There are no translations available. Qui fait l'histoire, en vérité ? Les historiens, fascinés par l'événementiel comme de vraies pipelettes, ont pour habitude et profession d'écrire l'Histoire des peuples, des Nations et des civilisations à travers les hauts et bas faits accomplis (ou couverts, et bien souvent manigancés) par les gens de pouvoirs, dits aussi « hommes, ou femmes, d’Etat ». Prenons le cas de celui qui fut sans doute le plus brillant des souverains français, Louis XIV. Son très long règne, qui embrasse un peu plus de la moitié du XVIIe siècle et quinze années du XVIIIe, engrangea dans un premier temps les succès militaires, avant que les défaites ne viennent ternir sa réputation de roi triomphant. Il eut de géniaux ministres, mais n'empêcha pas ses sujets (car on était "sujet" en ce temps-là, et non "citoyen", et la France n'existait pas ; le territoire qu'on lui connaît était, tout ou partie, et depuis les Carolingiens, la propriété privée du souverain) de mourir souvent de faim et d'être privés de tout droit d'expression publique de leurs opinions sur les affaires du Royaume.
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There are no translations available. « Faites ce que je dis, non pas ce que je fais… » 
L’une des marques décisives de différentiation de l’être humain vis-à-vis de ses cousins germains mammifères et tout spécialement Primates, c’est la façon dont il éduque sa progéniture. There are no translations available. De la chefferie à l’urne électoral Par Gil Jouanard Inutile de redire avec insistance que l’être humain est un animal ; chacun sait cela, s’il n’est pas un adepte farouche et obstiné de l’une de ces religions qui affirment sans preuve que le modèle originel, dont nous serions les clones reconnaissants, aurait été créé à partir de rien (ou, plus drôle encore, de la glaise, laquelle, en vérité, servit tout au plus de « support argile » à l’écriture cunéiforme et de matière première aux briques cuites ayant servi à maçonner les ziggourats, ce qui n’est déjà pas rien, reconnaissons-le).
There are no translations available. La double vie Par Gil Jouanard Nous menons tous une double vie : celle que nous dépensons au jour le jour pour simplement survivre –et dont les uns usent avec parcimonie, tandis que les autres la dépensent sans retenue--, et celle qui s’accomplit en nous, à l’écart des regards et parfois même à notre insu, à compter du moment, mal repérable, où le premier souvenir fit son apparition dans ce capharnaüm qu’on appelle « notre tête » (événement précurseur qui survient à l’improviste, généralement entre l’âge de quatre ans et celui de cinq, si l’on choisit de négliger les sensations et occurrences événementielles qui, malgré leur fonction déterminante, n’auront guère imprimé notre conscience).
There are no translations available. Parler négligemment, c’est dire n’importe quoi, y compris des bêtises Certaines expressions courantes, dont le sens est clair pour ceux qui les utilisent ainsi que pour ceux qui les entendent prononcer ou les lisent écrits sous la plume de gens respectables, n’en sont pas moins absurdes et mériteraient d’être exclues de l’usage courant.
There are no translations available. Plaisir d’amour dura quelque huit cents ans Les romances sentimentales qui, autrefois, faisaient «pleurer Margot» n’ont plus beaucoup de chances d’émouvoir Samantha ou Vanessa, «jeunesses» nées de mères-copines revenues de bien des choses.
Le rythme ayant supplanté la mélodie et l’onomatopée ayant pris la place du texte, l’impatience et le cynisme ont relégué aux oubliettes nos rues Saint-Vincent , nos tendres et dangereux visages de l’amour , nos feuilles mortes qui ne se ramassent plus à la pelle (car des immigrés maliens les font ramasser par des balayeurs-aspirateurs automatiques), nos plaisirs d’amour qui ne durent même plus l’espace d’un instant avec les pragmatiques préservatifs et nos temps des cerises où l’on « cueillait en rêvant des pendants d’oreille ». There are no translations available. Du dimanche en campagne au dimanche à la campagne
La carrière du mot « campagne », dans le paysage sémantique habituel, est à la fois des plus variées et des moins cohérentes.
La campagne, c’est d’abord, dans le lexique géographique, d’où il est issu, cette version de la « nature » revue et corrigée (ou plutôt sérieusement infléchie) par l’Homo Sapiens-Sapiens de deuxième génération, apparue avec la mise en culture des végétaux nutritifs. There are no translations available. Conquête et civilisation Conquérir (précédé de son corollaire, vaincre) et coloniser sont deux verbes a priori peu sympathiques, souvent associés et même, quoiqu’à tort, confondus. Or, il s’agit de phénomènes tout à fait distincts, qui ne vont pas nécessairement ensemble.
There are no translations available. Seule la solitude de l’un peut adhérer à la solitude d’un autre. S’il n’était pas un pis aller résultant d’un compromis entre les moins admirables des qualités humaines, et un moyen terme assez humiliant pour ce que l’être humain porte de plus généreux, de plus inventif et de plus libre dans son patrimoine génétique, le système démocratique serait pratiquement l’idéal du mode de coexistence de nos collectivités hélas exagérément surpeuplées.
There are no translations available. Un spécial «Journée de la Femme» à Nananews ? Vraiment ?!!
Seule des rédactrices à m’opposer à un numéro spécial « Journée de la Femme », je réquisitionne l’espace de Gil Jouanard cette semaine pour m’expliquer, car la démocratie n’exclut pas la pluralité d’opinions…
La « Journée de la Femme »… Est-ce à dire que seul ce jour serait pour nous ? Un peu plus de la moitié de la population mondiale et une seule journée sur 365 jours, 366 même en cette année bissextile ? Vous vous gardez donc messieurs, les 364/365 qui restent. Vraiment, nous ne vous remercions pas ! Cette journée où vous acceptez de penser, (et de vous indigner), aux discriminations perpétuées contre la moitié de l’humanité, histoire de continuer comme d’habitude le reste du temps, est au mieux l’occasion de montrer votre progressisme, au pire un alibi. There are no translations available. Cet ailleurs partout présent Ce conglomérat d’impressions diffuses, de vagues sensations et de sentiments flous qui se résout et se perpétue en souvenirs dans la mémoire que nous conservons des lieux où nous avons vécu anime en permanence, quasiment à notre insu, l’univers kaléidoscopique de notre secrète intimité.
Chacun dispose ainsi d’un paysage mental fait de bribes d’instants, de lieux et de circonstances dont le silence, en nous, produit une rumeur continue. Il se présente à la fois sous la forme d’une mosaïque ou d’un patchwork, et sous celle d’une succession de strates (à la façon d’une coupe géologique). |
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