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Eh oui, la guerre sévit, les colères grondent et les «raisins de la colère» murissent vitesse grand V, mais dans le monde émergent des libertés nouvelles et j’ai envie de vous dire que la beauté et la tendresse toujours peuvent nous bercer, avec la force et la joie, regardez cette vidéo et laissez-vous porter par la douceur d’un monde originel, le nôtre que nous prenons si peu le temps d’aimer…


 

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L'érotisme dans un journal sérieux ?

Certainement, car la sexualité fait autant tourner le monde que l'économie.

Nouvelles, grands classiques de la littérature, mais aussi reportages et web-expos, vous êtes sur le seuil de notre rubrique lubrique.

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Regardez, c'est génial

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Diabète Mag N°17

Le N°17, Vient de paraître
Chez votre Marchand de Journaux

Codif : L13013

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Prévenir, Comprendre, et Mieux vivre avec le Diabète

 

Au sommaire vous trouverez :

- Diabète : la fin d’un mythe

- Cholestérol - Diabète et les margarines

- Le Chrome limite de stockage des sucres

- Les complications du Diabète

- seul face à un infarctus

– comprendre l’anévrisme

- l’utilisation de la «metformine»

- Le matériel de sport au domicile

- Desserts allégés

- Gros dossier: Mincir de plaisir, des menus type.

- Quiches light – sauces allégées – saveurs de la mer 

- le lait végétal – les confipotes à faire

Nutrition :

-       le foie, source de fer – tout sur la moutarde

-       Fruits et légumes d’automne

-       Les vertus des baies de Goji

Un N° 17, Complet, pour une vie pleine de bonnes résolutions.

DIABETE MAGAZINE , chez votre marchand de journaux.

Inclus: Le Diabétique Gourmand, des recettes goûteuses et light.

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Vins: Côte-Rotie, un joyau sur table

coterotie 

 

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Le joyau Côte-Rotie,

une valeur sûre et rare !

 

Par Christian Duteil

 

« Tout est dans le sol et dans les vignes. Filtrer un vin, c’est comme faire l’amour avec un préservatif. » (Michel Chapoutier)

 

A quelques kilomètres au sud-est de Valence et à près de 300 mètres d’altitude, le plus ancien et le plus réputé vignoble du Rhône, la Côte-Rôtie s’étend sur la partie la plus septentrionale, sur 6 km de la rive droite et sur les communes d’Ampuis, de Saint-Cyr-sur-Rhône et de Turpins-Semons. On y produit un vin d’exception sur les terrasses bien exposées qui dominent le Rhône.

 

On distingue - en fonction de l’emplacement des vignobles, de la nature des sols et sans qu’aucune frontière précise, sauf peut-être le ruisseau de Reynard, ne matérialise la séparation - la Côte blonde qui donne des vins fins et subtils et la Côte brune, plus étendue qui livre des vins plus corsés et concentrés. Les vignobles du plateau situé derrière le village d’Ampuis sont aussi dans l’aire de l’appellation mais ne bénéficient pas de la même exposition sud/sud est que les deux coteaux extrêmement pentus, pittoresques et prestigieux de Côte Blonde et Côte Brune dont on recense plus d’une soixantaine de lieux dits. Bien que moins planté, le plateau a un rendement plus important à l’hectare et produit des vins sans doute moins racés (« cuvées souvent plus légères et plus acides » note une valeur montante de l’AOC qui a un tiers de ses vignes sur le plateau) sous la seule dénomination Côte Rôtie tandis que Côte Rôtie Brune et Blonde s’applique exclusivement en principe aux crus de coteaux qui sont aussi plus chers. Des flacons réputés qu’on trouve rarement aux enchères en raison sans doute de leur maigre production et des prix toujours plus élevés qu’ils atteignent du fait de  leur qualité et de leur rareté.

