Je suis fou de rage.
Je suis fou de rage.
Par Jacques Petit
Ce n'est pas la première fois mais aujourd'hui, ceux qui commentaient Roland-Garros à la télévision ont franchi la ligne blanche. Les journalistes ou consultants, qu'ils soient sur France 2 ou Eurosport, ne respectent en rien une règle sacro-sainte du commentateur de tennis: aucune parole pendant les échanges, silence absolu. C'est le moindre respect à rendre aux joueurs qui nous offrent un magnifique spectacle.
Cette règle est bafouée. Les commentateurs ne peuvent s'empêcher de parler, de faire du sous-titrage d'image. Alors que ces images, nous les voyons bon sang !
J'avais déjà constaté cette mauvaise habitude au fil des ans, mais cette année c'est le comble. Pendant l'échange, on papote, on s'interroge, on souligne qu'untel vient de faire un ace (on avait remarqué effectivement), que l'adversaire a mis la balle dans le filet (on l'a vu aussi)... On lance des quizz, on fait des remarques sur le style, la tenue, les people dans les tribunes... Bref, des commentaires sans intérêt pour la compétition.
Il faudrait rappeler à ces commentateurs que le téléspectateur choisit la télé pour suivre un match de tennis pour voir es images, à défaut de pouvoir assister au match depuis les tribunes de Roland-Garros. Si le spectateur veut suivre le match en commentaires, il écoute la radio.
Vous me direz que je n'ai qu'à couper le son. Ce à quoi je vous réponds: c'est impossible. Pourtant quand j'entends certains commentaires, ce n'est pas l'envie qui me manque. Mais sans son, on n'entend plus non plus le bruit de la balle, les cris des joueurs, les remarques de l'arbitre. Suivre un match de tennis muet, c'est à coup sûr ne pas rentrer dans le match. C'est donc perdre une partie du spectacle, et risquer de s'ennuyer.
Chers responsables de chaînes, continuez à faire des retransmissions de matchs de tennis, à nous proposer des shows, des discussions de plateau, des défilés de mode, des papotages littéraires, mais s'il vous plaît, demandez à vos commentateurs de se taire pendant les échanges. Ou bien inventez un procédé permettant aux vrais amoureux du tennis d'entendre les bruits du match mais PAS les papotages incessants.
Chers commentateurs, je ne vous demande pas de vous taire tout le temps : juste pendant les échanges. Par respect pour les joueurs, et les téléspectateurs.