Juncker président de la Commission ? Ce serait « un non-sens », juge Cameron
La nomination de Jean-Claude Juncker, « élu par personne », à la présidence de la Commission européenne serait un « non-sens » qui affecterait « la légitimité démocratique de l'UE », affirme le premier ministre britannique, David Cameron, dans une tribune adressée à plusieurs journaux européens vendredi 13 juin.
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« Selon les traités européens, ratifiés par les parlements nationaux, c'est aux chefs de gouvernements de l'Union européenne de proposer le candidat qui présidera la Commission européenne – même si les dirigeants doivent "tenir compte" des élections européennes. Il s'agit d'un processus clair, inscrit dans le traité de Lisbonne, après une négociation tortueuse sur l'équilibre entre les Etats-Nation et le Parlement européen »
« IL N'A ÉTÉ CANDIDAT NULLE PART »
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Parmi les noms de candidats éventuels qui circulent figure notamment celui de la chef du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt. Jeudi, les responsables des principaux groupes politiques au Parlement européen ont réaffirmé leur soutien à la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne au nom du « respect de la démocratie ». « Il y a un soutien grandissant à Jean-Claude Juncker à tous les niveaux » du Parlement européen, a affirmé Manfred Weber, le nouveau chef du Parti populaire européen (PPE, centre droit), qui est resté la première force au Parlement européen après les élections du 25 mai.
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