Essentiellement rouges, les vins de la Côte-Rôtie dont le nom provient leur situation géographique et topographique (des coteaux abrupts brûlés par le soleil), sont concoctés à partir de la syrah. Ce cépage dominant et fétiche de la région exprime bien le terroir et, originalité qui change tout, d’un cépage blanc de Condrieu, le viognier, apportant à ces vins rouges « sans doute aujourd’hui les plus prisés et renommés de la vallée du Rhône » (dixit Robert Parker) finesse, richesse et complexité aromatique. Séduisants et originaux, ils font l’unanimité aussi bien chez les connaisseurs que les néophytes. 

Le succès grandissant de l’appellation se mesure à l’étendue de sa superficie  qui est passée, ces cinquante dernières années de 50 à 250 hectares, donc ce vignoble a été multiplié par cinq, ce qui peut laisser songeur les puristes. Le décret autorise l’ajout de 10 à 20% de viognier, mais dans la réalité, il ne dépasse guère 5%. De plus en plus, on joue comme Chapoutier, chantre de la biodynamie dans la vallée du Rhône, à fond la carte des monocépages. Situés sur la berge ouest du Rhône, à moins d’une demi-heure en voiture de Lyon, les vignobles sont posés à flanc de pentes vertigineuse aménagées en terrasses avec vue imprenable sur le Rhône impétueux. Les murs qui soutiennent les terrasses dominant le fleuve roi peuvent atteindre ici et là quatre à cinq mètres de hauteur : « Tailler et empiler les pierres, retenir la terre pour lutter contre l’érosion, planter et replanter, ça donne du sens à notre patrimoine, mais aussi ce travail colossal coûte une fortune et en a découragé plus d’un », commente Jacques Grange, responsable du domaine Delas situé tout en haut du vignoble de l’Hermitage, à Tournon-sur-Rhône.

 

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Plus de 2000 ans d’histoire à dos d’homme

 

Ce vin racé et opulent, dont la notoriété au temps des Lumières est reconnue mais dont le vignoble a failli disparaître au moment de la crise du phylloxera à la fin du XIXe siècle, exhale des arômes de petits fruits rouges souvent confiturés, de violette, d’épices et de venaison. Vin de garde minéral s’appuyant sur  quelque 2400 ans d’histoire et sur un travail titanesque, il faut le laisser vieillir au moins cinq ans avant de lui réserver des viandes goûteuses, saignantes et rosées, tels un pigeonneau rôti ou pour les plus vieux millésimes aux arômes de sous-bois des plats en sauce relevés comme un civet de lièvre ou un faisan rôti. Quelques uns de 2007 à 2009 notamment plus sur le fruit et à élevage court  sur la fraîcheur peuvent se boire jeunes dans un style charmeur - Après une période d’excès à la fin des années 1990 concoctant quelques cuvées « too much » avec trop d’extraction et de bois neuf, la Côte Rôtie ne joue pas sur la puissance comme son cousin et voisin L’Hermitage plus long à se révéler et dont l’étendue du vignoble est restée toujours la même au fil de ces dernières décennies.

Malgré l’augmentation relative du vignoble (2 coteaux réputés + plateau), on continue à récolter de petite quantité de raisin sur ces parcelles pentues (entre 30 et 55%) et orientées plein sud à l’abri du mistral mais vinifiée avec un grand savoir faire pour proposer des vins « haute couture » (10 000 à 12 000 bouteilles en moyenne) que les privilégiés viennent de déguster au 84e marché aux vins d’Ampuis Côte-Rôtie (20-23 janvier 2012). Histoire de bien trinquer à la nouvelle année et de bien la démarrer !

Les meilleurs producteurs de Côte- Rôtie (Yves Gangloff, Marcel et Philippe Guigal, Jean-Michel et Monique Gérin, Bernard Burgaud, René Rostaing, Vincent Gasse, François Villard, Michel Chapoutier, etc.) font des petits rendements, vendangent le plus tardivement possible et font vieillir l’ensemble de leur récolte est élevé en fûts de chêne, avec une proportion judicieuse et précautionneuse de bois neuf. Ayant le goût (calculé et paradoxal) du risque, le respect du temps et du travail bien fait, ces pionniers et fers de lance de l’appellation ont su conjuguer avec bonheur tradition, modernité et innovation dans un style élégant et minéral.

