Les catastrophes naturelles de 2014 moins ravageuses que les années passées
Les désastres de 2014 ont entraîné 7 700 décès, les inondations en Inde et au Pakistan en septembre représentant les plus meurtriers avec 665 victimes. Un nombre très en dessous du chiffre de l'année précédente (21 000) et des moyennes des dernières années. Quant aux coûts cumulés des catastrophes de l'an dernier, ils sont estimés à 93 milliards d'euros, moins que l'année précédente (118 milliards) et que la moyenne des 30 dernières années.
« Plus de neuf catastrophes naturelles sur dix ayant engendré des destructions ont été dues à des événements climatiques », souligne l'étude. C'est le cyclone Hudhud en Inde qui a causé le plus de dégâts (7 milliards de dollars).
Ces chiffres sont « une bonne nouvelle » a commenté Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re, et s'expliquent, entre autres, par le fait qu'en beaucoup d'endroits les autorités ont mis les populations à l'abri à temps, comme en Inde à l'approche du cyclone Hudhud ou aux Philippines avant le typhon Hagupit.
PRÉVENTION ET INVESTISSEMENTS
Autre constat, la prévention et les investissements dans les équipements de sécurité se révèlent payants pour limiter l'ampleur des destructions :
« Dans la région nord-ouest du Pacifique, un nombre relativement important de typhons a frappé les côtes japonaises, mais les dégâts sont restés faibles grâce aux standards élevés des bâtiments et des infrastructures sur place. »
La saison des ouragans en Amérique du Nord a, en outre, été relativement clémente, avec huit ouragans violents contre 11 par an en moyenne entre 1950 et 2013. Mais les chiffres de 2014 « ne sont pas une raison pour se bercer dans l'illusion de la sécurité », prévient M. Jeworrek, « il n'y a pas de raison pour attendre une évolution aussi contenue en 2015 ». Notamment, « la fréquence des tornades aux Etats-Unis pourrait augmenter », cette année, pointe Munich Re.
Sur les 93 milliards d'euros de dégâts constatés l'an dernier, 26 milliards d'euros étaient assurés. C'est une tempête au Japon, assortie de fortes chutes de neige, qui a coûté le plus cher aux compagnies d'assurance sur l'année (2,6 milliards d'euros).
Selon un chef de recherche chez Munich Re, « les dégâts causés par des événements climatiques extrêmes (...) sont manifestement en augmentation dans de nombreuses régions telles que les Etats-Unis ou l'Europe centrale. Les chutes de grêle peuvent provoquer d'énormes dommages. Les mesures permettant de réduire les dégâts, notamment ceux causés aux bâtiments, ont par conséquent une grande importance. »