La question de la survie d’Israël reste posée.
L’ONU a reconnu à la Palestine un droit d’observateur, et pourtant une faction islamiste sévit à Gaza, divisant la nation palestinienne en deux : d’un côté des palestiniens qui considèrent qu’Israël a le droit de vivre, et de l’autre les islamistes extrémistes de Gaza qui souhaitent sa destruction et qui depuis la dernière trêve, revendiquent d’éradiquer Israël sur tous les médias de la planète, dans une indifférence assez générale.
Et l’on peut se demander pourquoi l’opinion internationale et française ne réagit pas devant des paroles aussi dangereuses pour la stabilité des deux nations qui doivent trouver des solutions pour coexister en proximité.
Comment les Français, après s’être largement mobilisés pour des printemps arabes dont ils découvrent aujourd’hui les dérives islamiques, peuvent-ils accepter sans réagir les vociférations du leader gazaoui contre Israël ? Sans comprendre les dangers qui peuvent en résulter pour eux-mêmes ?
La disparition d’Israël serait la disparition de la démocratie et des libertés occidentales au Moyen-Orient, c’est-à-dire à notre porte, et un boulevard pour l’Islamisme terroriste et conquérant.
Si l’idée de liberté avait encore un sens, chaque Français soutiendrait Israël, enclavé dans des pays arabes et quotidiennement soumis à l’angoisse de la destruction ; ainsi que cela doit se faire pour tous les peuples en danger. Un souffle commun qui se ferait entendre.
Une seule voix pour une humanité avertie et sage, qui parfois existe, traverse les territoires, fracasse, puissante et libertaire les murs des prisons.
Mais cela ne fonctionne pas pour Israël.
Quelques voix éparpillées, quelques vrais supporters, sinon rien que des hordes qui hurlent. Des meutes qu'on imagine prêtes au meurtre et à la destruction définitive.
Et pourtant, Que croyez-vous qu'il se passerait si l'état d'Israël baissait sa garde ? S'il se désarmait et supprimait ses défenses ?
On peut sans hésiter avancer qu'il disparaîtrait.
Les Palestiniens, les seuls au regard de leurs souffrances, mais aussi bras armés des pays arabes, des islamistes et autres puissances internationales qui ont préféré les utiliser et les manipuler, plutôt que les aider à construire un état voisin de celui d'Israël, plutôt que de les intégrer en frères dans leurs propres pays, ces palestiniens donc avec la communauté arabe dans son ensemble et soutenus par des puissances politiques divergentes, mettraient Israël à feu et à sang, se livreraient à des meurtres et à des exactions dont ni femmes ni enfants n'échapperaient.
Et à moins d'une intervention Américaine pour les soutenir efficacement, Israël serait radié de la carte du monde.
Et pourquoi ? Et pour qui ?
Pour quelles causes réelles cette ignominie pourrait-elle avoir lieu ?
La vision d'Israël en flamme ne vous rappelle-t-elle pas les bûchers de l'inquisition, mais aussi Hitler et les nuits de Cristal, mais aussi les grottes de Dahira en Algérie où les Français colonisateurs enfumèrent et laissèrent mourir la population qui s'y était réfugiée, mais aussi l'Afrique du sud, mais aussi la crucifixion et les boucs émissaires, enfin l'hystérie collective initiée par des manipulateurs en tout genre qui poussent trop souvent des populations entière à tuer, exaltant cette part sadique et meurtrière que l'homme possède, pulsion de mort égale à sa pulsion de vie. ?
Que feriez-vous si l'état d'Israël disparaissait parce que vous auriez hurlé contre lui et de fait engagé sa disparition?
Seriez-vous coupables et responsables des exactions commises, assassins et meurtriers ou seulement assouvis et repus après un paroxysme sanguinaire qui vous aura comblé, mais qui demeurera, trace indélébile d'un plaisir archaïque, prêt à ressurgir ainsi que l'hydre enfoui en chacun de nous et que nous tentons inlassablement d'éradiquer ?
Vous qui piquez les chiens qui mordent les humains, que ferez-vous alors pour éviter la récurrence en vous ?
D'autres questions se posent.
Pourquoi les Français hurlent contre Israël pour les morts qui résultent de conflits dont ils ne sont jamais les initiateurs, alors qu'on n'entend jamais leurs voix pour défendre des causes qui font des milliers de morts en France et ailleurs ?
Des morts qui vont de ceux de la route, à ceux qui crèvent sur nos trottoirs, de faim, de froid, de maladies, de détresses et dont ils détournent les yeux des mains tendues, pire ils ne voient même plus les mains qui quémandent, plus ils les apostrophent, les méprisent, les brisent un peu plus par des « travaillez ou buvez moins ».
Sans parler des vieux, nos vieux, nos anciens, démunis après des années de labeur, avec à peine pour certains de quoi manger, et qui meurent isolés ou par camisoles chimiques dans des centres de soins.
Sans parler de ces femmes lapidées, violées, enfermées chez nous et ailleurs...
La liste est trop grande des causes à défendre, pour lesquelles il faudrait donner de la voix, et dont on ne perçoit qu'un vague murmure, vite réduit au silence pour des hurlements magnifiés, des journées internationales qui disparaissent à la 25ème heure.
Mais une question encore.
La question de la vie d'Israël reste posée.
L'état d'Israël doit-il être crucifié, sacrifié ainsi que l'autre sur sa croix dans un symbole universel qui viendrait réparer une chrétienté autoritaire ? Pour jouer ce rôle de bouc émissaire nécessaire à beaucoup pour se construire ?
Parce que la force d'Israël renvoie aux faiblesses des autres ?
Le seul point de réponse qui me vient est qu'il faut se souvenir que Jésus était Juif. Que le sacrifice du peuple d'Israël s'il avait lieu, ne serait pas rédemption, mais péché s'il faut l'appeler ainsi, et qu'il serait porté alors par l'humanité tout entière.
Personne ne désire la mort des Palestiniens qui sauront un jour prendre leur destin en main, mais la question de la survie d'Israël elle, reste posée.