logo-nananews-indispensable

loginSe Connecter

abonnement free

S'abonnerS'enregistrer
Nananews.fr: Pourquoi, pour qui? Un web-magazine d’actualités, participatif... devenez membres de Nananews.fr: L'inscription est gratuite !!!

infos-redaction-bleu-edito

 

Listen to your heart


Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

agora

08 Décembre 2015 par redaction
19 Novembre 2015 par Le Renard
01 Octobre 2015 par N.Morano
01 Octobre 2015 par Le renard
30 Septembre 2015 par redaction
29 Septembre 2015 par Français sansDents
24 Septembre 2015 par renard

derniers commentaires dans Nananews

vousavezdesidees

fidesgrandesidees

cultivez-vous

10 Juillet 2014 par Stella
10 Juillet 2014 par Stella
10 Juillet 2014 par Stella
10 Juillet 2014 par redaction
10 Juillet 2014 par redaction
10 Juillet 2014 par Stella
10 Juillet 2014 par Stella
10 Juillet 2014 par Stella

ecole chair

sens-interdit ecole chair


L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

ecoledelachair-15-01

Tu me voulais tienne, je me suis voulue soumise

Par Marie Panon

Cliquez, judicieusement...

voyage_voyage

expos

vins-ici-ailleurs

30 Décembre 2015 par Christian Duteil
2015-12-30-17-06-11

 

La Meilleure Pub au monde


Regardez, c'est génial

carte2France

Diabète Mag N°17

Le N°17, Vient de paraître
Chez votre Marchand de Journaux

Codif : L13013

cover-superreduite

Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

Au sommaire vous trouverez :

- Diabète : la fin d’un mythe

- Cholestérol - Diabète et les margarines

- Le Chrome limite de stockage des sucres

- Les complications du Diabète

- seul face à un infarctus

– comprendre l’anévrisme

- l’utilisation de la «metformine»

- Le matériel de sport au domicile

- Desserts allégés

- Gros dossier: Mincir de plaisir, des menus type.

- Quiches light – sauces allégées – saveurs de la mer 

- le lait végétal – les confipotes à faire

Nutrition :

-       le foie, source de fer – tout sur la moutarde

-       Fruits et légumes d’automne

-       Les vertus des baies de Goji

Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

04 COUV_DIA_10_reduit


Les 1000 vertus du Miel

En cure santé ou en cuisine, le miel  offre toutes les qualités d’un produit sain, entièrement naturel. Les abeilles sécrètent ou récoltent sur les végétaux, le miel, la gelée royale, la cire, le pollen et la propolis, mais grâce à la richesse de nos terroirs, il existe en France autant de miels que de semaines dans l’année.

Leur saveur, leur texture, leur couleur mais aussi leurs vertus sont déterminées par la flore que les abeilles butinent.


01langage abeille

07 miels chataignier











Les Miels * Le Pollen * La gelée Royale  * La Cire * La Propolis *

02 palette miels

L’origine du miel se perd dans la nuit des temps. Sans les abeilles qui, en butinant de fleur en fleur, assurent la pollinisation de la nature, il n’y aurait plus de vie végétale, autrement dit plus de vie du tout car le végétal est à la base de la chaîne alimentaire.

Nourriture noble, le miel a toujours été considéré à la fois comme providentiel et magique, un cadeau du ciel plein d’énergie et de vertus, n’ayant besoin d’aucune transformation pour être dégusté et se conservant indéfiniment. Élaboré dans le plus grand mystère par les abeilles, il fut l’un des premiers aliments de l’homme bien avant de devenir “nourriture des Dieux” puis tour à tour remède, onguent, précieux condiment, “sucre des pauvres” ou pure gourmandise.

D’autres produits irremplaçables nous viennent des abeilles. La gelée royale, le pollen et la propolis font partie de notre pharmacopée tandis que la cire est largement employée en cosmétologie et dans le travail du bois. Avec leurs simples outils, les abeilles nous fournissent des produits précieux dont nous allons tenter de vous faire découvrir les bienfaits.

Pour faire du miel…

il faut des fleurs, des abeilles qui récoltent le nectar des fleurs et des apiculteurs qui récoltent le miel que les abeilles ont élaboré. Il faut également un temps qui s’y prête car pour que les fleurs délivrent leur nectar et que la miellée ait lieu, celui-ci ne doit être ni trop sec ni trop pluvieux. Le miel est un miracle de la nature dans lequel le savoir-faire de l’apiculteur est déterminant notamment pour le respect et la qualité des miels récoltés.

Le plus vieux métier du monde

Il y a très longtemps, les abeilles formaient des essaims sauvages qui s’abritaient dans les arbres et les cavités rocheuses et on prélevait le miel directement dans les brèches de cire. Dans une grotte de la région de Valence, on a retrouvé une peinture rupestre représentant un homme cueillant du miel dans un essaim qui date de 7 000 ans avant J.-C. Dans certaines régions du monde où vivent des tribus primitives (Afrique, Asie), on continue de ramasser des brèches de miel dans des essaims sauvages.

Puis, l’homme a domestiqué les colonies d’abeilles en leur installant un habitat dans lesquelles elles se sont organisées de la même façon qu’à l’état sauvage. Les premières ruches datent de l’Égypte ancienne. On a retrouvé des bas-reliefs montrant des paysans transhumant des ruches en terre cuite à dos de chameau ou en felouque tout en les enfumant. 

Les  ruches ont permis aux abeilles de se développer en toute sécurité et aux hommes d’extraire le miel plus facilement tout en l’ayant toujours à porté de main. Celles-ci étaient confectionnées avec les matériaux disponibles sur place : terre cuite, tronc d’arbre, paille, osier… Toutefois, on y puisait le miel tout en massacrant les abeilles.

C’est seulement avec l’apparition des ruches à cadres, permettant de ne pas endommager le couvain et par conséquent le préserver le devenir des colonies, que l’art d’élever des abeilles est né. Les premières ruches à cadres amovibles datent de 1 814.  Mais c’est la ruche à hausse, permettant de séparer véritablement l’habitat des abeilles proprement dit  des réserves de miel, qui donna son véritable essor  à l’apiculture. Elle fut inventée en 1 851 par l’Américain Langstroth.

L’apiculture moderne

Au fil du temps, l’apiculture est devenue un élevage et un savoir-faire à part entière.  En sélectionnant les races d’abeilles, en limitant l’essaimage, en veillant à ce que les colonies aient suffisamment de provisions pour l’hiver, en assurant l’état sanitaire des ruches,  mais aussi en utilisant du matériel moderne permettant une extraction à froid, le miel produit en France par les professionnels de l’apiculture offre toutes les garanties d’un aliment sain et naturel.  à plus forte raison s’il est produit dans des régions sauvages, abritées de la pollution et dont les floraisons sont exemptes de traitements chimiques.

Ingénieuses abeilles

Le miel : c’est le nectar qu’elles butinent dans les nectaires  des fleurs et transforment en miel dans leur jabot.

Le pollen : c’est la semence mâle des fleurs qu’elles récoltent  puis  mélangent à du miel pour nourrir le couvain.

La gelée royale : les jeunes abeilles la sécrètent pour alimenter les reines et faire “démarrer” le couvain.

La propolis : c’est une résine qu’elles prélèvent sur certains arbres pour colmater et aseptiser leur habitat.

La cire : elles la sécrètent puis l’étirent pour construire les alvéoles destinées à contenir le miel et le couvain.

De la fleur au miel, toute une alchimie !

Les abeilles  ne peuvent vivre qu’en société.

Elles ont chacune un rôle à jouer qui évolue avec leur âge.

Reines, ouvrières et faux-bourdons représentent les 3 castes de cette microsociété parfaitement organisée ou règne une monarchie absolue servie par des ouvrières assidues.

Le peuple des abeilles

De sa naissance  au 3e jour de sa vie, l’abeille est d'abord “nettoyeuse” : elle prépare les cellules à recevoir les œufs. Puis, elle occupe, jusqu'au 14e jour, la fonction de “nourrice”. Elle développe alors des glandes lui permettant de sécréter la fameuse gelée royale qui servira à sustenter les milliers de jeunes larves ainsi que la reine. Ensuite, elle développe ses glandes cirières et fabrique la cire qui permet de bâtir  les alvéoles amenées à contenir le miel et le couvain. Puis, elle se charge d’emmagasiner le nectar et le pollen ramenés à la ruche par les butineuses. Vers son 18e jour, elle  occupe la fonction de “ventileuse”, en maintenant la nursery à une température constante, puis  celle de “gardienne”, contrôlant le départ et l’arrivée des butineuses et assurant la sécurité de la ruche.   à sa majorité (21 jours), elle peut voler de ses propres ailes et devenir “butineuse”, travaillant sans relâche à la récolte du nectar,  du pollen et de la propolis.

Sa majesté, la reine

La reine, mère de toute la colonie, pond  tout au long de sa vie, du printemps à l’automne,  des centaines de milliers d’œufs qu’elle dépose au fur et à mesure dans les alvéoles de cire. En échange de quoi, elle est nourrie et toilettée par une cour de jeunes abeilles qui l’assistent sans relâche. Au printemps, la jeune reine vierge est portée dans les airs par les abeilles pour être fécondée.

