À quand les camps d’extermination pour les Roms, Monsieur Valls ?
Mais comment et pourquoi des habitants « normaux » mariés, pères et mères de famille ont-ils osé s’attaquer à des campements de Roms avec des bidons d’essence et des allumettes, des brutalités qui ont rejeté ces populations sur les routes, vers d’autres endroits inhospitaliers dont ils seront aussi délogés, pour un exode, une transhumance et une diaspora sans fin qui les repoussera de villes en villages en pays, traqués comme des cerfs et des sangliers, un jour tirés comme des lapins ?
Parce que Manuel Walls en traquant les Roms pour des raisons électoralistes à son profit, a ouvert la boîte de pandore et autorisé les Français à pratiquer des pogroms et des autodafés, des lynchages.
Il a utilisé les techniques qu’utilisent tous les dictateurs pour asseoir leur pouvoir : un bouc émissaire comme exutoire aux peurs.
Hélas, que font les gens qui ont peur ?
Pas grand-chose lorsqu’ils sont isolés, mais regroupés et tribaux, ils frappent, tuent, assassinent, et aujourd’hui les Roms sont donnés en pâture à la vindicte populaire dans une France transformée en arène et en fosse aux lions où l’instinct de meurtre peut de nouveau s’exprimer en toute impunité.
Alors qu’il faudrait des lieux salubres et décents à chaque sortie de ville et village pour que les Roms puissent scolariser leurs enfants, comprendre ceux qui les entourent et peut-être se sédentariser, on leur refuse tout.
Aucune parcelle de terre où se poser, pas d’eau ni d’hygiène possible, pas d’école et pas d’alphabétisation dans une France qui inventa les droits de l’homme et l’instruction pour tous ; qui privilégia l’éducation comme pilier de société.
Il y a loin du discours électoraliste à la réalité des actes de Manuel Walls. Après qu’il ait initié des exactions contre les Roms ainsi qu’il fut fait contre les Juifs sans terre auparavant, jusqu’où le ministre de l’Intérieur va-il entraîner les Français ?
Verrons-nous surgir des camps d’extermination ou d’autres systèmes encore plus efficaces pour éradiquer les Roms ?
Si nous persistons à les maltraiter, à ne leur reconnaître aucun droit, même pas celui de l’eau et de la terre, que peuvent-ils devenir et où peuvent-ils aller ?
Vers une solution d’extermination comme à Srebrenica ou à Auschwitz ?
En France comme en Europe, Il va falloir choisir : soit on reconnaît aux Roms un droit à l’existence, soit pas !