimant le bien-être, sa joie de se retrouver là où nous sommes.

..

Face au carrousel, mon mari plié par le poids des ans, ne pût soulever les cabas une fois parvenus à son niveau.

C’est un autre voyageur qui eut la gentillesse de lui prêter assistance. Il l’aida à déposer sur le chariot nos maigres bagages. Puis, comme un éclair, cet autre voyageur, en entendant Robert m’apostropher, comprit à son accent qui nous étions.

« Des pieds-noirs ? » lança-t-il avec un air qui cachait cette joie de voir ceux d’une certaine époque. On eut dit que sa face s’illumina en voyant Robert répondre par un signe affirmatif.

Mon mari, habituellement accrocheur pour engager la conversation avec le premier venu ; perdit subitement la parole. Je décidai de demander à cet inconnu de nous orienter, une fois en dehors de l’enceinte portuaire, vers la station de taxis puisque nous nous sommes promis, de faire cap vers Blida que nous étions pressés de redécouvrir.

Puis, sans attendre notre réponse, il nous informa que dans le paquebot, il y avait d’autres Français originaires d’Algérie venus en pèlerinage.

Après avoir remercié le guide du moment, nous avons embarqué dans un taxi aux couleurs new-yorkaises lequel ne tardera pas à s’engouffrer dans une autoroute faisant face à la jetée. Baba-Ali, Birtouta, Boufarik défileront tour à tour, pour enfin, voir apparaître la plaque nous indiquant la ville des roses: Blida cernée par les montagnes de Chréa qui nous paraissaient plus hautes que d’habitude.

 

Durant tout le parcours, Robert et moi regardions émerveillés le paysage que nous découvrons plus beau encore qu’il ne le fut. Les autoroutes, les intersections, les travaux en cours confirmaient les dires selon lesquels l’Algérie était un véritable chantier.

Les barrages de gendarmerie veillaient à la fluidité de la circulation et, traquaient certainement –comme partout ailleurs- les amateurs de rallye sur ces espaces routiers nouvellement déroulés dans cette Mitidja la féconde.

..

Et, tout d’un coup, l’entrée de la ville de Blida, nous accueilla sous une majestueuse voûte au style arabesque tout près du centre hippique.

  

Nous avions projeté de nous installer dans un hôtel au centre ville, tout près de la place d’armes.

 

C’est à l’hôtel "Blida La Rose" que nous déchargions nos maigres bagages et là, nous n’avons pas hésité un seul instant devant le maître d’hôtel pour lui faire comprendre que nous sommes dans la ville de notre enfance et que nous devions rester quelques jours.

Abdelkrim, le gérant, redoubla de chaleur et d’amabilité à notre égard. Il nous promit de mettre à notre disposition son véhicule personnel de sorte à nous faciliter nos déplacements.

......

Une fois installés dans notre chambre, nous avons relâché nos forces pour nous assoupir non sans avoir dégusté une tasse de chorba-frick préparée avec doigté que nous connaissons aux gens de la ville.

 

Ma série de surprises

 

               Bois sacré ou Sidi Yakoub-  Photo souvenir de l’ Ecole Cazenave

 

C’est à l’appel du muezzin que nous nous sommes réveillés. Il était hors de question pour nous de faire la grasse matinée.

 

Nous avions l’impression, avant de venir, que nous étions comme deux arbustes sur le point de périr. Deux arbustes qui reprennent, en ces moments de rêve, leurs couleurs tout comme un couple au printemps de sa vie.

..

Une fois sortis de l’hôtel, la place d’armes devenue « placet ettout » fut le premier endroit vers lequel nous nous sommes dirigés. L’imprimerie Mauguin, au coin de la place, les terrasses de cafés cernaient le point central de la ville.

 

Nous longions la rue Tirman avec l’intention de parvenir à l’avenue des Moulins puis la route de Chréa.

L’école Cazenave pointait sur notre gauche. Cette école qui fut en son temps une véritable famille qui regroupait tous les enfants des quartiers avoisinants ce, du temps de Mr.Adriet, Mme Vianelli, Mrs Gouillon, Finateu, Ivora, Alain Cardonna et tant d’autres.

   

  

Nous entamons l’Avenue des moulins et nos cœurs remplis d’espoirs de retrouver ceux qui étaient les voisins d’une certaine période.

Tout autour, la vie y est active au vu des commerces florissants et aux vitrines savamment achalandées.

 

 

 

Les gens qui nous croisaient nous souriaient poliment à notre passage.

