L'Euro dans la "guerre des monnaies".
Dans une intéressante étude du Conseil d'Analyse Economique on peut trouver une étude sur l'Euro dans la "guerre des monnaies" .
Tout le monde ne peut avoir une monnaie faible au m^me moment,si une monnaie s'affaiblit ,c'est qu'une autre au moins se renchérit .
De cette vérité arithmétique,digne de La Palisse, est né le concept de "guerre des monnaies",une course à la dépréciation monétaire qui ne peut que mal finir .
La réalité est toutefois plus complexe car les principales banques centrales des pays développés poursuivent des objectifs internes .
La Banque Centrale Européenne (BCE) a pour mission la stabilité des prix dans la zone Euro.Le concept de la politique de change est abandonné .
La Réserve fédérale américaine poursuit un double objectif de stabilité des prix et de plein-emploi.
Leurs taux de change fluctuent librement sur le marché des changes en fonction de l'offre et la demande .
Mais cette offre et demande peut être influencée selon la politique de la Réserve fédérale américaine de rachat d'actifs érodés , injectant ainsi des milliards de dollars dans l'économie améraiciane .
Les auteurs de cette étude suggérent que dans la zone Euro -dans un contexte économique marqué par la désinflation, la faiblesse de la reprise et la fragmentation du marché du crédit- font différentes propositions en faveur d'un assouplissement monétaire dans la zone Euro.
Un tel activisme de la BCE devrait s'accompagner d'un affaiblissement temporaire de l'Euro .
Leur étude leur permet d'affirmer qu'une dépréciation de 10% (1,36 - 10% env. 1,23 )
élèveraient la valeur des exportations hors zone Euro de l'ordre de 7-8%. Cependant que les importations manufacturières se renchériraient d'environ 3,5%,sans baisse à court terme des volumes échangés .
Ils soulignent que les prix ayant un impact aussi important que celui du taux de change,les prix doivent faire l'objet d'une forte vigilance .
Selon eux , une dépréciation tampotaire de l'Euro , , qui accompagnerait une politique monétaire plus expansionniste , aiderait la zone Euro à se sortir d'une situation conjoncturelle difficle (en particulier la France ) .
Mais , selon eux ,il ne faut pas s'attendre à un affaiblissement durable de la monnaie européenne qui n'est vraisemblablement pas éloignée de sa valeur d'équilibre de long terme ( contrairement à une opinion généralement admise ) .
La politique de la BCE , sous forte influence de Mme Merkel , ne facilite pas , loin de là , la reprise d'une croissance plus soutenue ,qui permettrait de diminuer , plus aisément , les déficts publics de certains pays , et permettraient d'avoir accès à des taux de refinancement plsu bas pour les pays les plus endettés .
Jacques PETIT