Durant le vol nuptial, plusieurs faux-bourdons essayent d’inséminer la reine jusqu’à ce que sa spermathèque soit remplie. Celle-ci peut contenir plusieurs millions de spermatozoïdes.

Les faux-bourdons ont leur appareil génital déchiqueté lors de la pénétration et meurent. Les rescapés retournent à la ruche. Devenus bouches inutiles à nourrir, ils sont éliminés à la fin de la saison. En attendant leur sort, ils occupent la fonction de ventileur.

La tournée des fleurs

Dès que les fleurs produisent du nectar, les butineuses partent inlassablement à la recherche de butins sucrés. Chaque abeille se spécialise dans une seule espèce florale et effectue des vols incessants des fleurs à la ruche. Avec leur langue, elles aspirent le nectar qui se trouve dans les nectaires des fleurs et le stockent dans leur jabot tandis qu’avec leurs pattes, elles brossent et amalgament le pollen qui se trouve sur les étamines.

Dans le secret de la ruche

De retour à la ruche, les abeilles élaborent le nectar en miel, en se le passant de l’une à l’autre. Sous l’action d’enzymes spécifiques contenues dans leurs glandes salivaires, le nectar, composé de saccharose, est transformé dans sa molécule en miel, c’est-à-dire principalement en 2 molécules : le glucose et le fructose. L’alchimie n’est pas pour autant finie. Les abeilles doivent encore ventiler le miel afin de le déshumidifier et de pouvoir le stocker, sans risque de fermentation, dans les alvéoles de cire qu’elles ont bâties. Une fois que le miel a atteint le bon degré d’hygrométrie, elles le recouvrent d’une fine opercule de cire. Ce miel constitue leur réserve de nourriture pour l’hiver.

Gros plan sur un essaim

- Un essaim d’abeilles comprend 1 reine, 0 à 500 faux-bourdons et  environ 25 000 ouvrières.

- Dans la ruche, une colonie peut compter jusqu’à 1 500 mâles et 80 000 ouvrières pouvant récolter de 2 à 5 kg de miel par jour.

- Au printemps ou en été, les ruches surpeuplées essaiment : la vielle reine (ou une jeune reine chassée) s’envole avec le surplus d’abeilles.

01langage abeilleLe fabuleux langage des abeilles

Les abeilles doivent leur cohésion sociale à un sens de la communication très élaboré. Pour échanger des messages, elles utilisent des signaux chimiques, tactiles,  auditifs

et visuels.

Les messages olfactifs

Les abeilles sont capables d’identifier le moindre principe actif d’une molécule odorante et diffusent elles-mêmes des substances chimiques appelées “phéromones” qui sont des messages de sexualité, de stimulation, d’alarme ou de défense. Ces sécrétions odorantes produites par la reine, les ouvrières et dans une moindre mesure par les mâles, provoquent au sein de la colonie un changement de comportement ou de physiologie. Elles leur permettent d’identifier des intrus, de donner l’alerte en cas de danger,   de reconnaître les membres de leur famille, de constater la bonne santé de la reine ou son déclin, de bloquer le développement des ovaires des ouvrières ou de l’activer, d’attirer les mâles pour la fécondation, d’indiquer une source de nectar ou encore d’inciter à piquer.

Les phéromones de la reine

Les phéromones produites par la reine sont essentielles pour la reproduction de la colonie. Elles donnent des indications sur  son âge, sa virginité ou son degré de fécondité. Les abeilles s’en imprègnent en la toilettant et en la nourrissant, elles les disséminent dans toute la ruche en se déplaçant. Ainsi, lorsqu’elles communiquent, par antennes interposées, les abeilles se passent les messages de bonne santé, d’existence ou de mort de la reine, c’est-à-dire toute information essentielle pour le devenir de la colonie et la  marche à suivre pour assurer sa survie.

Si une reine meurt ou est sur le déclin, les abeilles vont fabriquer une nouvelle reine en sélectionnant une larve qu’elles vont nourrir uniquement de gelée royale. Si au contraire, la reine est jeune et féconde, ses phéromones vont bloquer la fabrication de cellules royales. Les phéromones sexuelles, quant à elles, vont attirer les mâles lors du vol nuptial.

La danse des abeilles

Lorsqu’une butineuse atterrit sur une fleur pour faire  provision de nectar, elle s’imprègne de son odeur et la ramène à la ruche en ouvrant un petit orifice qu’elle a au bout de son abdomen (glande de Nasanov). Le sillon odorant laissé de la fleur à la ruche permet à l’abeille qui prend le relais d’avoir une indication sur la nature florale du butin à exploiter.

La butineuse indique la direction de l’espèce florale à visiter en exécutant une danse codée qui détermine exactement la position des fleurs par rapport au soleil. Si les fleurs sont situées à proximité immédiate de la ruche, elle tourne en rond plus ou moins rapidement selon la concentration en sucre. Si la source de nectar est plus éloignée, elle effectue un tracé en forme de huit tout en frétillant et en émettant des sons particuliers. Cette danse permet aux autres abeilles de situer le butin par rapport au soleil (leur boussole) et à la ruche (leur point de repère initial). Elles en perçoivent les messages  (vibrations, sons) grâce à leurs antennes,  détectant et émettant toutes sortes de signaux.

Le monde vu par les abeilles

- Les abeilles se repèrent avec précision grâce à leurs yeux composés d’un assemblage de petites lentilles (ommatidies) leur donnant une vision en pointillé, à la manière des impressionnistes, et leur permettant un champ de vision panoramique, proche de 360 °.

- Elles sont capables de mémoriser les couleurs en allant visiter les fleurs et d’évaluer les variations d’intensité lumineuse. Elles sont sensibles aux couleurs qui reflètent les ultra-violets et  ne perçoivent pas le rouge.

- Elles peuvent différencier les formes découpées des formes massives et repèrent leur habitat une fois pour toutes lors de leur premier  vol (vol d’orientation).

De la ruche au pot : tout un savoir faire !

Dans la miellerie, l’apiculteur commence par enlever la couche de cire qui recouvre  le miel à l’aide d’un couteau spécial  muni d’une grande lame.

La récolte du miel

L’apiculteur prélève le miel dans la partie haute des ruches (hausses) qu’il a ajoutée tout spécialement au printemps, pour la récolte. Si la miellée est très importante, il peut ajouter plusieurs hausses sur la ruche. Il leur fournit des cadres de cire jeune, plus attractive pour les abeilles.

Pour leur provision hivernale, les abeilles utilisent le miel qu’elles ont stocké dans le corps de la ruche. Elles ont besoin de 7 à 9 kg de miel. L’apiculteur doit veiller à ce que les colonies aient suffisamment de réserve pour les mauvais jours, il ne prélève que le miel excédentaire.

La palette des miels 

Pour obtenir des miels de nature florale différente, les apiculteurs effectuent une récolte après chaque floraison. Par exemple, dans les Cévennes : miel de châtaignier en été et miel de bruyère en automne… Pour obtenir des miels d’autres fleurs, ils déplacent leurs ruches (transhumance) au gré des calendriers floraux pouvant ainsi les transporter à plusieurs centaines de kilomètres, en fonction des parfums recherchés. Les miels de lavande et de pin sont le plus souvent des miels de transhumance : les ruchers séjournent dans les champs de lavande ou les forêts de pin seulement pendant la miellée..

Le travail en miellerie

Une fois que l’apiculteur a enlevé les hausses du rucher, il les stocke dans un local étanche : la miellerie. C’est là qu’il effectue les différentes manipulations qui vont permettre d’extraire le miel des cadres. Il utilise pour cela un matériel en acier inoxydable préservant la pureté originelle du miel.

L’extraction doit être effectuée après la récolte quand le miel est encore “chaud” et liquide. En sortant de la ruche, il a une température de 35 ° qu’il va garder un certain temps. Les miels de printemps contenant beaucoup de glucose (colza) ont tendance à cristalliser très rapidement en se refroidissant, ils doivent  être extraits rapidement.

Une extraction à froid

03  mise en potPour commencer, l’apiculteur enlève la couche de cire qui recouvre les cadres avec un couteau spécifique (désoperculage) afin de libérer le miel. Puis, il dispose les cadres dans un appareil à force centrifuge (extracteur) qui, en tournant à grande vitesse, va décoller le miel des alvéoles et le propulser sur les parois de l’appareil. Il transvase ensuite le miel dans un fut muni d’un filtre (maturateur) où il décantera un certain temps jusqu'à ce que les fines particules de cire  soient remontées à la surface et que l’excédent d’eau se soit évaporé. Une fois filtré et décanté, le miel est mis en pots (vente directe) ou en fûts (pour être conditionné plus tard ou partir chez un revendeur).

une récolte sans soucis

- Avant de visiter une ruche pour vérifier le bon développement de la colonie ou effectuer une récolte, l’apiculteur prévient les abeilles en les enfumant à l’entrée puis sur le dessus afin d’avertir un maximum d’individus. Il utilise pour cela un enfumoir dans lequel il fait se consumer des brindilles d’origine végétale (foin, paille, aiguilles de pin).

- Les abeilles enfumées se gavent  de miel, un instinct hérité du temps des grands incendies où elles faisaient provision de miel avant d’essaimer et de s’installer dans un nouvel habitat. Une fois repues, les abeilles perdent leur agressivité et deviennent plus dociles.

