Ah ça ira, ça ira, ça ira… !
2013.
Dans quelques jours l’an nouveau sera là, rutilant et précieux, empli des désirs qui taraudent l’humanité, aimer ou posséder, croire ou pas en un divin qui pourrait apaiser ses douleurs…
Mais la compassion n’est pas des cieux, cela se saurait, et c’est en guerre et dans la confusion que les nations vont fêter la fin d’un temps qui aura vu des femmes lapidées et des enfants tués, de jeunes hommes tombés sous le feu des armes et des anciens, des démunis et des sans rien, dormir et mourir sur les trottoirs d’un monde incapable de protéger les siens.
Et pourtant, malgré tout et au-delà des difficultés qui assaillent la planète et les hommes, quelque chose demeure vivace et intense en eux : l’espoir, l’espérance, l’envie de joie et d’allégresse, le désir que les choses soient belles…
Et ainsi qu’à chaque fois, c’est entre dévotion, religiosité, strass et paillettes, agapes et champagne que dans un dernier embrasement s’enfuira le dernier soir de l’année.
Les coupes alors seront pleines, les amants s’aimeront et les femmes seront belles… pour quelques moments d’éternité que nous garderons en nous, conscients et heureux de savoir que demain est toujours recommencé ; que reviendra l’année prochaine avec la trace indélébile, aux douze coups de minuit, d’une fraternité effleurée.