Yves Gangloff, Alsacien d’origine qui s’est posé dans la vallée du Rhône par amour est un discret et talentueux vigneron rocker  qui a formé un groupe avec ses amis du domaine Georges Vernay.  Sur 6 hectares, il produit deux Côte-Rôtie emblématiques qui ne suffisent pas à satisfaire la demande : Barbarine provenant de jeunes vignes sur sol granit et Sereine Noire issue de vignes de plus de 40 ans des parcelles Mallard (granit) et la Côte Rozier (sol schisteux). Attachant et pudique,  l’alchimiste musicien hédoniste (NDLR : à ne pas confondre avec l’épicurien qui est un ascète des plaisirs chez les Grecs) des Côtes du Rhône septentrionales confie : « En fait, j’ai réussi mon coup lorsqu’on retrouve dans mes vins le plaisir partagé que j’ai eu à le faire car il n’y a que ça  de vrai et d’essentiel. Toute le reste n’est que littérature ! ». Bien vu, bien dit, l’artiste passionné et militant de l’excellence même sur les millésimes difficiles comme 1993 !

Les grandes années sont ici, après les légendaires 1947, 1961 et 1990, sont 1976, 1978, 1985, 1988, 1995, 1996, 2002, 2003,  2005, 2006, et bien sûr 2009… comme dans les autres vignobles français.

 

La légende humaine Guigal entre mythe et réalité

 

Domaine familial mais véritable « état dans l’Etat des Côtes du Rhône septentrionales », Guigal  animé par son exigence de perfection, a  tiré depuis 1970 l’appellation vers le haut en s’érigeant en porte-flambeau depuis le Château d’Ampuis devenu son siège social au milieu des années 90. Secret de l’ascension fulgurante de cette saga familiale qui en a fait rêver plus d’un tout en suscitant, surtout au début ,quelque jalousie : du savoir faire et du faire savoir, des vendanges tardives de vieilles vignes conjuguées à de très petits rendements, pas de filtration afin tendre vers la perfection vineuse et le respect du terroir. Un double pari et défi audacieux qui peut paraître a priori contradictoire : qualité (artisanat) et quantité (rachat systématique de parcelles et de domaines). Et au petit village d’Ampuis, berceau de l’appellation mythique, on ne se berce pas de mots, mais d’actes au quotidien qui contribuent à l’élaboration minutieuse (j’ai failli dire religieuse !) du bon vin.

La légende s’est aussi chargée d’embellir l’histoire de la Côte Rôtie : elle veut que le seigneur  de Maugiron  ait doté chacune de ses deux filles, l’une blonde l’autre brune, des meilleurs coteaux de son fief. D’où les noms évocateurs sur les meilleures bouteilles de Côte  Blonde au caractère calcaire et sablonneux et Côte Brune  plutôt riche en argile et en oxyde de fer.

Deux hypothèses historiques divisent les érudits et font causer autour d’Ampuis et de Chavanay. Pour les uns, le vignoble le plus septentrional de la vallée du Rhône aurait été créé au VIe siècle avant J.C. par les Grecs qui introduirent la vigne en Gaule. Pour les autres, il aurait été élaboré par les Romains au ler siècle de notre ère. « C’est en général cette dernière théorie qui prévaut : elle est la plus plausible, surtout quand on sait l’importance de Vienne, ville voisine, à l’époque romaine », note Parker qui, tout en dégustant, a sillonné le coin de long en large et a contribué à la notoriété de ces vins d’exception dont la réputation internationale est née dans le courant des années 1970, au moment où le monde s’entichait pour les vins fins et rares.