- D’autres facteurs comme le temps (vent, soleil) et le savoir-faire de l’apiculteur interviennent dans la limitation du nombre de piqûres.

La carte des miels

Grâce à la richesse de nos terroirs, il existe en France autant de miels que de semaines dans l’année. Leur saveur, leur viscosité et leur couleur sont déterminées par la flore butinée, avec des variantes sensibles en fonction des terroirs. Comme pour le vin, il existe des crus de miels ayant chacun une robe et des saveurs particulières. La couleur des miels va du blanc au brun en passant par l’or. D’une façon générale, plus un miel est foncé, plus il a une saveur prononcée. Avant tout, on trouve 2 grandes familles de miels : les multifloraux (toutes fleurs) et les monofloraux (une seule espèce florale).

Les miels “toutes fleurs”

Ils sont récoltés dans les champs, les prairies, les forêts, les maquis ou les garrigues, sur une floraison composée de fleurs variées. Inimitables, ils sont la quintessence d’un même terroir (à ne pas confondre avec des miels toutes fleurs issus d’un mélange de miels de différentes origines).

- Les miels de “plaine”, récoltés au printemps, sont un mélange naturel de trèfle, sainfoin, arbres fruitiers et éventuellement colza. Ils sont clairs, doux et crémeux.

- Les miels de “montagne”, plus foncés, sont récoltés à la fin de l’été ou en automne à partir des fleurs du pâturage.

Certains arbres comme le châtaignier ou le sapin leur donnent une forte personnalité.

- Les miels de “garrigues”, très aromatiques, sont élaborés au printemps à partir de fleurs telles le thym, le romarin, la sarriette, la marjolaine.

- Les miels du “maquis”, spécifiques à la Corse, sont produits au printemps (ronces, germandrée, genêt…) ou en automne (arbousier, salsepareille, lierre…).

Les miels mono-floraux

Ils ont été récoltés sur des floraisons où domine une seule espèce florale. Plusieurs miels monofloraux ont la dénomination “miel de cru”. Ils peuvent bénéficier d’une AOC ou recevoir le Label Rouge, garantie d’une qualité supérieure. Les miels issus de fleurs cultivées (tournesol, colza…) ne peuvent pas bénéficier d’une appellation.

Les miels d’arbres

Les fleurs ne sont pas les seules cibles des butineuses, le miel peut aussi provenir de l’exsudation des feuilles de certains arbres, provoquée par des pucerons, lorsque les conditions climatiques sont favorables. Le miellat est un miel plus foncé et plus corsé qui reste toujours liquide. Il peut être polyfloral et porter la mention “miel de foret”, “miellat du maquis” ou être mono-floral comme le miellat de sapin, de châtaignier, de chêne vert ou d’eucalyptus.

 

Liquide, solide, crémeux ou gélatineux ?

La consistance d’un miel dépend avant tout de sa nature florale et de sa composition en glucose/fructose. Selon leur teneur en l’un et l’autre de ses sucres naturels, les miels cristallisent plus ou moins vite et finement. Le miel de colza (riche en glucose) cristallise très vite tandis que miel d’acacia (pur fructose) reste liquide indéfiniment. Le miel de lavande a une cristallisation fine. Celui de bruyère (callune) ressemble à une gelée.

- Tous les miels fraîchement récoltés sont liquides et finissent par cristalliser au bout de 48 heures (colza) à quelques mois (lavande). On peut liquéfier un miel un peu dur en plongeant le pot dans un bain-marie d’eau tiède (pas plus de 40 °C) pendant quelques minutes.

- On trouve des miels à la texture crémeuse dont la cristallisation a été guidée : le miel liquide est ensemencé de cristaux naturels provenant d’un miel déjà cristallisé puis le mélange est brassé et repose quelques jours à température fraîche avant d’être conditionné.

Les miels mono-floraux

Il faut au moins une trentaine d’hectares d’une même floraison pour que les abeilles élaborent un miel mono-floral.

Les miels de crus

Acacia : c’est le miel le plus recherché par les consommateurs. Il est  transparent, doré et délicatement parfumé. De par sa composition en fructose, c’est le seul miel à rester liquide après son extraction. En France, on le produit dans plusieurs régions comme les Charentes-Poitou. 

Châtaignier : brun clair ou foncé selon sa provenance et son degré de cristallisation, il a une odeur forte, pénétrante et une saveur tannique, légèrement amère.  On le récolte en été  (Cévennes, Ardèche, Corse).

Bruyère : recherché pour sa forte personnalité, il est marron foncé à brun rouge. Le miel de bruyère blanche (erica arborea),  récolté au printemps (Provence, Corse), a des arômes de réglisse, caramel et chocolat. Le miel de bruyère rose (calluna vulgaris), récolté en montagne à l’automne (Lozère, Auvergne), ressemble à une gelée.

Lavande : fine fleur des miels, il est à la fois doux, finement cristallisé et très aromatique. Le miel de lavandin est plus clair que celui de lavande (jaune doré). Il  est récolté essentiellement en Provence. (Photo Plateau de valensole)

Romarin : c’est un miel de printemps, typiquement Provençal. De couleur claire, son odeur subtile et sa saveur délicate exhalent les senteurs de la garrigue.

Sapin : brun noir, fortement aromatique, c’est un  miellat qui provient des Vosges, du Jura, des Alpes ou du Massif Central. On le retrouve dans certains miels dits  de “Montagne”.

Les miels de fleurs cultivées

Colza : clair, il cristallise très vite et généralement tout en finesse. Toutefois, il possède,  tout comme la fleur dont il est issu, une odeur caractéristique de chou.  

Luzerne : de couleur crème, produit notamment en Champagne, il est peu parfumé mais possède une texture fine comme du beurre.

Tournesol : jaune d’or, doux, crémeux, il provient de différentes régions et est apprécié pour sa saveur assez neutre et sa texture fine. Les revendeurs l’utilisent  pour “couper” des miels plus forts en goût.

Trèfle : blanc ivoire, de texture fine, il séduit par son onctuosité, sa couleur et sa saveur très douce.

Les miels venus d’ailleurs

On trouve des miels d’oranger, de citronnier et d’amandier, aux arômes fins et fruités, en provenance d’Espagne,   des miels d’eucalyptus issus des pays du Maghreb et d’Australie. Certaines boutiques spécialisées proposent des miels surprenants comme le miel de caféier (territoires d’Outremer), de litchis (Chine), de bleuet (Canada). D’autres miels  de consommation courante vendus  en  grandes surfaces, proviennent des Pays de l’Est (acacia) ou encore du Canada (trèfle). Les appellations ne sont pas forcément contrôlées dans tous les pays.

Les miels rares

On trouve des miels typés, de petite production,  directement chez l’apiculteur ou dans des boutiques spécialisées (maisons du miel).

- Le miel d’arbousier, pour les amateurs de saveur amère, et le miel de clémentinier, doux et aromatique aux effluves d’agrumes (Corse).

- Le miel de bourdaine, aux senteurs de foin (Sud-Ouest).

- Le miel de chêne, couleur caramel, velouté et corsé (Lozère).

- Le miel de framboisier, ambré et très fruité, et le miel de ronces au goût puissant (Alpes, Auvergne).

- Le miel de pissenlit, jaune d’or, ayant une amertume mi-résinée, mi-réglissée (Massif Central).

- Le miel de rhododendron, très clair, aux arômes boisés (Ariège).

- Le miel d’origan ou marjolaine sauvage et le miel de serpolet ou thym sauvage, ambrés et aromatiques (Provence, Sud-Ouest).

- le miel de caroube, sauvage ou cultivé le caroubier donne un fleur blanche apprécié par les abeilles, elle donnent un miel riche en goût.

La diététique du miel

Sans colorant ni conservateur, le miel est un produit naturel à la composition complexe. De la ruche au pot, il ne subit aucune transformation. La législation française y veille et réglemente sa commercialisation.

Des sucres naturels

Le miel est composé en moyenne de 17 à 20 % d’eau, 1,5 à 5 % de saccharose, 25 à 35 % de glucose, 35 à 45 % de fructose, 5 à 7 % de maltose plus une dizaine d’autres sucres en proportion moindre. Cette composition varie en fonction de la nature florale.

Le miel est avant tout un aliment glucidique dont les sucres simples sont absorbés rapidement et directement par les intestins sans subir de digestion ni produire de toxines. Une propriété qui évite une fatigue inutile à l’organisme.

Le top des sucres

Contrairement au sucre blanc composé de saccharose, le miel est  plus digeste et ne provoque pas  de pics d’hypoglycémie. Les diététiciens le conseillent en remplacement du sucre et dans la préparation des desserts aux personnes qui surveillent leur ligne ou qui ont tendance à fabriquer du diabète car il permet de mieux maîtriser les fringales de sucre.

Du fait de sa teneur en eau, il est également un peu  moins calorique que le sucre blanc tout en ayant un pouvoir sucrant plus élevé. 100 g de miel apportent 304 calories contre 400 calories pour le sucre blanc.

De par sa richesse en microsubstances et son action énergétique, le miel est recommandé aux enfants, aux sportifs et à toux ceux qui souhaitent rester en bonne santé grâce à une alimentation préventive.