C’est alors qu’un Monsieur, venant en sens inverse, revint sur ses pas pour mieux nous identifier. Nous avions l’impression qu’il voulait engager la conversation.

Il s’excusa de nous importuner.

Il nous reconnut, on ne sait comment, et tous les traits de son visage s’éclaircirent avec un sourire qui en disait long sur ce qu’il voulait nous dire.

Etrangement, Robert eut la même réaction et lança, avec un large sourire,

«  Je parie que c’est Ali, le petit diable qui voulait toujours et à tout prix s’accaparer de mon vélo de course !!!! »

Je n’en revenais pas. J’étais plongée dans l’ignorance totale jusqu’au moment où Robert et Ali s’enlacèrent chaleureusement sans pouvoir se détacher l’un de l’autre. On eut dit que les deux amis d’autrefois venaient de se réveiller d’un long sommeil.

On eut dit aussi qu’ils s’étaient donnés rendez-vous ce jour là, à cet endroit et à ce moment précis. L’incroyable venait de se produire.

Ils avaient peine à se détacher l’un de l’autre.

En essayant d’intervenir, je remarquai que des larmes roulaient sur leurs joues. Tellement pures et sincères, on aurait dit que les perles naissaient de cette manière.

C’est alors que Robert se rappela de ma présence.

Je lui paraissais complètement hors-jeu.

Il détacha son bras de l’épaule d’Ali, et, tout en essuyant ses larmes, me tint par le bras pour me dire :

«Nathalie, je ne sais pas si tu te rappelles de l’impasse qui longeait le cimetière Mozabite ? »

En prononçant mon petit nom, Ali voulait porter plus de précision avec une pointe d’humour :

« Mme. Nathalie …euh… la fille de Mr. et Mme Picot qui habitaient tout près des familles Benhaffaf, Stellan, Skander, Masset, Mercier… ? Comment oublier cette charmante demoiselle qu’on surnommait : Miss Blida ? »

Je hochai la tête pour acquiescer devant ce bonhomme qui, malgré son âge, avait sa mémoire toujours aussi intacte. En lui tendant la main pour le saluer, il me tira vers lui pour me faire la bise comme le feraient des membres d’une même famille.

.

C’est alors qu’un klaxon se fit entendre. En se courbant, Ali reconnut la voiture de son fils.

Dans une confusion totale et, sans demander notre avis, il ouvrit la portière droite du véhicule et nous fit monter rapidement puisque, derrière, la file de voitures commençait à s’allonger.

Il décida du coup de faire cap vers l’hôtel du centre-ville, de récupérer nos affaires parce que, conformément aux traditions locales, il était hors de question de nous voir résider dans un hôtel alors que sa maison était à quelques pas.

Il précisa que sa demeure, bien qu’étroite, deviendrait très spacieuse pour nous contenir.

Je ressentis la chair de poule parcourir tout mon corps à entendre de telles paroles émanant d’un cœur sincère, un cœur et un sentiment de probité qui -de notre temps- ne court pas les rues.

 

C’est alors que nous arrivons devant son domicile sur la route des glacières.

Sa femme ouvrit la porte et, en nous voyant, se sentit confuse et gênée de se retrouver face à des étrangers alors qu’elle aurait souhaité être plus présentable pour nous recevoir.

Elle semblait être gênée de nous accueillir dans cette tenue d’intérieur.

Elle lâcha quand même un sourire, nous invita à entrer après la plaisanterie lâchée par Ali qui, pour décontracter la timidité de sa femme, déclara avec finesse: «C’est la prise de l’année ! » puis, dévoila qui nous sommes.

Après les présentations d’usage, elle nous conduisit vers le salon pour nous inviter à prendre place et de nous mettre à l’aise.

Je poussais ma curiosité jusqu’à promener mon regard dans cette cour au milieu de laquelle s’élevait majestueusement une vigne dont les branches s’entrelaçaient avec celles d’un jasmin. L’odeur, qui nous rappelait bien le bon temps, était comparable au Musk ou   l’Anbar.

 

 

Dans le salon, des canapés de style oriental cernaient une meyda, sorte de table, sur laquelle on ramena un pot d’une plante aromatique pour donner une meilleure ambiance à cette réception impromptue pourtant simple mais émanant de cœurs simples mais combien chaleureux.

 

Pendant que Robert plaisantait avec Ali, Zohra me tint par la main et m’invita à l’accompagner en dehors de la chambre.

Elle me fit pénétrer dans sa chambre à coucher et là, sur le lit, était posée ma valise. Je fus interrogative quand la charmante dame me dit :

« Durant tout votre séjour, ma chambre deviendra la vôtre ! »

Je ne sus quoi dire devant tant de gentillesse. Elle me fit visiter toutes les chambres alors que j’avais une envie folle de soulager ma vessie qui en avait bien besoin.

