Longévité et vieillissement
L'augmentation croissante de la proportion de personnes âgées est une tendance observable dans le monde entier.
Grâce aux progrès de la médecine, au recul des épidémies et de la mortalité infantile et à l'amélioration des conditions de vie et de travail, l'homme a gagné en moyenne 30 ans de vie sur un siècle.
Cette progression, qui se poursuit au rythme d'une année de vie supplémentaire tous les 5 ans, se traduit surtout par 3 ans d'espérance de vie sans incapacités et ce, grâce à une meilleure prise en charge médicale des maladies liées au vieillissement.
La prise en considération de cette évolution sur la collectivité doit donc devenir un objectif sérieux des gouvernements.
Les affections, plus ou moins bénignes, normalement rattachées aux phénomènes d'usure ou aux déficits physiologiques que provoquent l'avancée en âge, et les pathologies plus spécifiques du vieillissement (maladies cardio-vasculaire ; ophtalmologiques ; d'Alzheimer ; démences ; cancers ; ostéoporose...),sont de fait plus fréquentes et vont donc constituer rapidement un problème de santé publique.
En outre, les gouvernements ne doivent pas pour autant négliger les aspects socio-économiques que va poser cette augmentation croissante de la population âgée.
Et nous, que pouvons-nous faire ?
Nous allons être confronté à un temps de vie toujours plus long, qu'il va falloir gérer au mieux. Nous allons devoir appréhender de façon différente notre existence, notre façon de vivre, de travailler, d'aimer...
Même si le patrimoine génétique que nous ont légué nos parents et plus loin nos aïeux et les conditions socio-économiques et culturelles dans lesquelles nous avons évolué ne nous rendent bien sûr pas égaux devant la vieillesse, cela ne doit pas nous empêcher de nous y préparer. Dans la mesure de nos possibilités, mettons tout en œuvre pour que cet allongement de la vie se déroule dans des conditions optimum de bien-être, que ce soit sur les plans physique, psychologique qu'économique. Misons autant sur une espérance de santé que sur une espérance de vie.
Mais qu'est-ce que c'est exactement le vieillissement ?
Il existe une réelle difficulté à définir biologiquement ce phénomène. En effet les différents processus impliqués dans le vieillissement ne se déroulent ni simultanément (au même moment) ni même à un âge donné. La progression des altérations n'est pas la même d'un individu à l'autre. Elle varie en fonction de différents facteurs, dits de prévention ou d'aggravation, qui sont liés au patrimoine génétique du sujet mais aussi à son mode de vie (conditions et habitudes).
Au sens strict, le vieillissement est un processus biologique dégénératif qui commence à la puberté et qui entraîne imperceptiblement une diminution progressive de la viabilité ainsi qu'une augmentation de la vulnérabilité chez tous les êtres vivants.(R.Strehler).
Autrement dit, la diminution progressive des capacités fonctionnelles entraîne un affaiblissement des fonctions physiologiques qui va donc graduellement transformer un adulte en bonne santé en un individu plus fragile et plus sensible aux maladies.
Mieux prévenir pour mieux vivre : est-ce possible ?
En effet, prévenir au plus tôt les dérèglements biologiques induits par le vieillissement des fonctions limiteraient favorablement les dégradations physiques, psychologiques et les atteintes pathologiques. Ainsi de nombreux scientifiques travaillent autour des mécanismes en jeu dans ce processus dégénératif, malheureusement inéluctable et qui semblait irréversible jusqu'à ces dernières années. Les progrès en biologie moléculaire ont permis de mieux connaître dans les grandes lignes les causes de la sénescence ( "affaiblissement des capacités d'un individu, provoqué par le vieillissement").
L'immortalité pour demain ?
Pas encore, mais à défaut d'annihiler complètement cette évolution, on peut certainement en ralentir les effets désagréables ou handicapants.
Un nouveau défi pour l'homme ?
Le défi de ce troisième millénaire ne serait-il pas de tout mettre en œuvre, sur le plan médical mais aussi social, pour que ce nouveau temps qui nous est offert soit aussi créateur, dynamique, passionnant que les précédents ; qu'il ne soit plus uniquement perçu comme le dernier maillon de la vie terrestre avec pour corollaire la mise à l'écart de la société des personnes âgées dans l'attente de leur mort.