06 bol pollenUn produit vivant

En plus de ses glucides, le miel contient des vitamines (groupe B),

de nombreux minéraux et oligo-éléments (calcium, phosphore, potassium, chlore, cuivre, fer, magnésium, manganèse…), des enzymes (invertase, amylase), des substances azotées (acides aminés). Énergétique et reminéralisant, il a aussi une action antiseptique et régénératrice de la flore intestinale.   Ses vitamines B6 et B9 ont une action fluidifiante du sang tandis que l’acide phosphorique qu’il contient augmente le taux d’hémoglobine (anémie).

Une action adoucissante et désinfectante

Le miel est recommandé dans les états de fatigue, anémie, anorexie et nervosité. Ses propriétés cicatrisantes et désinfectantes sont connues depuis toujours. Le miel combat la toux, la bronchite et la laryngite. Dans certains services hospitaliers, on utilise du miel de thym en cataplasme pour accélérer la cicatrisation des  escarres.

Atout fraîcheur

Comme tout produit vivant, le miel est fragile. Bien qu’il puisse se conserver indéfiniment, il perd de ses vitamines et de ses propriétés en vieillissant et à la chaleur. Il faut éviter de le garder plus de 2 ans. Sa température idéale de conservation est entre 4 et 12 °C.

Reconnaître un miel de qualité

Appellations et certifications  permettent de garantir aux miels leur authenticité et leur qualité.

- L’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée)  certifie l’origine, la composition et le mode de production des produits. Elle est attribuée à des miels de terroir (miel “de Corse”,  “des Vosges”) et s’accompagne d’un contrôle strict et régulier de la qualité. 

- L’IGP (Indication Géographique de Provenance) agrémentée par la Commission Européenne est une certification  délivrée à des  miels régionaux présentant une certaine spécificité (miels “de Provence”). Elle garantit par analyse pollinique que les miels ont été produits sur une flore typique dont l’aire géographique est bien délimitée.

- Certains miels traditionnels, de par leur richesse gustative, bénéficient d’un Label Rouge (miel de Lavande”, “miel toutes fleurs de Provence”). Ce sont des miels d’une grande richesse organoleptique offrant toutes les garanties de qualité.

Par maux et par miels

Avant l’invention des médicaments, le miel avait une place privilégiée dans la pharmacopée. Il reste un  aliment-médicament qui a sa place dans une alimentation saine et permet de traiter certains maux quotidiens.

à chaque miel ses vertus

Provenant d’extraits floraux ou d’exsudats végétaux variés, les miels ont hérité avant tout des propriétés des plantes desquelles ils proviennent. Selon leur nature florale, ils peuvent être apaisants (aubépine, tilleul, oranger) ou stimulants (bruyère, châtaignier).

Bien que tous les miels aient une action reminéralisante et antiseptique, certains d’entre-eux ont des vertus spécifiques.

- Le miel d’acacia est un régulateur intestinal (paresse intestinale notamment chez le jeune enfant).

- Le miel d’aubépine est antispasmodique (troubles liés à la nervosité, palpitations).

- Le miel de bruyère est un antiseptique des voies urinaires, il est légèrement diurétique  et fortifiant (insuffisance urinaire, états de fatigue, convalescence).

- Le miel de châtaignier est un stimulant de la circulation sanguine.

- Le miel d’eucalyptus est un antiseptique des voies respiratoires et urinaires.

- Le miel de lavande est  un  antiseptique général et un anti-inflammatoire des voies respiratoires (affections pulmonaires, maux de gorge, cicatrisation des plaies). 

- Le miel d’oranger est un sédatif et un antispasmodique (insomnies, anxiété).

- Le miel d’origan (ou de marjolaine) lutte contre l’aérophagie et les digestions difficiles.

- Le miel de sapin est un antiseptique pulmonaire efficace en cas de d’affections respiratoires.

- Le miel de thym est un antiseptique des voies respiratoires, urinaires et digestives.

- Le miel de tilleul est sédatif (insomnies, nervosité).

En usage interne


Le miel agit lentement, de façon homéopathique, il faut  le consommer régulièrement. On peut le prendre en tisane, gargarisme ou à la petite cuillère.

Insomnie : faire une infusion de tilleul et y ajouter une cuillerée à café de miel de tilleul. Quelle que soit la tisane, il est recommandé d’harmoniser les plantes et les miels. Pour calmer les enfants, diluer du miel d’oranger dans du lait chaud et ajouter de l’eau de fleur d’oranger.

Maux de gorge : faire une infusion de thym et y diluer 2 cuillerées à café de miel de thym (ou eucalyptus, sapin, lavande) et une cuillerée à soupe de jus de citron. Se gargariser la gorge avec la moitié de la préparation (bien chaude) et boire le reste. On peut aussi consommer des pastilles au miel ou encore mâcher des petits morceaux de miel en brèche (miel avec sa cire).

Inflammations de la bouche : confectionner un miel rosat en  faisant macérer pendant quelques heures 40 g de pétales de rose dans un verre d’eau bouillante. Filtrer et ajouter 100 g de miel. Se gargariser la bouche régulièrement avec cette préparation.


En usage externe

Les miels de thym et lavande soulagent les problèmes de peau (plaies ayant du mal à cicatriser, gerçures, crevasses, engelures). On peut les utiliser en compresse ou en massages légers (gerçures).


Petite histoire du miel

Dans l’Égypte pharaonique, l’abeille était un symbole omniprésent, le miel était à la base de rites magiques et religieux. Sa bonne conservation et sa couleur semblable à celle de l’or en ont fait un aliment immortel. Dans les pyramides, on laissait une provision de miel aux défunts pour qu’ils puissent le savourer dans l’au-delà. D'après le papyrus de Thèbes, écrit en 1 870 avant J. C, les Égyptiens soignaient leurs enfants avec du miel. Hippocrate, père de notre médecine occidentale, utilisait le miel dans de nombreuses préparations et Pline l'Ancien, au tout début du premier millénaire, le recommandait en usage externe pour le traitement des plaies.


La beauté par le miel

De Cléopâtre à Mme de Sévigné, les belles du temps Jadis ne juraient que par le miel, symbole de fleurs et de sensualité. Grâce à ses vertus adoucissantes, le miel est un régal pour la peau qu’il nourrit, réhydrate, protège et parfume agréablement. On peut réaliser soi-même crèmes, masques, shampooings et lotions.


Masques pour le visage

Les masques au miel s’adressent aux peaux sèches ou grasses, à problèmes. Ils s’appliquent en couche épaisse sur le visage et le cou et doivent agir  une vingtaine de minutes avant d’être rincés  à l’eau tiède légèrement citronnée. Si le miel est  solidifié, on peut le faire ramollir à température ambiante ou dans un bain-marie d’eau tiède avant de le malaxer.

- Masque anti-impureté : mélanger 2 cuillerées à soupe de concombre mixé avec 1 cuillerée à soupe de miel aromatique (lavande, thym) et 1 cuillerée à café d’argile en poudre.

-  Masque astringent pour resserrer les pores de la peau : battre 1 cuillerée à soupe de miel crémeux (trèfle, colza) avec 1 blanc d’œuf.

- Masque rééquilibrant : mélanger 2 cuillerées à soupe de yaourt au bifidus avec 2 cuillerées à soupe de miel toutes fleurs.

- Masque nourrissant pour peaux sèches : écraser un peu d’avocat avec 2 cuillerées à soupe de miel (tilleul, ronces) et 1 cuillerée à café d’eau de rose. Remplacer éventuellement l’avocat par de l’abricot.


Soins pour le corps

- Baume adoucissant  pour les jambes : mélanger 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive  avec 1 cuillerée  à soupe de miel liquide et 1 cuillerée à soupe de jus de carotte ou d’orange. Masser la peau (propre) avec ce baume, laisser agir puis rincer à l’eau tiède.

- Crème apaisante contre les coups de soleil : émulsionner 50 g de miel liquide avec le jus d’un demi-citron et 15 g de glycérine.


Masque pour les cheveux

Battre 1 jaune d’œuf avec 1 cuillerée à café de vinaigre, 2 cuillerées à soupe de miel, 1 cuillerée à café d’huile d’olive et 2 gouttes d’huile essentielle de romarin. Enduire les cheveux propres, recouvrir d’une serviette, laisser agir 1 heure puis rincer à l’eau tiède.


Huile de massage

Mélanger 10 cl d’huile d’amande douce  avec 1 cuillerée  à soupe de miel liquide (oranger) et 1 cuillerée à soupe d’eau de fleur d’oranger. Conserver cette huile dans un flacon fermé, l’utiliser pour des massages sensuels, relaxants  ou prévenir les vergetures.


Bain de beauté

Selon la célèbre recette de Cléopâtre, prendre un bain  d’eau tiède (37 °C) dans lequel on aura mis 350 g de gros sel marin non raffiné, 500 g de miel (tilleul, lavande…), 3 litres de lait d’ânesse (à défaut de vache), 2 cuillerées à soupe d’huile d’amande douce, 5 cuillerées à soupe d’huile d’olive, 50 g de son et 10 gouttes d’huile essentielle de citron.


Recette du savon au miel

Dans une casserole placée au bain-marie, faire chauffer doucement 500 g de miel de lavande avec un verre d’eau minérale. Ajouter 250 g de savon de Marseille à l’huile d’olive coupé en morceaux avec un couteau économe et 10 gouttes d’huile essentielle de lavande. Continuer de chauffer et de mélanger jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène et lisse. Verser la préparation dans des moules et laisser durcir.