A l’approche de l’Iftar, rupture du jeûne qui était aux environs de 19h30, j’ai remarqué que les habitudes ancestrales étaient toujours de rigueur. C’est dans la cour de la maison largement tapissée pour la circonstance, que la meyda allait servir au rassemblement.

A notre époque, c’était un canon qui tonnait pour signaler la rupture mais, avec le temps, ce sont les haut-parleurs des mosquées ou alors la télévision qui informe la population.

.

Les adultes se préparent aux ablutions. La prière collective aura lieu au coucher du soleil c'est-à-dire lorsque, des minarets des mosquées de la ville, se fera entendre El-Adhan, signalant la prière du crépuscule donc : la rupture du jeun.

A l’annonce, le chef de famille sert d’Imam pour diriger la prière.

 

Robert et moi, assis sur le rebord des matelas qui cernent la table collective, regardions avec admiration cet engouement de la chose religieuse en guise de remerciement au créateur de les avoir faits naître au sein de cette Umma, cette vaste communauté Musulmane.

Il est vrai que les autres messagers des 2 autres Livres révélés -comme nous l’apprendrons par la suite- et tel que stipulé dans le CORAN, sont également respectés par ceux qui croient en l’unicité du créateur appelé différemment Seigneur, pour les Chrétiens, et Allah pour les Musulmans.

La prière terminée, nous prenons place autour de la meyda.

On se croirait dans un conte de fée en voyant ces nombreux plats garnir la table. Les variétés de salades embellissaient la table au milieu de laquelle la fameuse soupe appelée “la Chorba”, dont nous avons toujours entendu parler, allait majestueusement prendre place.

.

Il est vrai qu’à l’époque, du temps de notre jeunesse, quand nous résidions la ville, les voisins de quartier nous faisaient parvenir de ces différents plats et, Dieu sait comment et combien nous apprécions leur saveur.

Un autre plat allait s’offrir à nous, appelé “Djwez” une autre variété locale.

 

 

Ce plat, savamment préparé, allait nous faire oublier le délice du premier. Les bouteilles de limonades n’avaient pas le temps de se vider que d’autres allaient prendre place.

Nous goûtions à tous ces délices et, je me dois de dire, que nous n’étions nullement considérés en tant qu’étrangers mais des membres, à part entière, de cette formidable famille.

 

Évidemment, le service était ponctué par des anecdotes qui faisaient que nous mangions sans nous rendre compte si nos fragiles estomacs allaient supporter toutes ces variétés exposées devant nous.

.

Le troisième plat arriva, après avoir vidé ou épuisé le second.

C’était de la viande sucrée appelé localement « l’ham El Hlou bel berkouka » préparé aux prunes. Là, je m’avouai vaincue puisqu’il n’y avait plus de place pour contenir quoique ce soit.

 

La discussion allait bon enfant au milieu des rires et des histoires qui se déversaient autour de la table familiale. La communication se faisait la plupart du temps en Français pour nous permettre de ne pas nous sentir « hors champs » façon de nous intégrer au maximum au rythme fort sympathique de cette magnifique famille.

La table débarrassée, le service café allait prendre place. Les bâtonnets de Zalabia et les variétés de sucreries maison arriveront à leur tour.

 

Photos souvenirs d'une des soirées Blidéenne.

L'invité du jour, un ancien de Blida, un PN.

Le ramadhan dans le monde Musulman avait cette particularité de réunir tous les membres de la famille autour de la même table.

Une discipline que ne dissiperont ni les hommes ni le temps.

 

A un moment d’égarement, j’observais ces branches de citronnier qui s’entremêlaient avec les branches de l’oranger comme dans un parfait amour à dessein de livrer le fruit de leur semence à ces gens qui n’ont rien d’expert en arboriculture. Pêle-mêle, les grappes de raisin pendaient comme pour signaler leur présence.

Les soirées sont festives puisqu’elles rassemblent, et à tour de rôle, la plupart des voisines du quartier dans une seule demeure. Chacune viendra avec en offrande un plat de sucrerie qui s’ajoutera aux autres sur la meyda selon les traditions locales.

      

 Nous étions, pour certains, mi allongés, pour d’autres assis à même le sol sur le tapis quant aux plus jeunes, les élégantes demoiselles, chargées du service pour soulager la maman qui eut à préparer durant toute l’après midi toutes ces variétés de plats.