Au XVIIIe siècle, Thomas Jefferson, décrit ces vignobles parmi les plus pentus d’Europe comme « une chaîne discontinue de collines reliant, par dessus le fleuve, le village d’Ampuis à la ville de Condrieu ». Bon bec  et fin gourmet, il goûta, apprécia et acheta les vins qui y étaient produits dans un cadre idyllique pour figurer en bonne place dans la cave de son logis parisien. Et il ne le regretta pas si l’on en croit ce qu’il écrivit en 1787 : « Leur grand qualité leur permet de bien se conserver et de voyager, et ils en doivent pas être bus avant quatre ans d’âge »

 

Toujours est-il que, à l’image de la légende, l’exemple vient de loin et engendre un côté ascèse comme dans l’épicurisme. On rentre chez Guigal et dans cette étonnante saga familiale et humaine comme en religion vineuse : non loin des quelques m2 du petit caveau où s’activant le patriarche fondateur Etienne dans les années 1950, le domaine s’appuie sur 3 ha de caves et de galeries où s’étalent discrètement foudres, tonneaux et cuves.

Le grand père Etienne, arrivé dans la région en 1924 à l’âge de 14 ans, a fondé le domaine en 1946, vinifié 67 récoltes en Côte-Rôtie. Il a participé au début de sa carrière au développement des établissements Vidal-Fleury fondés en 1781, la plus ancienne maison de négoce de la Vallée du Rhône et une référence dans l’appellation jusqu’à la fin des années 1970 qui a été racheté par Guigal en 1986. Le patriarche Etienne a travaillé au domaine jusqu’à la veille de sa mort. En 1961, bien que très jeune, Marcel Guigal prend la direction du domaine aux côtés de son père frappé soudain de cécité. Sachant que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, Marcel arrive dans les vignes chaque matin à partir de 5h15 et traite avec ironie  de « fainéant » son fils Philippe, 36 ans et formant la 3eme génération avec son épouse Eve, qui ne  démarre lui qu’à à 6h15. Cela ne l’empêche pas d’assumer un rôle d’oenologue depuis 1995 au domaine où il seconde son père. 

Pour un coup d’essai ce fut un coup de maître dont on se souvient encore dans les chaumières du côté de Vienne, de Tournon et d’Ampuis,, le millésime 1995 s’est révélé exceptionnel. Comme en 1994, l’été fut chaud, voire parfois torride. Si le mois septembre démarra bien, le temps se gâta par la suite, avec dix jours de pluie intermittentes à compter du 9 septembre. Bis repetita avec 1994 où il plut pendant tout le mois ? Echaudés par ce cuisant et récent épisode, beaucoup de vignerons de la région paniquèrent et vendangèrent trop tôt des raisins qui n’étaient pas arrivés encore à maturité, d’où des vins à connotation acide en général… surtout si la récolte n’avait pas été égrappée. En revanche, ceux qui prirent le risque comme Guigal, Chapoutier ou Rostaing de récolter les baies plus tard, à la fin septembre, début octobre selon l’exposition des parcelles, bénéficièrent d’un temps splendide et d’un été indien à partir du 20 septembre. Un cocktail de maturité et d’acidité qui donna un millésime d’exception pour les meilleurs de l’appellation avec des rendements inférieurs de 10% environ à la moyenne générale. Un superbe vin tannique qui doit se garder dix ans en cave au minimum mais qu’on pourra encore boire dans quelques années.

 

« Mouline, c’est 5000 bouteilles provenant d’un terroir d’exception d’un hectare que l’on vendange généralement en tout premier et en quelques heures (3 ou 4 h). Un vin de garde de légende qui repose sur un cépage la Syrah et un peu de viognier (qui peut varier entre 8 et 12% selon les millésimes), un terroir (sol, sous-sol, mais aussi climat et pratiques culturales du vigneron), une vinification traditionnelle (3 à 5 semaines) pour exprimer tannins, couleur, arômes. L’art du vigneron consiste à adapter la vinification à un élevage long (36 minimum pour la cuvée générique à 42 mois pour Mouline)  Comme les enfants, il faut élever les vins pour les rendre plus intéressants et performants », commente Philippe Guigal qui a eu la chance d’avoir une formation d’œnologue et de tomber dans la barrique dès l’enfance.

