Rigoberta Menchu Tum :
Une femme d’exception,
prix Nobel de la Paix à 33 ans
par Martine Morvan
Rigoberta Menchú Tum
«Plus jeune Prix Nobel de la Paix»
à 33 ans, en 1992
Rigoberta Menchú Tum est née à Chimel au Guatemala le 9 janvier 1959 et à 33 ans, elle reçoit le prix Nobel de la paix en 1992, «en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ».
Son prix est basé en partie sur sa biographie Moi, Rigoberta Menchu rédigée par la vénézuélienne Elizabeth Burgos à partir d'entretiens et parue en 1983 Ses détracteurs prétendent que le livre contient beaucoup d'inventions1. Ses défenseurs rétorquent que toutes les inexactitudes sont compensées par l'importance de son témoignage sur la vie des indiens au Guatemala.
Menchú déclare qu'elle a commencé à travailler dans les fincas (vastes domaines agricoles) dès l'âge de cinq ans. Des familles entières étaient convoyées en camion depuis les montagnes vers les plaines côtières. Ce travail provoqua la mort de son petit frère et d'un de ses amis.
À l'âge adulte, elle a rejoint des membres de sa famille dans leur action contre des militaires concernant leurs violation des droits de l'homme. La violence l'a forcée à l'exil en 1981. Elle est membre de l'ethnie maya des Quichés. En 1991, elle participa à la préparation par les Nations unies d'une déclaration des droits des peuples autochtones. Elle est ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco. Elle est rentrée au Guatemala afin d'œuvrer pour le changement.
Elle a également cherché à faire juger l'ex-dictateur militaire du Guatemala Efraín Ríos Montt, candidat battu à la présidentielle de 2003, devant les tribunaux espagnols en 1999, pour des crimes commis contre des citoyens espagnols ; ces tentatives ont cependant échoué. En plus des décès des citoyens espagnols, les accusations les plus graves portaient sur un génocide contre le peuple maya du Guatemala.
▪ En 1979 elle entre dans l'organisation que fonda son père : le CUP (Comité d'Unité paysanne).
▪ Le 31 janvier 1980, son père et une vingtaine de paysans meurent brûlés dans l'incendie de l'ambassade d'Espagne provoqué par les forces de l'ordre.
▪ En 1993, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté auprès de l'ONU.
Elle est membre honoraire du Club de Rome2.
En 2007 et 2011, elle est candidate à l'élection présidentielle de son pays. Elle a créé le mouvement WINAQ, plateforme regroupant de nombreux mouvements mayas de tout le pays et reçoit le soutien moral et logistique du MAS, parti bolivien qui a amené à la victoire Evo Morales ainsi que le soutien personnel du 1er président indigène. Néanmoins, elle est éliminée dès le 1er tour, ne recueillant que 3 % des suffrages chaque fois.
Elle est membre de la fondation PeaceJam.
Rigoberta Menchú est également membre du comité d'honneur de la Fondation Chirac, lancée en 2008 par l'ancien chef de l'Etat Français Jacques Chirac pour agir en faveur de la paix dans le monde.
Le Club Quetzal, crée en 1997 par un groupe de jeunes collégiens de Mont de Marsan sur l'initiative de Vincent Simon (président fondateur), est une ONG travaillant pour la défense des droits des Indiens au Guatemala qui déploie ses énergies dans les domaines de l'éducation, de la nutrition et du commerce équitable. Elle est depuis 2003 le relais de la Fondation Rigoberta Menchu Tum en France4.
Entretien et portrait de Rigoberta Menchú par Ariane Laroux dans Portraits parlés, éditions de l'Age d'Homme.
Employée Agricole, employée Aide à Domicile. Madame Rigoberta Menchú Tum, originaire du peuple k’iche, s’est fait remarquer par son action à la tête du front social au niveau national et international, parcours récompensé par le prix Nobel de la Paix en 1992. En 1979 elle fut membre fondateur du Comité De l’Unité Paysanne - CUC - et de la Représentation Unitaire de l’Opposition Guatémaltèque – RUOG - dont elle fit partie jusqu’en 1992. Elle fut nommée ambassadrice de Bonne Volonté à l’ONU pour l’année Internationale des Peuples Indigènes et Ambassadrice de Bonne Volonté à L’UNESCO. “Je veux envoyer un salut spécial à tous les amis et amies, qui produisent cette énergie dans le monde entier en faveur de la Paix et de la Non-Violence, qui sont en faveur de la vie et de la participation citoyenne, car finalement pour moi la Paix c’est le Bien-être, c’est avoir à manger, c’est avoir la tranquillité, c’est profiter de la vie de famille et c’est ce qui nous manque dans le monde. Par-dessus tout, je voudrais appeler les jeunes à participer à ce mouvement pour la Paix, faisant prévaloir leur auto-estime, leur lien avec les autres, donnant de l’entrain aux femmes afin qu’elles participent et leur donnant également un conseil pour qu’ils sachent qu’ils peuvent changer le destin de l’Humanité. Qu’ils peuvent faire un monde meilleur, en participant dans des actions comme cette action globale pour la Paix.”
Premio Nobel de La Paz.
Vidéo : Version Anglaise
Rigoberta Menchu:
Human Rights and Indigenous Peoples
Indigenous Rights and Universal Peace
Rigoberta Menchu
Le 9 janvier 1959, elle reçoit le Guatemala Chimel et le Prix Nobel de la paix en 1992, elle a juste 33 ans.
Source wikipedia