Goodyear : aucun repreneur pour l'usine d'Amiens-Nord
Le gouvernement a demandé à la direction des "mesures exemplaires d'accompagnement" des salariés. Dans un communiqué, les ministres du redressement productif, Arnaud Montebourg, et du travail, Michel Sapin, ont indiqué avoir"demandé à l'entreprise de proposer des mesures exemplaires d'accompagnement visant à permettre aux salariés qui seraient licenciés de retrouver au plus vite un emploi".
Le groupe a indiqué avoir informé le comité central d'entreprise de l'absence de repreneur. Il a précisé que trois fabricants de pneumatiques, qui s'étaient manifestés dans un premier temps, n'avaient pas donné suite et que deux fonds d'investissement, sans expérience dans le secteur, avaient été écartés faute de garanties.
Goodyear a ajouté par ailleurs que le projet de SCOP (coopérative) formulé par la CGT ne représentait pas une "solution au problème des pertes récurrentes de l'activité". La direction a jugé que ce projet "consistait en réalité en une simple activité de sous-traitance de production pour le compte de Goodyear".
Selon la direction du groupe, la recherche de repreneurs engagée par l'Agence française des investissements internationaux (AFII), lancée en février et qui vient de s'achever, a été "très exhaustive" et menée "à travers le monde, notamment en Asie, en Europe et en Amérique du Nord".
OFFRES D'INDUSTRIELS ET DE FONDS D'INVESTISSEMENT
"Trois manufacturiers de pneumatiques ont souhaité recueillir davantage d'informations. A l'issue de leur étude, aucun n'a souhaité donner suite", a-t-elle précisé. Parmi ces candidats, l'américain Titan avait marqué les esprits en février avec la lettre de son patron Maurice Taylor au ministre du redressement productif Arnaud Montebourg.
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Selon elle, "deux fonds d'investissement, sans expérience dans l'industrie des pneumatiques, ont exprimé un intérêt (mais) ces offres ne présentaient cependant aucune assurance quant à la pérennité de l'activité, ni aucune garantie d'emploi".
"La procédure d'information-consultation se poursuit dans la perspective de la prochaine réunion du comité central d'entreprise (CCE) qui devrait se tenir au cours du mois de juin prochain", a-t-elle poursuivi. Goodyear France a enfin indiqué avoir"rappelé les informations factuelles qui démentent formellement les allégations de délocalisation évoquées par certains représentants du personnel".