 

En 1995, la famille Guigal acquiert le célèbre château d’Ampuis, haut lieu historique et œnologique de l’appellation. Ancienne maison forte du XIIe siècle,  aménagée en château d’agrément Renaissance au XVIe siècle, il est blotti dans un écrin de vignes et bordé par le Rhône qui joue le rôle de climatiseur. Ce côté « locomotive » de Guigal a placé sur orbite la Côte Rôtie à l’égal des grands « climats de Bourgogne. Certes, on lui en est reconnaissant dans tout le vignoble pentu, mais Marcel comme on l’appelle ainsi dans le coin, parfois agace quelque peu ses « chers » collègues vignerons par son côté donneur de leçon et de capitaliste de la Côte Rôtie qui a « l’infini dans son cœur ». Il est vrai que le personnage charismatique fait un peu d’ombre aux autres… après les avoir propulsé dans la lumière et avoir donné une dimension internationale à toute l’appellation. Sa cave est une merveilel d’architecture qui contient de précieux et goûteux flacons. Habile, il a  racheté en 2006 le domaine de Bonserine à Ampuis tout en ayant l’intelligence de lui conserver une direction autonome et de contribuer par sa recherche de l’excellence à la hausse des prix de ce vin rare donc cher.

 

Et les autres producteurs…. en Côte Rôtie

René Rostaing, un homme d’affaire reconverti avec bonheur en vigneron, a concocté sa première cuvée en 1971, sur 1 hectare et demi. Entre Côte Blonde et Landonne, entre respect de la tradition et modernisme mesuré qui n’hésite pas à faire appel à la technique et à la science. Dans les bonnes années et avec une grande ouverture d’esprit, il produit quatre cuvées (la cuvée classique, la cuvée Côte Blonde, La Viaillère et la Landonne). En revanche, si la qualité n’est pas au rendez-vous, il n’hésite pas à déclasser Viaillère et Landonne pour la cuvée générique qui a fait sa réputation et une référence dans l’appellation. En plusieurs décennies, le domaine s’agrandit de plantations nouvelles et de la reprise des exploitations de son beau père Albert Dervieux Thaize et de son oncle Mario Gentaz, un fameux vinificateur qui a pris une retraite bien méritée. Aujourd’hui, l’exploitation familiale qui a toujours eu la passion du vin s’étend sur 7 ha en Côte Rôtie et de 1 ha en Condrieu.

Delas Frères, respectable maison de négoce propriété des Champagnes Deutz  et située à la sortie de la ville de Tournon, produit de petites quantités de Côte-Rôtie au sein de sa vaste gamme de vins de la Vallée du Rhône. Sous la conduite avisée de Jacques Grange, elle a réussi son défi d’améliorer la qualité de ses deux cuvées de Côte Rôtie (Seigneur de Maugiron, La Landonne) élaborées dans un style moderne dans la lignée de son excellent Condrieu et de ses deux cuvées d’Hermitage (Marquise de la Tourette et les Bessards), les porte-flambeaux de la maison.

 

Le Domaine du Monteillet est à trois kilomètres au-dessus du Chavanay. Il s’étend sur 23 ha et participe de trois AOC.  On est ici à 330 mètres, à la périphérie est du mont Pilat (1434 m d’altitude) qui canalise les orages. Ici tout se fait à dos d’homme, rien n’est mécanisable et demande des talents d’alpiniste. Les caves voûtées datant du XVIIe siècle apportent la touche finale, avec un élevage en barrique de 1 à 3 ans suivant les vins. « Grâce à la maîtrise des températures basses, explique Stéphane Montez, qui est revenu ici en 1997, après avoir traîné sa bosse et perfectionné son art du vin dans les pays du Nouveau Monde (Californie, Chili, Argentine, Australie, Afrique du Sud) et même en Suisse et Angleterre, nous pouvons effectuer des fermentations longues (3 à 4 semaines) pour les rouges, avec des levures indigènes et sans apport extérieur. » Ce passionné fourmille de projets, notamment  construire en plein milieu du domaine un caveau panoramique  avec vue superbe sur l’ensemble de la vallée. Chez les Montez, on n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier, on a conservé jusqu’en 2003 chèvres et moutons avant de se lancer dans la monoculture de la vigne. Comme Christophe Billon qui vient de se lancer et se mettre à son compte après avoir collaboré dans plusieurs domaines du coin. Il propose deux cuvées longuement élevées, les Elotins et la Brocarde qui reflètent bien le terroir et l’esprit comme la lettre de l’AOC. Mieux loti, Stéphane Ogier, jeune vigneron talentueux qui  a repris le domaine familial (8 ha dont 3 en Côte Rôtie pour la plupart en Côte Blonde) en 1997 tenu par son père Michel sur les hauteurs d’Ampuis, à cinq kilomètres du centre. Sa réussite s’explique par l’excellente situation de ses deux plus importantes parcelles : Rozier et Lancement où cohabitent vieilles et jeunes vignes.

