« Merci pour ce moment » Le choix des armes pour une femme pas comme il faut,
qui a ce qu’il faut où il faut !
Par Louise Gaggini
Titre moqueur d’un livre qui sur une pirouette, clos pour Valérie Trierweiler, son chapitre Hollande et les impuissances affectives d’un petit homme très banal, dont l’histoire retiendra hors son incompétence connue sur toute la planète, l’incroyable et inimaginable fatuité, arrogance et mépris des femmes après qu’il ait traité VT, qu’il avait pourtant imposée comme première dame, comme une gourgandine, une call girl, une prostituée, jetée comme un kleenex usagé, répudiée comme les arabes polygames répudient les femmes, et rejetée hors de l’Élysée par un simple tweet public.
Parler de goujaterie pour dire l’attitude qu’il eut envers elle, n’est pas adapté, bien trop faible ; faudrait inventer un autre mot, plus fort que salaud ou connard ou…
Les mots manquent pour dire l’abjection dont il fut capable vis à vis d’une femme qu’il avait dû aimer, et qu’il aurait dû, même dans le désamour, respecter jusqu’à la fin de son mandat présidentiel.
Cela ne l’aurait pas empêché de vivre sa vie, Mitterrand, Chirac et presque tous les hommes politiques, de droite comme de gauche, sont des prédateurs aux appétits gargantuesques dans tous les domaines, sexe évidemment inclus.
Ils ont presque tous des maîtresses et des doubles vies, le pouvoir attire les femmes, mais la plupart pour ne pas dire tous, ont su, ou savent garder, une courtoisie civile par rapport à la personne qui à leur côté, représente la France ou une fonction républicaine.
Sauf Hollande, ce mythomane convaincu d’être roi, qui pense que la République est une monarchie, qu’il en a tous les pouvoirs et qu’il pouvait impunément bafouer devant la planète médusée, sa compagne, première dame de France ne l’oublions pas, aux yeux du monde.
Avec le caractère pathologiquement mégalomane qui est le sien, il a vécu son geste et son attitude ignoble envers elle, comme un ergot en plus qui lui aurait poussé.
Hollande a propulsé Valérie Trierweiler, des ors de la République au macadam des trottoirs, sans respect ni conscience de la fonction qu’ils représentaient tous les deux, faisant de cette période Élyséenne, un mauvais roman de gare.
Alors, si quelques mois après, cette lamentable histoire d’un couple qui n’aurait jamais dû se retrouver au sommet de l’État, perdure au travers d’un livre « revanchard », égal à la l’infamie, au déshonneur et à la douleur qu’a dû ressentir VT, pourquoi cela dérange-t-il tellement de gens ?
Pour les gens de gauche je comprends. Ils ont beaucoup à perdre à être dévoilés dans leurs petites combines si éloignées des besoins des Français.
Seulement intéressés par les privilèges, l’argent et le pouvoir, ils ont donc décidé de dire que VT était « hystérique ! »
Et voilà le grand mot lâché : l’hystérie féminine !
Pour la compréhension, il faut savoir que pendant très longtemps et jusqu’au début du siècle, lorsque les femmes revendiquaient d’éprouver du plaisir physique, mais aussi un peu de respect, les hommes disaient d’elles qu’elles étaient « hystériques » ; ils les enfermaient dans des asiles et même les mutilaient sexuellement. Tout ça pour ne pas se remettre en question.
Lorsque la gauche aujourd’hui dit de VT qu’elle est hystérique, à ne pas prendre en compte donc, elle est dans le même déni de ses actes et responsabilités que les hommes d’autrefois.
Mais je me demande, et je vous demande à vous les filles et femmes, au vu de vos remarques acerbes voire carrément méchantes envers elle, depuis quand descendez-vous en flammes, les femmes qui se révoltent devant l’injustice, qui se rebellent devant l’ignominie et devant la violence masculine ?
Les armes employées ?
Nous sommes dans l’ère de la communication, normal qu’elle ait utilisé un livre pour véhiculer son amertume.
De « ni putes ni soumises » aux Femens, en passant par toutes les ligues féministes qui s’insurgent contre une couleur, un mademoiselle mal venue et souhaitent un « ingenré » qui égaliserait les rapports femmes hommes, je n’ai entendu un mot de soutien vis à vis de VT, comme si d’un coup, cette femme n’avait pas le droit, elle, de se défendre et de rendre des coups à un homme qui l’a si violemment frappée.
Et je me pose des questions.
Qu’est-ce qui vous agace vraiment dans ce livre ?
- La place qu’il prend dans la rentrée littéraire ?
- L’argent qu’elle va gagner ?
- Le déballage d’une vie privée dont vous dîtes qu’elle ne vous concerne pas ?
Comparé aux magazines people qui étalent la vie privée des personnalités et qui sont allègrement vendus et lus, le livre de VT n’est ni pire ni meilleur, alors, d’où vient cette violence contre elle ?
Jalousie, envie, agacement de ceux qui ont peu face à ce qui ont tout, contre ces nantis qui utilisent les médias les uns contre les autres dans une grande partie d’échec globalisée où les faibles sont écartés, ou gagnent les plus carnassiers d’entre eux, alors que par ailleurs les peuples crèvent de faim et de souffrances, que la guerre se fait entendre à l’Est, au Moyen Orient et enfin un peu partout, disséminée ?
Sans doute un peu de tout cela dans cette hargne généralisée contre ce livre, au titre qui moi vraiment m’enchante : « merci pour ce moment ». Vraiment bien trouvé, une pirouette, un pied de nez à un Hollande sans envergure, sans panache et sans hauteur. Un minable petit monsieur qui a traité une femme, sa femme, comme certains traitent les chiens : un coup de pied et tu dégages !
Elle a du culot la Trierweiler. Et du courage aussi, parce qu’elle savait qu’elle allait se faire massacrer.
Alors, même si l’élégance n’est pas sa première qualité, cf son histoire de tweet sur Ségolène, on peu comprendre que jouant dans la cour des monstres qu’elle affectionnait, elle ait utilisé les mêmes armes.
Pourquoi aurait-elle dû être plus élégante que cet Hollande qui ne l’a pas été ?
Pourquoi lui demander à elle d’être meilleure, plus responsable et garante d’une image de la République que les hommes de l’Élysée et du gouvernement ont eux-mêmes détruite largement?
Et surtout pourquoi lui demander d’être silencieuse alors que nous sommes, paraît-il, dans une époque de parité et d’égalité ?
Vous les filles et les femmes vous devriez être heureuses que l’une d’entre nous soit capable de tirer au bazooka sur celui qui l’a mise à terre, lapidée et meurtrie.
Elle s’est relevée, elle rend les coups. Point barre.
LG