Latifa : la fille aînée

 

Ali nous apprendra que le mois du Ramadhan était un mois de sacrifice de soi même au service de Dieu. La baraka d’où l’abondance était un miracle divin durant ce mois. Les familles nécessiteuses sont naturellement prises en charge par le voisinage. Autre particularité et quelle que soit la saison puisque le ramadhan n’est pas figé dans le temps, et malgré que les journées plus longues en été, d’aucun ne souffrira

Ceci est une caractéristique de ce mois d’abstinence et le même comportement est partout similaire quel que soit le lieu ou le pays dans ce vaste monde Musulman.

 

Les plus jeunes se lancent, sans attendre, dans une danse frénétique au rythme de la derbouka, genre de tam-tam. L’exhibition des corps qui vibrent et se tortillent comme pour parfaire la danse, se fera jusqu’à une heure tardive de la nuit.

Au bout des 15 jours que j’ai eu à passer dans ma ville natale, ce n’est pas moins de 17 kg qui sont venus s’ajouter à mon poids, Robert 12kg et, qui me croira si j’ajoutais que mes médicaments que je prenais régulièrement pour calmer mes douleurs rhumatismales ont été, comme par enchantement, oubliés puisque j’avoue, le fait de me retrouver dans la ville des roses, a été un remède des plus efficace.

Robert et moi serons conviés le jour et les jours suivants au sein de toutes les familles que nous avons eu à connaître ou à reconnaître.

 

ooOoo

Retour au pays.... d’exil en France


La séparation avec ces nombreuses familles n’a pas été chose facile.

Loin de là !

La seule consolation est de revenir et revenir autant de fois tant que Dieu nous accorde vie et santé.

Au fond de nous même nous regrettions de ne pas avoir effectué le premier pas les années précédentes.

Les gens qui nous ont reçus, les familles que nous avons côtoyées, les paroles à notre égard que nous avons entendues durant tout notre séjour, la gentillesse tout à fait naturelle que nous avons ressentie, tout ceci est difficile à traduire en peu de mots mais, il est à dire que les Algériens sont un peuple magnifique, que les Algériens sont nos frères tellement nous sommes attachés et tellement nous nous comprenons au simple regard…et ceci est énorme .

 

Photo souvenir des amis de Blida la Rose accueillant Zaragoci en pèlerinage,

 Zaragoci (PN, ancien du FCB). Salah (artiste TV), Khabatou (ancien du FCB)

 

ooOoo


L’origine de notre déracinement est l’œuvre de ceux qui avaient tout à gagner en créant la discorde au sein d’une même famille. Et nous étions une même famille.

Conscients du tissage entre les 2 communautés, les négociations d'Evian entre les représentants des 2 parties en conflit prévoyaient que les Pieds-Noirs étaient libres de partir ou de rester tout en conservant leurs biens acquis à la sueur de leur front.

 

Que l’Algérien s’appelle Ali ou Robert, ne sont-ils pas appelés à partir de ce bas monde avec, en prime, nos actes qui témoigneront de tout ce que nous avons fait comme bien ou en mal ?

Je pars du principe que la vie est courte, alors,aimons-nous les uns les autres et débarrassons de nos esprits cette mentalité de mépris qui ne  servira qu’à exacerber notre train de vie déjà malmené.

Nous sommes dans ce bas monde que de passage à l'image du nuage qui trône haut dans le ciel puis, sans nous rendre compte, disparait à jamais !

Je ne sais pas si nombreux sont ceux qui perçoivent la chose comme je la perçois puisque notre triste exode a été une déchirure traumatisante, un pan de notre vie s'est écroulé.

 

Je ne gagne rien en tenant de tels propos. Une hirondelle ne peut faire le printemps, mais au moins j'éprouve cette profonde satisfaction morale de le dire...de l’écrire.

J'appelle à l'amour et non pas la haine.

Je sème la fraternité entre les gens indépendamment de leur culture et leur race !


Quant à “certains sites internet” que je ne citerai pas, pour ne pas avoir à leur accorder cet honneur, ces sites qui crachent leur venin, sont toujours accrochés à un passé révolu.

Le monde évolue à la vitesse d'un TGV, eux par faiblesse maladive demeurent téléguidés par un mépris révoltant. Leur conscience demeurera perturbée le restant de leurs jours !

oooOooo


Commentaire :

 

PAROLIER37 le 31/10/2010 à 15:26

C'est avec beaucoup de plaisir et d'émotion que j'ai lu votre témoignage,
merci pour votre vision des choses et des êtres,
ainsi que pour votre compréhension des hommes et de l'Algérie.

 

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