Le premier est un vin aux arômes de fruits rouges et d’épices, et la second une cuvée de garde plus concentrée et persistante en bouche. Autrefois, la production Ogier étaient essentiellement vendue en vrac à Marcel Guigal et Max Chapoutier. Depuis deux décennies, la mise en bouteille (environ 11 000 flacons) se fait entièrement à la propriété qui est montée en puissance.

 

En 1991, Christophe Pichon fait l’acquisition de ses premières vignes en Saint Joseph. « C’est une affaire de famille, mon père Philippe avec qui j’ai travaillé de 1987 à 1991,  en partant à la retraite en 2000,  m’a transmis un petit patrimoine de qualité. Je l’ai progressivement aménagé et agrandi en tenant compte des opportunités qui se présentaient et en cherchant à me faire un prénom  sur les différentes appellations que je commercialise aujourd’hui ».

Ainsi, en 2000, le domaine, qui comprend trois AOC différentes et deux vins de pays à Chavanay, exploite 3,85 ha en Condrieu, 1,7 ha de Saint Joseph rouge, 55 ares de Côte Rôtie. Récemment, Christophe Pichon a acquis 45 ares de Côte Rôtie en Côte Blonde, 1,5 ha de Saint Joseph rouge et 75 ares de Saint Joseph pour attendre aujourd’hui un total de 12 ha de vignobles.

Christophe a investi et procédé en 2009 à l’extension (440m m2) de la cave de vinification (200 m2 enterrés), d’élevage et de stockage des vins pour répondre aux exigences de la montée en puissance de sa production en vingt ans. En Côte Rôtie qui nous intéresse ici, il propose deux cuvées produites sur un hectare comprenant : la Comtesse en Côte Blonde (100% syrah, 50 euros départ cave) provenant de vieilles vignes de près de 80 ans et sur 45ares vendangées manuellement, avec un rendement de 35hl/ha et élevée 18 mois en barriques neuves et Rozier (90% Syrah 10% viognier. 32 euros départ cave) provenant de vignes de 40 à 50 ans d’âge s’étendant sur 55 ares, avec un rendement moyen de 42hl/ha et élevée 13 mois essentiellement en barriques neuves (Vosges).

 

Les deux frères David et benjamin, 4e génération Duclaux, ont surfé, dès leur arrivé au domaine fondé en 1928, avec des vignes vieilles de 25 à 30 ans en moyenne et niché juste à la sortie d’Ampuis, sur la tendance sur le fruit, avec plus de fraîcheur et d’élégance. L’aîné David, 41 ans se consacre surtout au travail de la vigne et à la vinification tout en assurant la co-présidence de la section interprofessionnelle Côte-Rôtie pour la production. « Nous sommes propriétaires récoltants depuis 4 générations et fiers de l’être. Nous sommes persuadés qu’un bon vin s’élabore d’abord dans la vigne et réclame des soins constants. Et ceci est d’autant plus vrai en Côte-Rôtie  où les coteaux pentus exigent des efforts quotidiens et précis ». Le cadet Benjamin, 34 ans, qui veille à la commercialisation, au marketing et à la communication tout en donnant son avis d’expert sur les deux cuvées concoctées par son frangin, précise comme un écho : « Les premiers murs de la Côte-Rôtie ont été  construits à l’époque romaine, il y a plus de 2000 ans. Aujourd’hui, notamment pour lutter contre l’érosion, nous continuons à restaurer ces murs de pierre qui font partie de notre patrimoine et à cultiver la vigne sur ces terrasses étroites et fort bien exposées. Ainsi, l’histoire se perpétue en conjuguant tradition et modernité. » 