Le pollen :  une mine de vitamines

La couleur des pelotes de pollen varie en fonction des fleurs que les abeilles ont visitées. Le pollen allie les principes actifs des plantes aux substances enzymatiques  des abeilles.


De la fleur à la ruche

Le  pollen est constitué de minuscules petits grains qui sont en fait l’élément fécondant des fleurs. Les abeilles s’en recouvrent en butinant les fleurs et le rassemblent  avec leurs pattes-avant, puis elles le triturent avec leur salive (imprégnée d’enzymes) et confectionnent des  pelotes qu’elles ramènent sur les corbeilles de leurs pattes-arrière. 

à la ruche, les abeilles malaxent le pollen avec du miel et le stockent dans les alvéoles de cire, près du couvain. Elles se servent de cette bouillie nutritive pour nourrir les larves jusqu’à leur nymphose.


La récolte

Au printemps, l’apiculteur dispose des grilles à pollen à l’entrée  des ruches que les abeilles doivent traverser pour rentrer. Les ouvertures sont calculées pour laisser passer les abeilles tout en les obligeant à décrocher leur chargement qui dépasse de chaque côté de leurs pattes-arrière.  Les pelotes tombent dans un bac en forme de tiroir et l’apiculteur n’a plus qu’à les ramasser, chaque  soir pour éviter que le pollen ne prenne l’humidité.  Ensuite, les pelotes de pollen sont séchées ou  congelées (pour avoir du pollen frais) puis  conditionnées pour la vente.

Bien que les abeilles ramassent d’importantes quantités de pollen pour leur élevage, les apiculteurs  n’en prélèvent que  2 à 5 kg par  ruche.


Sa composition

Le pollen est composé essentiellement de  glucides et de protides dont une bonne proportion d’acides aminés indispensables à la vie et que notre organisme ne sait pas synthétiser. C’est le produit végétal le plus riche  en minéraux, oligo-éléments et vitamines. Il contient notamment des vitamines B et des antioxydants (provitamine A,  polyphénols,  zinc, sélénium) qui protègent les cellules, mais aussi des enzymes, des lacto-ferments,  des  phytostéols (métabolisme du cholestérol), des pigments protecteurs (anti-cancérigènes) et une hormone de croissance.


Ses indications

Le pollen rééquilibre et protège les fonctions organiques (action stimulante du système immunitaire). Il a un effet avant tout tonique, appréciable en cas d’anémie, d’asthénie, d’efforts physiques et intellectuels et de croissance (enfants).  Grâce à ses ferments (pollen frais), c’est  un régulateur et un protecteur de la flore intestinale. Par ses vitamines, il agit sur la beauté de la peau et des cheveux.


Comment le consommer ?

Pour être efficace, le pollen doit être consommé en cure d’au moins 3 semaines à raison de 1 à 2 cuillerées à soupe par jour (le matin à jeun). On peut le mâcher ou l’incorporer broyé à du miel ou du yaourt. Choisir de préférence du pollen “toutes fleurs” (aux grains multicolores) assurant une grande variété de principes actifs et le consommer le plus frais possible.


Le saviez-vous ?

- L’enveloppe des grains de pollen contient de l’exine, un des matériaux les plus résistant du monde organique et qui survit aux fortes agressions atmosphériques. Ainsi les scientifiques se servent des grains de pollen pour identifier la nature de végétaux et leur datation à des ères géologiques très anciennes. Cette science s’appelle la “palynologie”.

- Ce sont  hémynoptères et majoritairement les abeilles qui assurent la pollinisation (fécondation) de la nature. En butinant de fleur en fleur, elles déposent du pollen prélevé sur les étamines (partie mâle de la fleur) dans les nectaires  (partie femelle de la fleur).

- Les pollens récoltés par les abeilles ne provoquent pas de manifestations allergiques respiratoires comme ceux qui sont transportés par le vent.


La gelée royale : un puissant fortifiant

Dans la ruche, la gelée royale est la nourriture exclusive des reines. Cette substance blanchâtre que fabriquent les jeunes abeilles doit sa renommée à l’extraordinaire pouvoir de développement qu’elle opère au sein de la colonie.


Le lait nourricier des reines

La gelée royale est une substance que les jeunes abeilles sécrètent à partir de leurs glandes céphaliques. Elles l’utilisent pour nourrir  le couvain durant les trois premiers jours de vie. Puis, à partir du 4e jour, seuls les œufs se trouvant dans les cellules royales (futures reines) reçoivent de la gelée royale. C’est la seule nourriture de la reine durant son cycle de développement mais aussi tout au long de sa vie.

L'observation dans la ruche des pouvoirs de la gelée royale sur sa reine  a suscité la fascination des chercheurs. En effet, la gelée royale est un aliment doué d'une rare puissance de développement, puisqu'il est capable de multiplier le poids d'une larve d’ouvrière de 1 000 fois en 3 jours et celui d'une larve royale de 2000 fois en 5 jours !

Nourrie exclusivement de gelée royale, une reine a une espérance de vie de 4 à 5 années alors qu'une ouvrière ne vit que 45 jours, elle pond environ 2 000 œufs par jour et reste toute sa vie en bonne santé, protégée contre les bactéries et les parasites.


Une récolte minutieuse

Pour avoir de la gelée royale, l’apiculteur doit faire un élevage de reines et  prélever la précieuse substance directement dans les cellules royales avec une petite canule. La méthode consiste à rendre la colonie orpheline  pour inciter les abeilles à élever des reines de remplacement. L’apiculteur dispose dans la ruche un cadre garni de cellules artificielles (cupules) dans lesquelles il implante de jeunes larves que les abeilles vont adopter et élever en les nourrissant de gelée royale. 

Après trois jours, quand la qualité et la quantité de gelée royale sont optimales, l'apiculteur  enlève les larves à aspire la précieuse substance avec une petite pompe puis il la stocke au réfrigérateur  ou au congélateur (vente ultérieure). Une bonne ruche ne peut fournir que 250 à 500 g de gelée royale, d’où le prix élevé de ce produit !


Composition et indications

La  gelée royale doit sa renommée  de fortifiant à sa composition exceptionnelle en vitamines, oligo-éléments, protéines, hormones et notamment en acide pantothénique ou vitamine B5  et en rutine,  jouant un rôle fondamental dans les réactions biologiques des cellules. Elle agit comme un stimulant  des différentes fonctions organiques notamment neuro-psychiques. C’est un anti-stress, un antifatigue et un euphorisant   conseillé  aux  convalescents, aux personnes âgées, aux sujets fatigués et déprimés. On la consomme en cure, à petite dose (300 à 500 mg par jour) soit pure soit délayée   dans un peu de miel pour adoucir sa saveur acide.


Attention à la conservation !

La gelée royale est un produit fragile qui perd ses propriétés à la chaleur et au contact avec un objet métallique. Pour être efficace, elle doit être fraîche et avoir été conservée dans de bonnes conditions, au frais. à la maison, il faut la garder  à l'abri de la lumière, dans sa boîte protectrice,  à une température inférieure ou égale à 5 °C. On peut aussi se procurer de la gelée royale lyophilisée sous forme de capsules ou gélules.


Vraie ou fausse légende ?

La gelée royale a la réputation de rendre centenaire et en même temps d’être  un puissant aphrodisiaque. Il est vrai, qu’autrefois, les apiculteurs menaient une vie saine et battaient des records de longévité et de gaillardise. Mais, si la gelée royale améliore les performances physiques et intellectuelles tout en ayant prouvé son efficacité dans maintes affections comme l’asthénie, elle n’est pas non plus le produit miracle que certaines publicités décrivent. Toutefois, elle reste le plus performant des remèdes naturels.


La propolis : un antibiotique naturel

Les abeilles récoltent la propolis sur les bourgeons et  sur l’écorce de certains arbres. Cette résine noire leur sert essentiellement à aseptiser et à colmater leur habitat.


05 cadres miel Une résine à tout faire

La propolis est une substance résineuse que les abeilles prélèvent sur les bourgeons et les écorces de certains  arbres : feuillus (peuplier, bouleau, saule, chêne), résineux (pin, sapin, épicéa…).  Pour la ramener à la ruche, elles la malaxent avec leur salive.

En grec, propolis signifie "gardien de la cité".  En effet, les abeilles se servent de cette résine pour assurer la défense de leur ruche  en réduisant la moindre entrée qu'un ennemi pourrait emprunter pour venir les envahir (insectes et rongeurs amateurs de miel). Avant l’hiver, elles tapissent les parois de la ruche de  propolis et s'en servent comme d'un  mastic dont les propriétés antibiotiques et fongicides mettent en échec les microbes et les parasites indésirables. Elles l’utilisent aussi pour momifier les intrus qu'elles ont tués et qu’elles ne peuvent évacuer, les empêchant ainsi de se décomposer.


Récolte

Les apiculteurs récupèrent la propolis dans la ruche en raclant les cadres et les couvre-cadres ou en la prélevant sur de petites bandelettes qu’ils déposent sur ceux-ci puis retirent une fois que les abeilles les en ont tapissés. Pour la vente et notamment pour un usage médicinal,  la propolis est ensuite purifiée afin d’en extraire les impuretés non assimilables par l’organisme (cire,  débris végétaux ou d’insectes…). 


