Les médias vous retournent la cervelle, mais vous n’êtes pas obligés de vous laisser faire!
Par Pauline Ebrart
Les présidents de droite, ou de gauche, Hollande semble particulièrement adepte de ces méthodes, s’approprient et mobilisent les médias à leur profit contre des privilèges divers et un peu de pouvoir. Des médias qui au travers de quelques sondages et reportages autorisés quasiment «étatisés» intoxiquent la pensée nationale.
Yves Calvi qui fut à ses début sur «C'est dans l'air» (émission produite par Jérôme Bellay, un homme que personnellement j'admire, j'estime, allez je me lâche, j'adore pour son professionnalisme, sa créativité et sa capacité à anticiper du monde qui l'entoure), Yves Calvi donc qui fut à ses début un journaliste désireux de bien faire son métier, s'est peu à peu englué dans l'attrape-nigaud qui piège assez souvent les journalistes : «On prend les mêmes et on recommence », comme si les personnes invitées, toujours les mêmes, devenaient par la magie de l'émission, détenteurs d'une pensée universelle et de science infuse dans tous les domaines de la vie.
Yves Calvi n'est pas devenu un mauvais journaliste, mais en même temps que des cheveux lui sont poussés sur la tête, il s'est simplement laissé aller à la facilité.
Une émission d'actualité quotidienne n'est pas un défi facile à relever, mais la ramener à du people à peine amélioré à force de ne prendre que les mêmes débatteurs, sans souci assez souvent de leurs réelles compétences par rapport aux sujets développés, c'est vraiment «prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.»
Parfois évidemment l'intelligence innée de certains, je pense à Renaud Dély, Elie Cohen ou Christophe Barbier, font que les débats malgré tout s'élèvent vers le haut, mais lorsque ce sont les consensuels comme Caroline Fourest ou quelques autres « opportunistes » qui prennent la parole, j'ai beau me dire qu'ils ont fait des progrès, qu'ils habillent mieux leur verbe, j'ai du mal à entendre dans leurs mots, autre chose que «regardez-moi j'existe !»
Cette émission qui fut à l'origine une excellente émission, est devenue une sorte de salon où ne s'expriment que des personnalités représentatives d'une oligarchie médiatique, exactement semblable en cela à d'autres oligarchies qui sévissent dans d'autres secteurs et qui réduisent notre pays et plus loin la planète à ce magma informe où la pensée humaine à de plus en plus de mal à exister avec sa créativité, son originalité, sa puissance informelle.
La grande perversité de ces systèmes et procédés, c'est que lorsque vous ne connaissez rien aux sujets proposés, vous croyez dur comme fer qu'une Caroline Fourest peut vous éclairer, normal vous l’avez vue à la télé !
Réveillez-vous, et comme disait l'autre, indignez-vous de ce qu'on vous force à avaler. Réclamez dans les émissions qui vous sont proposées, de la diversité, de la différence, des compétences, du savoir, de l'authenticité, la liste n'est pas exhaustive quant aux qualités à obtenir pour un minimum de compréhension des problèmes du monde.
Refusez les mots et les discours pontifiants et sans bon sens, et revendiquez la diversité des mots, des hommes et du savoir. Ainsi seulement vous pourrez agir et changer les lignes d'un monde complexe dont ces procédés « statiques » et convenus d'émissions de télévision et de radio (en presse aussi hélas ça tournicote en rond), freinent la compréhension, en incluant par ailleurs le danger très réel d'une mainmise sur les mentalités qui sont maintenues à des niveaux d'ignorance que les pouvoirs en place, politiques ou financiers peuvent alors contrôler.
Vous croyez apprendre des choses, alors que l'on vous anesthésie les méninges ; on vous amène à penser, agir et faire tout à fait autrement que ce que vous feriez si vous possédiez pleinement votre libre-arbitre.
La plupart des émissions dites de débat, emploie aujourd'hui les personnalités publiques qu'utilisent Yves Calvi, dont l'émission semble devenue un modèle du genre à copier pour avoir du succès, donnant ainsi aux médias Français, une conformité et une uniformité propre à générer, une pensée unique disait Jean François Kahn, surtout une déliquescence de la pensée de la nature humaine, et un pouvoir immense à ceux qui ont besoin des populations pour devenir quelque chose ou quelqu'un, un ministre, un président, la plus gros fortune de France ou d'ailleurs...
Malgré tout et pour finir sur une pensée positive, il y a dans ces médias ronronnants et serviles, quelques résistants dont il faut signaler le professionnalisme et l'honnêteté : Frédéric Taddéi avec « Ce soir ou jamais » (mais qu'il cesse de cumuler trop d'émissions par-ci par là), « Déshabillons-les » avec Hélène Risser sur LCP, et nos deux farfadets de la télé Eric Zemmour et Eric Naulleau.
C'est peu, mais c'est du lourd, du bon, et du qualitatif. Des vraies personnes pour de la vraie info !
P.B