A partir de parcelles bien exposées au sud de l’appellation, nos deux jeunes vignerons à la vocation chevillée au corps et qui ne ménagent guère leur peine proposent deux cuvées 2009 de Côte Rôtie qui tiennent la route tout en jouant la complémentarité de cette gamme essentiellement centrée sur l’appellation. A savoir : La Germine qui est la plus abordable dans tous les sens du terme ( 35 euros aux arômes de fruits noirs, de mûre, et de poivre) et qu’on peut déguster tout de suite et Maison Rouge (49 euros) plus concentrée, dans le respect de la tradition et à garder au moins cinq ans avant de la boire.

Le millésime 2010 s’inscrit dans un contexte de sécheresse en Vallée du Rhône, avec une production en baisse de 20 à 30%, une forte concentration de tannins, des rouges structurés plus minéraux et charnus aux arômes de violette, de cassis, de framboise. On goûte la pureté minérale des schistes et des granites des coteaux plus que le bois neuf des fûts qui a la fâcheuse tendance de masquer à la fois les qualités et les défauts du vin. Même Parker amoureux de ces vins du Rhône y est revenu…

CD

 

 

Pour en savoir plus :

Robert Parker  Les vins de la Vallée du Rhône (Paris, Solar, 1998) pp. 29-115.

Bettane & Dessauve  Le Guide des Vins de France 2012  (Paris, La Martinière, 2011)  pp. 896-925.

Petit Futé Tourisme et vignoble en France. Les 100 plus belles routes des vins (Paris, les Nouvelles Editions de l’Université, 2011)

 

 

Notre sélection Côte Rôtie pour bien démarrer l’année

 

E. Guidal La Turque 2007 : un vin de garde mythique riche et profond à la robe rubis-pourpre, au nez intense, à la bouche gourmande et à la finale pure. Une synthèse avec une explosion d’arômes entre La Mouline et La Lardonne sur une parcelle exceptionnelle à cheval entre les deux Côtes (Brune et Blonde).

 

Yves Gangloff La Sereine Noire 2008 : un fin nectar miracle de minéralité et de plaisir où l’on retrouve l’expression de son terroir à la fois granitique et schisteux.

 

Domaine Jean-Michel Gérin Les Grandes Places 2009 : un vin aux tannins gourmands et élégants qui représente une belle réussite de l’appellation.

 

Delas Seigneur de Maugiron 2009 : un vin pourpre foncé de grande garde avec un superbe équilibre, bien structuré et une finale subtile d’arômes de cassis et de réglisse. Une expression moderne du terroir.

 

M. Chapoutier Les Bécasses 2009 : nectar aux baies cultivées avec soin en biodynamie,  à la finale fraîche et aux tannins veloutés aux arômes de fruits rouges. Un cocktail étonnant de puissance et finesse.

 

Domaine Michel et Stéphane Ogier Réserve du domaine 2008 : des arômes poivrés et de groseille, des tannins vigoureux aux arômes de fruits mûrs et de violette.

 

Jean-Luc Colombo La Divine 2009 : un vin élégant aux tannins soyeux, droit et aromatique dans un style à la fois bio et traditionnel

 

Domaine Clusel-Roch Viallière 2009 : vin plutôt élégant aux tanins assez gras et à la finale fraîche qui aurait gagné à être plus droit.

 

Domaine Christophe Pichon  La Comtesse en Côte Blonde 2009 : robe rouge rubis aux reflets violets, bouche structurée, allonge concentrée, un vin bien vinifié qui aura besoin de quelques années pour se livrer.

 

Domaine Yves Cuilleron Les Terres sombres 2009 : un vin de garde cultivé sur des schistes typiques du nord de l’AOC et  élevé 18 mois en fût avec une belle matière tannique, avec un bon potentiel dans un style boisé qui devrait s’arrondir au fil des ans.