Un puissant bactéricide

La propolis contient 55 % de substances résineuses, 30 % de cire, 5 à 10 % d’huiles essentielles, 5 % de pollen et 5 % de substances diverses  dont des flavonoïdes,  des acides phénols, des oligo-éléments, des minéraux et des vitamines.

De nombreuses expérimentations ont mis en évidence ses propriétés bactéricide, anesthésiante et cicatrisante. En faisant des biogrammes comparés en laboratoire, les chercheurs se sont aperçus que des germes pathogènes (staphylocoques, streptocoques) présentaient  à peu près la même sensibilité à la propolis qu'aux principaux antibiotiques.


Des usages variés

En médecine, on  utilise la propolis en usage interne ou externe sous différentes formes (pommade, teinture, gélules, comprimés…) en gynécologie, stomatologie, pneumologie, dentisterie et surtout en dermatologie pour  régénérer les tissus endommagés (brûlure du second degré, plaies purulentes, eczéma). Ses propriétés antioxydantes et son action sur les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire sont exploitées en dermocosmétologie.


Dans la pharmacopée familiale

La propolis est efficace en cas d’infection  de la gorge, d’inflammation de la gencive et de maux de dents (action anesthésiante). On peut mâcher un petit grain de propolis en insalivant bien ou  (plus confortable) réduire la propolis en poudre (au robot) et la mélanger à du miel (aphtes, maux de gorge). Elle s'élimine naturellement sans perturber la flore intestinale.

Mélangée  à de l’agile, elle constitue un excellent dentifrice naturel. On trouve de la propolis en magasins spécialisés sous forme de pâte à mastiquer, bain de bouche, pastilles à sucer, emplâtre gingival, dentifrice, chewing-gum… permettant de prévenir bon nombre d'affections de la bouche et des dents.


Le saviez-vous ?

- Les prêtes de l’Égypte ancienne connaissaient déjà les propriétés bactéricides de la propolis et l'utilisaient pour embaumer leurs morts. Dans la Grèce antique, Aristote la préconisait pour traiter les affections de la peau (plaies, suppurations).

- Avant la découverte des antibiotiques, on utilisait  la propolis comme bactéricide naturel notamment dans toute l’Europe de l’Est.

- Grâce à son action fongicide, la propolis servait  dans la fabrication des vernis pour instruments de musique. Les grands luthiers italiens l’utilisaient pour améliorer la sonorité à leurs violons (Stradivarius).

- Dans les campagnes, on mettait de la propolis  sur les cercueils. De là sans doute, cette belle légende voulant que les abeilles accompagnent les apiculteurs décédés au cimetière (les abeilles sont très attirées par l’odeur de la propolis).


La cire : un matériau  indispensable

 

Les championnes de l’hexagone

Architectes et maçonnes, les abeilles construisent les alvéoles qui seront à la fois les berceaux des jeunes larves et leur grenier à miel avec une précision mathématique qui a suscité la curiosité des scientifiques. Pour produire la cire, les abeilles bâtisseuses se pendent en grappe et sécrètent à partir de leurs glandes cirières abdominales de minces pellicules translucides et incolores qu’elles malaxent avec leurs mandibules en les imprégnant de salive. Puis, elles les étirent jusqu’à former de petites urnes de forme hexagonale.  

Les abeilles ont besoin de cire pour former les rayons mais aussi les opercules, ces petits couvercles qui ferment les alvéoles lorsqu'ils sont pleins de miel ou qu'ils contiennent une larve de neuf jours qui va finir son développement dans son alvéole (chrysalide).


Du rayon au pain de cire

Les apiculteurs récupèrent la cire au moment de l’extraction du miel lorsqu’ils désoperculent les cadres. Ils l’essorent, la rincent puis la  fondent, l’épurent  et la moulent dans des bacs rectangulaires.

Un des travaux de l’apiculteur consiste à changer la cire des  cadres tous les 3 ans. La vieille cire est fondue et remplacée par des feuilles de cire neuve préalablement gaufrées sous presse que les abeilles n’auront plus qu’à édifier. Cette ruse permet de faire faire des économies d’énergie aux  abeilles. En effet, il leur faut consommer (donc produire) 10 kg de miel pour fabriquer 1 kg de cire.

Dans la ruche, la cire a tendance à foncer avec le temps. Lorsqu’elle vient d’être fabriquée, elle est blanche et translucide puis elle s’imprègne de matières étrangères (propolis, pollen) qui la colorent en jaune puis en noir (vieille cire).


Un usage artisanal et industriel

De  l’Antiquité à nos jours, la cire a connu des usages multiples et variés : momifier des corps, sceller des récipients, enduire des cordes ou du bois pour les protéger du pourrissement, réaliser des moulages anatomiques ou de bustes, graver des caractères à l’aide d’un poinçon, apposer des sceaux ou des cachets sur des lettres, confectionner des cierges et des bougies, réaliser des objets en batik, graver à l’eau-forte, peindre des icônes, entretenir les bois d’ébénisterie…


Cosmétique

La cire fut le meilleur excipient que trouvèrent les premiers pharmaciens pour donner consistance à leurs cérats, pâtes et pommades.  Elle est restée à la base des crèmes de beauté, des sticks et des rouges pour les lèvres, des mascaras  et bien sûr des cires dépilatoires.


Bougies maison

Pour réaliser soi-même de jolies bougies qui sentent bon la cire et le miel, il suffit d’enrouler des feuilles de cire gaufrée dans leur largeur ou dans leur longueur autour d’une mèche à bougie. On trouve ce genre de bougies chez les apiculteurs et dans les boutiques de produits naturels ou d’artisanat.


Recette de l’encaustique

- Râper 100 g de cire d’abeille avec une râpe à gros trous (si elle est trop difficile à râper, on peut la faire ramollir quelques secondes au four à micro-ondes).

- Placer la cire dans un bocal en verre, verser 30 cl de térébenthine et refermer.  Mettre le bocal dans une casserole contenant de l’eau chaude mais non bouillante et laisser en attente jusqu’à ce que la cire fonde.   

- Secouer et mélanger jusqu’à l’obtention d’une pâte souple, la mettre dans une boîte large et laisser refroidir.

N L’encaustique à la cire d’abeille naturelle est idéale pour entretenir les meubles anciens.

Le venin : piqûres et apithérapie

Les abeilles piquent uniquement pour se défendre. Par beau temps, si on prend la précaution de les enfumer avant de les manipuler, elles restent inoffensives. Si le venin peut se montrer dangereux à l’homme, il est aussi utilisé en médecine traditionnelle et en apithérapie pour soigner certaines affections.


08 abeille pollenUne abeille qui pique, meurt !

Les abeilles domestiques ne sont pas agressives et seules les ouvrières piquent quand elles se sentent menacées. Leur  appareil à venin est situé  à l’extrémité de l’abdomen.  Il est formé d’un petit réservoir (poche à venin), de 2 glandes productrices et d’un dard   en forme de harpon qui ne permet à l’abeille  de le sortir de la plaie quand elle pique, ce qui entraîne sa mort.


Comment éviter de se faire piquer ?

Les abeilles attaquent principalement les intrus qui sont situés dans leur territoire de défense, c’est-à-dire dans un rayon d’environ 10 mètres autour de leur ruche (notamment devant leur aire d’envol). Elles réagissent mal au temps orageux, au vent, aux odeurs de transpiration et aux bruits répétitifs.

Une abeille empêtrée dans une chevelure ou coincée dans un vêtement peut également planter son dard  pour essayer de s’échapper. Les abeilles piquent plus volontiers tout ce qui est sombre, poilu et dégage une odeur forte, c'est-à-dire tout ce qui leur rappelle leur ennemi héréditaire : l'ours. 

L’odeur du venin dans un rucher entraîne rapidement des attaques massives. Quand plusieurs abeilles commencent à piquer, les phéromones produites par les abeilles déclenchent des messages d’attaque.

Lorsqu'on a peur, on dégage une odeur particulière (adrénalines) à laquelle les abeilles sont sensibles. La meilleure  façon de "charmer" les abeilles est de se montrer calme et détendu, de s’habiller en blanc ou en clair et de les prévenir d’une visite en les enfumant.


La récolte du venin

Pour répondre à la demande des laboratoires, certains apiculteurs se lancent dans la récolte du venin. à l’aide d’un appareil à courant pulsateur, ils incitent les abeilles à piquer un tissu de nylon leur permettant  de décharger leur venin sans déchirer leur appareil venimeux. Une fois sec, le venin est facilement récupéré. Cette production nécessite un équipement particulier car le venin en suspension est très irritant pour les muqueuses des yeux et du nez.


Les réactions allergiques

Le venin d’abeille contient des neurotoxines. Selon le nombre de piqûres, leur localisation et la sensibilité de chacun, les réactions vont de la simple rougeur à l’œdème des organes internes (choc anaphylactique) pouvant entraîner un coma puis la mort.  En cas de réaction grave due à des piqûres multiples ou sur la langue (urticaire, nausées, maux de tête, gêne respiratoire), il faut consulter en urgence pour recevoir  un antihistaminique ou/et une injection d’adrénaline.


