La pharmaco vigilance française est défaillante !
Quand on entend dans une émission télé que très souvent la pilule 3ème génération est recommandée aux médecins par un visiteur médical du laboratoire qui produit cette pilule, on est littéralement médusé: alors notre système de pharmacovigilance en France (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) A.N.S.M. se limiterait pour l'information des médecins aux conseils d'un visiteur médical qui est rémunéré par le Laboratoire qui produit la pilule, notre étonnement se transforme en fureur, en rage: comment des produits concernant la santé des patients seraient ainsi traités comme des produits ordinaires ,que du markéting pour développer les ventes, alors que les médicaments concernent la santé et le confort des patients .
Pourtant dans notre Pays, les "affaires" concernant les médicaments prennent des proportions inquiétantes ,le Médiator en étant un exemple déplorable .
Lors d'une conférence de presse convoquée en urgence le 11 janvier, au ministère de la Santé , par l'ANSM , se décide à livrer des données :
-seuls 13 décès liès à la pilule lui ont été notifiés sur une période de 27 ans. Parmi ces femmes, 6 prenaient celles de 3ème et 4ème génération (la proportion aurait du inquiéter). En tout, 567 accidents thromboemboliques veineux lui ont été remontés .
Son Directeur Dominique Maraninchi a immédiatement reconnu que ces chiffres étaient sous-évalués, en fait l'Agence estime plutôt qu'entre 15 à 30 femmes meurent chaque années à cause de la pilule, 10 à 20 de ces décès seraient dus à celles des dernières générations (ça fait quand même froid dans le dos,quand on songe que un grand nombre de femmes, des femmes jeunes et moins jeunes font entière confiance à leur médecin pour le choix de leur méthode contraceptive !) .
Quant aux accidents graves, il y en aurait en tout 1 500 par an en France.
Une étude édifiante révéle par "Le Figaro" le 14 Janvier confirme le gouffre entre les déclarations des médecins et la réalité. Un Centre hospitalier universitaire qui a préféré rester anonyme, a consulté ses registres. En 14 ans, 47 accidents cardio-vasculaires graves, dont 2 décès se sont produits sur des femmes de 15 à 25 ans qui prenaient la pilule, toutes générations confondues.Or,seulement 3 cas ont fait l'objet d'une déclaration de pharmacovigilance, pas 1 décès n'a été signalé à l'Agence!
Pour la période de 1998 à 2012 on estime à 3 000 à 3 500 effets indésirables graves et environ 150 déc!s ches les jeunes femmes .
OUI, décidément dans notre Pays notre système de pharmacovogilance est défaillant, cela a d'ailleurs été admis par la ministre de la Santé Marisol Touraine qui s'est contentée d'appeler la Direction générale de la Santé à faire des "propositions concrètes" pour qu'il évolue .
Les médicaments de toutes sortes ne peuvent être considérés comme des produits ordinaires quelconques, les accidents graves se multiplient depuis des années, nos concitoyens ont droit à un système de pharmacovigilance efficace et sérieux qui ne peut en aucune sorte être sous la coupe des grands laboratoires pharmaceutiques , mais bien totalement indépendant!
Jacques PETIT