 

Nos bonnes adresses

« Bonne cuisine et bon vin, c’est le paradis sur terre » (Henri IV)

 

Lili Paradis 2175, chemin du Moulin –Vieux à  Saint Salvin.

Tél : 09 5375 62 93. www.lili-paradis.fr Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Table d’hôte dans un cadre exceptionnel ouverte seulement  le vendredi et le samedi soir. Réservation impérative. Menu unique à 75 euros préparé par Didou adepte de la cuisine mijotée et des saveurs oubliées pour dîner d’amoureux.

 

Bistrot à vins de Serine 16, bld des Allées à Ampuis. Tél : 04 74 56 15 19  www.bistrotdeserine.com.

Ouvert toute l’année, du mardi midi au samedi soir. Formule midi : 20 euros. Plat du jour : 15 euros. Superbe cave dès l’entrée avec 400 référence notamment en Côte Rôtie, en Condrieu et Saint Joseph.

 

La Pyramide 14, bld Fernand Point à Vienne Tél : 04 74 5301 96. www.lapyramide.com - pyramide relaischateaux.com

Ouvert toute l’année et tenu par Patrick et Pascale Henriroux. Chambre double de 200 à 240 euros. Suite de 390 à 420 euros.

Restaurant ouvert du jeudi au lundi le midi et le soir. Menus de 115 à 137 euros. Formule du midi : 61 euros.

 

Hôtellerie Beau Rivage**** 2, rue Beau Rivage à Condrieu.

Tél : 04 74 56 82 82 www.hotel-beaurivage.com  Ouvert toute l’année. Chambre double de 125 à 170 euros, suite à partir de 270 euros. Menus de 43 à 82 euros qui misent sur la cuisine régionale.

 

Château de la Gorge 35, La Petite Gorge à Chavanay. Tél : 04 75 87 29 80. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Fermé de novembre à mars. 5 chambres. Chambre double à partir de 45 euros, table d’hôte : 15 euros. Piscine et parc. 

 

L’Epicur’Vins 9, place du Jeu de Paume à Vienne. Tél : 04 74 79 80 95. Ouvert du mardi au samedi (8h30-12h30, 15h-19h) Un caviste hors pair qui joue les troisièmes jeudis de chaque mois les repas accords mets et vins avec des restaurants partenaires.

 

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envue

Tango argentin… et maternité!

envuejanvier2015

Dieu que c’est beau une femme qui danse, et les rondeurs de maternités visibles à l’œil, n’enlèvent rien à la grâce des mouvements et des corps, peut-être même qu’elles rajoutent une sorte de sensualité à la beauté, et l’on va jusqu’à oublier devant les jeux de jambes et les hanches qui bougent, que ces femmes qui dansent le tango comme des amoureuses, sont enceintes de plusieurs mois parfois.

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causedesfemmes droite

Les femmes sont magnifiques et la grâce insoumise !

Par Louise Gaggini

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Je devrais vous parler politique et économie, Corée du Nord, Poutine, Hollande, mais je n’ai qu’une envie c’est de parler des femmes, qui en ce mois de mars sont mises à l’honneur, un jour, un seul pour dire ce qu’il en est de nous, de nos filles, de nos grand-mères, de nos sœurs…

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Ma chaîne de théâtreluccini

Fabrice Luchini & Pierre Arditi

dans Art de Y.Reza

au Théâtre

 

 

 

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Prendre soin de ses jambes

 


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29 Décembre 2015 par Louise Gaggini
28 Septembre 2015 par Louise Gaggini
19 Août 2015 par L.Gaggini
14 Avril 2015 par L'observatoire
18 Février 2015 par LG
13 Janvier 2015 par LG
13 Janvier 2015 par LG
10 Janvier 2015 par J.P Lledo

munitions littéraires

Inferno ou l'enfer de Dante

de Dan Brown

 

livre


Dan Brown mêle avec brio l’histoire, l’art, les codes et les symboles. En retrouvant ses thèmes favoris, Dan Brown a certainement construit l’un de ses romans les plus stupéfiants, au cœur des grands enjeux de notre époque.

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30 Décembre 2015 par redaction
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30 Décembre 2015 par redaction
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