Le venin en médicament

En apithérapie, le venin est utilisé (sous forme d’injection, de solution ou d’onguent)  contre les douleurs rhumatismales (musculaires, articulaires,  névralgiques) et les troubles de la circulation. L'api-venin-thérapie est pratiquée dans des cliniques spécialisées en Europe et aux États-Unis et de nombreux traitements sont actuellement en cours d'expérimentation.


Les bons gestes en cas de piqûre

- Retirer l’aiguillon sans presser la poche à venin, neutraliser l’action du venin avec un antiseptique (eau oxygénée), appliquer de la glace pour calmer la douleur puis une crème anti-inflammatoire pour calmer l’irritation.

- En homéopathie, Apis mellifica aide à prévenir ou à atténuer les réactions allergiques.


La cuisine au miel

La cuisine au miel ne date pas d’hier. La “liqueur de fleurs” a toujours été un édulcorant naturel et un condiment très prisé. De l’Antiquité à la Renaissance, on “miellait”  toutes les préparations que l’on voulait rendre plus raffinées. Avec la nouvelle tendance qui   réhabilite  des produits naturels et donne une préférence aux saveurs insolites, la cuisine au miel a de nouveau sa place sur le devant de la scène culinaire.


Quel miel choisir ?

L’arôme du miel apporte une note chaleureuse et raffinée aux plats de tous les jours. On peut l’incorporer dans une recette de viande, de poisson, de légumes et bien sûr dans de nombreux desserts. Selon la recette, on choisira un miel plus ou moins doux ou corsé. D’une façon générale, il faut réserver les miels corsés ou très aromatiques aux recettes épicées.  Les toutes fleurs, acacia, tournesol et autres miels clairs serviront aux recettes plus délicates.


La cuisson du miel

On peut remplacer le sucre par du miel dans n’importe quelle recette mais il faut penser alors à diminuer les doses car le miel a un pouvoir sucrant supérieur à celui du sucre : 1 cuillerée à soupe de sucre = 1 cuillerée à café de miel. Le miel est aqueux et rend de l’eau à la cuisson : pour les plats en sauce, réduire un peu les doses de liquide indiquées (cidre, hydromel, vin,   bouillon de légume). Il ne faut pas oublier non plus que le miel caramélise à la cuisson. Dans certaines recettes, il vaut mieux l’ajouter au dernier moment.


En remplacement du sucre

Le miel peut remplacer le sucre dans une coupe de fromage blanc, un yaourt nature, un bol de céréales au lait ou pour fourrer des crêpes. Il apporte une touche de saveur et de dynamisme aux cocktails de fruits, milk-shakes, grogs, laits, thés et tisanes. Il sert aussi à réaliser des sauces sucrées-salées (vinaigrette au miel pour salades composées, mayonnaise au miel et au safran pour fruits de mer et  viandes blanches froides). 


Les bons accords

- Pour les tartines : tous les parfums sont permis. Le miel peut être choisi pour sa texture crémeuse (trèfle) ou sa saveur. Le miel de châtaignier se marie bien avec le beurre.

- Avec du fromage blanc :  miel d’oranger ou d’arbousier et quelques amandes grillées.

- Avec du fromage frais (brebis, chèvre) : le miel de romarin  fait merveille !

- Dans le lait : choisir un miel délicat et aromatique comme le lavande ou le tilleul. Pour le lait de poule (lait chaud et jaune d’œuf), préférer le miel de sapin.

- Dans le thé : un miel neutre ou un miel de citronnier  ne compromettra pas les arômes du thé.

- Avec de la viande (brochettes, grillades) : préparer une marinade avec du miel de thym ou de garrigue et de l’huile d’olive, y faire macérer la viande (agneau, veau, porc, lapin) pendant 1 heure puis la faire griller. Pour un ragoût épicé (porc), utiliser un miel de châtaignier.  Pour une tajine avec des fruits secs,  un miel d’oranger.

- Avec du poisson : choisir un miel de toutes fleurs ou un miel de garrigue (recettes provençales).

- Avec des fraises ou du melon : le miel d’acacia respecte les saveurs délicates des fruits d’été.

- Pommes au four : pour faire caraméliser les pommes, utiliser un miel corsé de bruyère ou de châtaignier.


L’hydromel : un vin de miel

Mélange d’eau et de miel  fermenté, l’hydromel a précédé l’apparition du vin. Breuvage favori des Gaulois (druides) puis des Vikings, il accompagnait tous les banquets. Il reste très prisé dans les pays Celtes  et en Bretagne (chouchen) ainsi que dans les pays de l’Est où on lui attribue des vertus coquines. Sa qualité dépend du miel utilisé. On le déguste à l’apéritif avec un glaçon, il peut aussi remplacer le cidre dans une recette sucrée-salée.


Recettes sucrées salées

Dans les recettes sucrées-salées,

le miel se marie aux épices, aux herbes, aux fruits secs ou frais et aux vins.

Choisir un miel en accord avec

la région ou la saison de la recette.

à défaut, utiliser un miel toutes fleurs.


Tajine d’agneau au miel

09 tajine agneau- Faire tremper 150 g de fruits secs (raisins, abricots, figues) pendant 15 minutes dans une infusion de thé.

-  Dans une cocotte, faire revenir 1 kg de cubes d’agneau désossé et 1 oignon avec un peu d’huile d’olive. Saupoudrer de cannelle, safran, ail, coriandre, gingembre. Saler et poivrer puis enrober de 2 cuillerées à soupe de miel (oranger).

-  Ajouter les fruits secs égouttés et 4 cuillerées à soupe de pignons de pin. Verser 50 cl de bouillon de légumes, mélanger et couvrir. Faire cuire environ 50 minutes au four  (th. 6).

-  Servir avec de la semoule de blé cuit.

Rôti de veau au miel

- Saler et poivrer sur toutes ses faces un rôti de veau d’environ 1 kg. Le faire dorer avec 2 cuillerées  à soupe d’huile d’olive, dans une cocotte.

- Ajouter 2 oignons coupés en rondelles et les faire blondir tout en remuant.

- Mouiller avec un mélange de 10 cl de vin blanc, 100 g de miel liquide et un jus de citron. Bien enrober la viande de liquide.

- Ajouter une branche de thym, une feuille de laurier, une gousse d’ail écrasée et une branche de céleri émincée. Mélanger.

- Faire cuire à feu doux et à couvert pendant environ 1 heure.

- Servir avec des carottes ou des endives caramélisées au miel

Côtelettes de porc caramélisées

- Saler et poivrer 4 côtelettes de porc dans l’échine. Les enduire sur les 2 faces avec 4 cuillerées à soupe de miel doux. Les mettre dans un plat, les arroser d’un jus de citron et laisser macérer au frais pendant 2 heures.

u Au bout de ce temps, égoutter les côtelettes (réserver le jus de la marinade).

- Faire cuire les côtelettes dans une poêle avec 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive pendant 10 minutes. Retourner et arroser du reste de marinade à mi-cuisson.

- Accompagner de pommes fruits revenues dans du beurre ou de la margarine et caramélisées au miel.

Thon aux carottes et à l’orange

u Prélever le zeste d’une orange, l’émincer et le faire blanchir 5 minutes dans de l’eau bouillante. Presser le jus du fruit.

- Dans une poêle, faire dorer une grosse tranche de thon sur les 2 faces  avec 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive. Saler et poivrer.

- Retirer le poisson, ajouter 2 oignons émincés, 1 gousse d’ail écrasée, 200 g de carottes coupées en rondelles et une branche de céleri détaillée. Les faire blondir.

- Verser le jus d’orange, 10 cl de vin blanc sec, 10 cl d’eau et 50 g de miel.

- Déposer le thon sur le dessus et laisser mijoter 30 minutes à feu doux  en retournant à mi-cuisson.

Crevettes glacées au miel

- Dans une terrine, mélanger 80 g de miel liquide et une pincée de curry. Tremper 500 g de grosses crevettes dans le miel, de façon à ce qu’elles soient bien imprégnées. Les sortir et les égoutter.

- Faire chauffer 4 cuillerées à soupe d’huile dans une poêle et faire cuire les crevettes jusqu’à ce qu’elles prennent une couleur caramel.

- Servir très chaud avec une mayonnaise au curry.

Citronnette au miel

- Dans un bol, mélanger le jus d’un demi-citron avec 1 cuillerée à café de moutarde, 6 cuillerées à soupe d’huile d’olive et 1 cuillerée à soupe de miel de lavande. Saler, poivrer et mélanger.

- Servir une salade verte ou composée.

Douceurs au miel

Pain d’épices à l’ancienne

- Faire mariner de la cannelle, du gingembre et de l’anis (1 cuillerée à café de chaque épice) dans 20 cl de lait chaud. Laisser refroidir et filtrer.

- Incorporer 250 g de miel (châtaignier, bruyère), verser ce lait  dans 250 g de farine (seigle) avec 1 cuillerée à café de sel et 50 g de beurre. Bien mélanger pour obtenir une pâte souple et coulante. Malaxer  10 minutes.

- Ajouter 1 cuillerée à café de bicarbonate de soude à la pâte, la malaxer à nouveau, puis laisser reposer quelques minutes afin que la pâte lève.

- Verser la pâte aux deux tiers dans un moule à cake préalablement margariné. Faire cuire à four préchauffé (th. 5) pendant 1 heure. Enfoncer la lame d’un couteau pour vérifier la cuisson : elle doit ressortir sèche.

