Impôts, on va nous essorer «grave»!
Par Christine Lesueur
Près de huit Français sur dix (77 %) estiment que leur pouvoir d'achat va encore baisser en 2013, et s'apprêtent à modifier leurs habitudes de consommation pour tenter de faire toujours plus d'économies, selon un sondage 60 millions de consommateurs/Mediaprism publié lundi 22 avril.
Selon ce sondage réalisé sur Internet entre le 15 et le 25 février auprès de 1 332 personnes représentatives, 79 % des Français estiment que leur pouvoir d'achat a déjà baissé en 2012 et ils sont quasiment autant à s'attendre à ce que la situation empire encore en 2013. Près d'un Français sur deux (46,7 %) considère désormais que son pouvoir d'achat est faible, et ce quel que soit son niveau de revenus.
En conséquence, 55,8 % des sondés déclarent devoir faire souvent des arbitrages dans les dépenses et 54,2 % ont dû réduire leur consommation de manière globale. Cette tendance ira en s'accentuant en 2013, puisque 58 % des sondés pensent qu'ils vont encore devoir tailler davantage dans l'ensemble de leurs dépenses cette année.
"REMISES EN CAUSE DRASTIQUES"
Les postes les plus touchés seront les loisirs (65,9 %), les vacances (62,9 %) ou l'habillement (64,9 %). Les dépenses liées à l'automobile, de beauté, d'énergie ou de télécommunications, relativement préservées jusqu'à maintenant, feront à leur tour l'objet de coupes sévères en 2013. "L'heure n'est plus aux petits ajustements, elle est aux remises en cause plus drastiques", souligne Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de la revue 60 millions de consommateurs.
Les ménages les plus modestes pensent même qu'ils vont devoir encore tailler dans des secteurs essentiels comme l'alimentation (46 %) ou la santé (32 %). "Il y a désormais une vraie fracture entre ceux qui ont encore un peu de marge de manœuvre, et les autres qui ont déjà réduit tout ce qu'ils pouvaient", estime M. Laurenceau.
Les Français s'estiment très majoritairement abandonnés sur la question du pouvoir d'achat, 74,4 % jugeant que le gouvernement et les politiques ne semblent pas concernés par cette question. Ainsi, près de huit consommateurs sur dix (78 %) considèrent-ils qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour défendre leur pouvoir d'achat, loin devant les associations de consommateurs (42,4 %), les distributeurs (10,8 %), le gouvernement (8,8 %) ou les industriels (3,6 %).
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Avec le prochain Budget, le poids des impôts devrait être le plus lourd jamais enregistré depuis 1999.
Le Budget 2013 était un «budget de combat» pour reprendre la formule de Jean-Marc Ayrault. Et celui de 2014 devrait être celui des records. Selon les informations du journal Les Echos, la France aura, en début d'année prochaine, à la fois le plus fort taux d'impôt d’Europe et le plus grand nombre de dépenses publiques jamais enregistrés, les impôts augmentent, tout va suivre et augmenter à nouveau, à commencer par la TVA en janvier elle passera à 20,6%. Phénomène levier, le pouvoir d’achat va en prendre encore «un coup» cela s’appelle du «matraquage fiscal»
Austérité pour 4 milliards de plus.
Le gouvernement a annoncé son programme de stabilité, et détailler avec quelle sauce le budget 2014 sera assaisonné. Croissance plus faible que prévue, dérapage de la dette publique, disparition de certains impôts provisoires ou encore financement de la nouvelle politique sociale de l'exécutif etc. Face à cela, un nouvel effort de 20 milliards d'euros devra être entrepris pour tenir les objectifs de réduction du déficit.
Impôt: le record de 1999 explosé.
Le poids des prélèvements obligatoires continuera légèrement d'augmenter l'an prochain, affirme le quotidien économique. Leur taux devrait atteindre 46,3 % du PIB en 2013, puis 46,5 % en 2014. Fin 2012, il atteignait déjà 44,9 %, soit le montant du record historique de 1999. "Les entreprises seront concernées […]. Les ménages subiront une probable hausse des cotisations retraite. L'exécutif a aussi indiqué qu'il s'attaquerait à nouveau aux niches fiscales pour stabiliser leur coût. Enfin, le renforcement des contrôles fiscaux générera des recettes supplémentaires", détaille le journal Les Echos. En tout, 10 milliards de recettes supplémentaires sont attendus par le biais des impôts en 2014.
Des dépenses publiques record, avant une baisse.
Le gouvernement entend toutefois concentrer une majeure partie des efforts sur les dépenses publiques. Mais il faudra attendre fin 2014 pour en voir les effets. Leur poids dans le PIB va encore augmenter cette année à 56,9 %, après 56,6 % en 2012, soit un nouveau record (juste au dessus des 56,8% de 2009). En 2014, le poids des dépenses publiques sera toutefois ramené à 56,4%, affirme Les Echos. Jean-Marc Ayrault devrait, pour tenir cet objectif, annoncer bientôt une baisse des dotations aux collectivités à hauteur de 1,5 milliards d'euros, autant de réduction des dépenses de l’État mais aussi un contrôle accru des dépenses sociales ainsi que des économies supplémentaires réalisées sur les retraites et les prestations familiales.
Christine LAGARDE, Directrice Générale du FMi (Invitée de France 24)
Croissance, la fin du scénario rose
Jacques Sapir : La lutte contre la fraude fiscale
Recherche web, Christine Lesueur
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