Chelsea Manning sanctionnée pour avoir contrevenu aux règles de sa détention
Chelsa Manning, la lanceuse d’alerte de WikiLeaks incarcérée à la prison militaire de Leavenworth, a été condamnée à vingt et un jours de privation d’activités récréatives. Elle a néanmoins échappé à la peine la plus sévère – l’isolement à durée indéterminée –, indique mardi 18 août son site de soutien chelseamanning.org. Elle a été condamnée à trente-cinq ans de prison pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site.
La détenue a été reconnue coupable par une commission disciplinaire pour les quatre charges qui pesaient contre elle : « comportement désordonné » lors d’un repas, « manque de respect » à un gardien, et détention d’objets interdits comme un tube de dentifrice périmé, des livres et des magazines. Chelsea Manning ne pourra pas faire de gym et sera privée de sortie à la bibliothèque ou en plein air, selon la même source.
La détenue suit depuis cette année un traitement hormonal pour devenir une femme et incarne désormais à la fois la lutte contre le secret d’Etat et le combat des transgenres pour la reconnaissance. Elle s’exprime régulièrement dans la presse via ses réseaux de soutien.
Elle a également un compte Twitter, qu’elle anime via ses proches. Dans un message posté mardi, elle déplore la décision de la commission disciplinaire qui, dit-elle, jouera en sa défaveur lorsqu’elle tentera de faire réduire sa peine de trente-cinq ans de prison.
Selon chelseamanning.org, près de 100 000 personnes ont signé une pétition de soutien et de protestation contre la procédure disciplinaire à son encontre. Son avocat, Chase Strangio, a déclaré :
« La voix de Chelsea est d’une importance critique dans les débats sur la responsabilité de l’Etat et la justice pour les transgenres, et nous ne pourrons la préserver que si nous continuons à la défendre. »