- Garder le pain d’épices sous film plastique ou dans une boîte hermétique, il se conservera plusieurs jours.

Petits palets au miel

- Incorporer 2 œufs dans 250 g de farine. Faire fondre séparément 125 g de beurre et 250 g de miel (oranger).

- Mélanger le tout avec 1 cuillerée à soupe d’eau de fleur d’oranger.

- Préchauffer le four  (th. 6). Verser des cuillerées à soupe de pâte sur une plaque préalablement beurrée, à 4 cm d’intervalle.

- Faire cuire 10 minutes jusqu’à ce que les palets blondissent. Décoller et laisser refroidir sur un tamis.

Mousseline à l’acacia

- Battre 4 jaunes d’œufs puis incorporer peu à peu 150 g de miel liquide (acacia).

- Tamiser 80 g de fécule de pomme de terre et 1/2 cuillerée à café de bicarbonate de soude. Incorporer au mélange précédant, bien mélanger.

- Battre 4 blancs d’œufs en neige, les incorporer délicatement à la pâte tout en soulevant la masse.

- Verser dans un moule en forme de couronne préalablement beurré et enfourner dans un bain-marie à four préchauffé (th. 6) pendant 1 heure.

Nougat

- Battre 2 blancs d’œufs en neige. Les incorporer délicatement dans 250 g de miel liquide (toutes fleurs du Gâtinais).

- Verser dans une casserole  et faire chauffer doucement (au bain-marie) pendant 10 minutes.

- Retirer du feu, ajouter 100 g d’amandes et 100 g de noisettes concassées.

- Verser la préparation dans un moule à cake tapissé  sur les bords et le fond de pain azyme. Laisser durcir pendant 24 heures puis démouler et couper en tranches.

Confiture de poire à la cannelle

u Peler et épépiner 1 kg de poires, les couper en tranches fines puis les mettre dans une casserole à fond épais avec 1 cuillerée à café de cannelle en poudre et 3 cuillerées à soupe de miel liquide (bruyère,   tilleul).

- Faire cuire à feu doux pendant 30 minutes en remuant avec une spatule en bois.

- à la fin de la cuisson, incorporer 700 g de miel, mélanger puis verser dans des bocaux. Fermer à chaud.

Glace à la lavande

- Battre 6 jaunes d’œufs avec 250 g de miel de lavande. Ajouter 1 cuillerée à soupe de fécule délayée dans un demi-verre d’eau.

- Faire bouillir 50 cl de lait dans une casserole. Y verser le mélange au miel sans cesser de remuer jusqu’à la reprise de l’ébullition. Laisser refroidir.

- Faire prendre la préparation dans une sorbetière.

- Tamiser 80 g de fécule de pomme de terre et 1/2 cuillerée à café de bicarbonate de soude. Incorporer au mélange précédant, bien mélanger.

- Battre 4 blancs d’œufs en neige, les incorporer délicatement à la pâte tout en soulevant la masse.

- Verser dans un moule en forme de couronne préalablement beurré et enfourner dans un bain-marie à four préchauffé (th. 6) pendant 1 heure.

Nougat

- Battre 2 blancs d’œufs en neige. Les incorporer délicatement dans 250 g de miel liquide (toutes fleurs du Gâtinais).

- Verser dans une casserole  et faire chauffer doucement (au bain-marie) pendant 10 minutes.

- Retirer du feu, ajouter 100 g d’amandes et 100 g de noisettes concassées.

- Verser la préparation dans un moule à cake tapissé  sur les bords et le fond de pain azyme. Laisser durcir pendant 24 heures puis démouler et couper en tranches.

Confiture de poire à la cannelle

- Peler et épépiner 1 kg de poires, les couper en tranches fines puis les mettre dans une casserole à fond épais avec 1 cuillerée à café de cannelle en poudre et 3 cuillerées à soupe de miel liquide (bruyère,   tilleul).

- Faire cuire à feu doux pendant 30 minutes en remuant avec une spatule en bois.

- à la fin de la cuisson, incorporer 700 g de miel, mélanger puis verser dans des bocaux. Fermer à chaud.

Glace à la lavande

- Battre 6 jaunes d’œufs avec 250 g de miel de lavande. Ajouter 1 cuillerée à soupe de fécule délayée dans un demi-verre d’eau.

- Faire bouillir 50 cl de lait dans une casserole. Y verser le mélange au miel sans cesser de remuer jusqu’à la reprise de l’ébullition. Laisser refroidir.

- Faire prendre la préparation dans une sorbetière.

Les miels de Provence-Alpes-Côte d’Azur

04 rucher lavandeRécoltés sur des flores sauvages ou sur des cultures spécifiques à la région, les miels de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur figurent parmi les miels les plus typés et les plus recherchés par les consommateurs Français. Du fait des conditions climatiques favorables  permettant aux colonies d’abeilles de se développer rapidement et aux floraisons de s’étaler sur une longue période  (allant de  la mi-février à la mi-octobre), les apiculteurs peuvent récolter toute une gamme de miels ayant chacun des caractères bien spécifiques, des plus doux aux plus corsés en passant par les plus aromatiques.

à côté des nombreux miels de cru monofloraux (romarin,  bruyère blanche, thym, châtaignier, lavande, callune…), les apiculteurs provençaux produisent des miellats de résineux et de chêne mais aussi les fameux  toutes fleurs de Garrigue, du Maquis et de Montagne dont les saveurs et les arômes  varient à l’infini selon l’altitude et les espèces florales.

Les miels de Provence représentent 10 % de la production nationale. On peut les trouver directement chez l’apiculteur, sur les marchés provençaux ou dans les circuits de vente traditionnels allant des boutiques spécialisées aux grandes surfaces.  Pour garantir l’origine géographique et florale de ses miels,  la filière apicole provençale a entamé une démarche de qualité permettant notamment de différencier les miels toutes fleurs de Provence des miels toutes fleurs  vendus sous l’intitulé “origines diverses” et qui correspondent à des mélanges de miels.

L’IGP Provence (Indication Géographique Protégée) est une mesure européenne qui garantit que les miels provençaux ont été récoltés dans une aire géographique bien délimitée (origine certifiée). Elle exclut les miels de grande culture (colza, tournesol, luzerne).  Quant aux  miels de Lavande et aux miels Toutes Fleurs de Provence, ils peuvent bénéficier du Label Rouge, une référence en matière de qualité, origine, pureté et saveur.

Martine Morvan

 

Aout, est la pleine saison pour la récolte,

Share/Save/Bookmark
 

envue

Tango argentin… et maternité!

envuejanvier2015

Dieu que c’est beau une femme qui danse, et les rondeurs de maternités visibles à l’œil, n’enlèvent rien à la grâce des mouvements et des corps, peut-être même qu’elles rajoutent une sorte de sensualité à la beauté, et l’on va jusqu’à oublier devant les jeux de jambes et les hanches qui bougent, que ces femmes qui dansent le tango comme des amoureuses, sont enceintes de plusieurs mois parfois.

Lire et écouter

la suite

 

causedesfemmes droite

Les femmes sont magnifiques et la grâce insoumise !

Par Louise Gaggini

01lesinfosdelaredaction

Je devrais vous parler politique et économie, Corée du Nord, Poutine, Hollande, mais je n’ai qu’une envie c’est de parler des femmes, qui en ce mois de mars sont mises à l’honneur, un jour, un seul pour dire ce qu’il en est de nous, de nos filles, de nos grand-mères, de nos sœurs…

Lire la suite

Ma chaîne de théâtreluccini

Fabrice Luchini & Pierre Arditi

dans Art de Y.Reza

au Théâtre

 

 

 

hors-serie

democratie israel

 


Prendre soin de ses jambes

 


rubrique-hors-serie

 


01uneusa 180

 


actualite-right

29 Décembre 2015 par Louise Gaggini
28 Septembre 2015 par Louise Gaggini
19 Août 2015 par L.Gaggini
14 Avril 2015 par L'observatoire
18 Février 2015 par LG
13 Janvier 2015 par LG
13 Janvier 2015 par LG
10 Janvier 2015 par J.P Lledo

munitions littéraires

Inferno ou l'enfer de Dante

de Dan Brown

 

livre


Dan Brown mêle avec brio l’histoire, l’art, les codes et les symboles. En retrouvant ses thèmes favoris, Dan Brown a certainement construit l’un de ses romans les plus stupéfiants, au cœur des grands enjeux de notre époque.

Lire la suite

 

sondage

POUR ou CONTRE le vote des étrangers
 

liensNNN transparent

O1arretsurimage

librairie

 

Le Dictionnaire du SiDA
Comprendre et appréhender 

Intérêssant pour toute la famille...

dico-sida

pour étudiants, professionnels, médecins...

ou pour toute la famille.

 

humour-et-galejade

30 Décembre 2015 par redaction
best-of-humour-coquin
30 Décembre 2015 par redaction
l-gerra-hollande-a-r-mezrahi

Conseil en investissement et placement:
Patrimoine Privé.

couvPP

Retrouvez toutes les informations et conseils

patrimoniaux sur ce lien.


 

La meilleure Pub de l’année

 


Pub la plus sympa

 


Pub, Tout Simplement magnifique

 


Emplacement Publicitaire

Contacter NNN