Les «Diaboliques» de l’Elysée
Claire Laforêt
Une fois passée l’information basique qui tourne en boucle pendant quelques heures, la nécessité du décryptage de l’information et de ce qui s’est passé avec la Trierweiler et les récupérations oiseuses du gouvernement Hollande, s’avère indispensable.
Ne serait-ce que pour qu’ainsi que «dans la mal bouffe, Hollande ne soit pas vu aussi comme : le mal baisé».
Décryptage :
On se croirait en plein cœur du film de Henri-Georges Clouzot. Ce qui est dommage pour ce nouveau président, c'est que la sphère privée doit être respectée, mais que l'action de sa compagne, apparemment si compréhensible sur le plan humain et émotionnel, semble être intervenue sur le terrain publique et contre le PS de F.Hollande.
Comment respecter et estimer une femme aujourd'hui compagne du plus haut personnage de l'état et donc possédant tous les honneurs aussi, qui se sert de ce statut pour écraser et lapider l'ex de son compagnon et qui la foudroie dans ce que celle dernière a de plus cher après sa famille, la fonction d'Etat et la politique à qui elle a consacré sa vie entière. Cela aux yeux de toute la France.
Ségolène a perdu les élections de la Rochelle, ce qui va être pour elle "la blessure" de trop.
Un assassinat « presque » gratuit, devenu collectif par la volonté d'une femme jalouse et vindicative, opportuniste, une "La Voisin" ou une Montespan d'aujourd'hui, qui a utilisé Tweetter comme les autres utilisaient le poison.
Désolant et effrayant qu'une telle personnalité soit celle qui dort avec le président Hollande, parce que, nous savons toutes combien les hommes sont fragiles sur l'oreiller.
Mais, il y a peut-être une autre lecture
La phère privée doit être respectée, mais dans ce cas de figure, la volonté de Trierweiler a été qu'elle ne le soit plus, sûrement avec l’accord de Hollande pour se débarrasser ensemble d'une Royal qui les gênait tous les deux en politique et en privé.
Trierweiler, femme forte et dure a pu accepter d'être le fusible, sachant qu'on la jugerait "humaine", pour un bénéfice commun au couple. D’autant plus que les Français aiment les histoires d'amour, même terribles, voir leur engouement pour les séries " Rome, Les Borgia, les Tudor".
En tous les cas, Ségolène n’en est pas sortie indemne malgré le «porter beau» qu’elle déploie depuis dimanche soir, et nous les femmes avons de la compassion pour elle.
Tant de souffrances, de rejet et d’abandon, de nuisance par l’autre qu’on a aimé, soutenu et porté, est un poids trop lourd, même pour une combattante comme Ségolène Royal, qui a eu raison de parler de trahison.
A partir du moment où les ténors du parti PS sont, soit disant, « venus l’épauler », et après qu’ils aient exclus du parti Olivier Forlani, considéré ipso facto comme excommunié (putain d’intégristes et d’inquisiteurs), putain surtout de politicards et de cet appareil PS qui persiste à tuer et détruire les vies et les êtres, ainsi que le faisait le KGB ou la Stasi, Ségolène Royal n’avait plus aucune chance.
D’autant que pour être sûr de gagner et de la réduire, Hollande a utilisé sa consentante compagne, faisant d’une pierre deux coups : il se débarrassait de son ex à tous les niveaux politiques et affectifs, et rassurait la nouvelle en lapidant l’autre.
C’est ainsi que la Trierweiler a balancé un tweet assassin, vraiment c’est le mot, assurée que les Français qui adorent les rois maudits et autres Robespierre, la comprendront.
Plus, la respecteront d’être si «humaine et pareille à eux».
Après qu’ils aient gagné la présidence française, après qu’ils aient déjà dit une chose et son contraire et qu’aucun spécialiste de la politique ne les ait épinglés, le couple Hollande/Trierweiler continue son implantation en nivellant par le bas. Ni élégance dans les propos et les idées, ni d’idées d’ailleurs qui ne soient concrètes ou réalistes, ni même incohérentes, pourquoi pas, mais puissantes de panache, rien que des petites médiocrités de petits êtres sans envergure, que leurs manigances de petits ont mené au sommet.
Alors, ces résultats sont-ils le signe de leur intelligence ou est-ce seulement l’esprit de supériorité de leur entourage qui aura empêché les Aubry, Fabius, Montebourg et les autres, de les voir venir avec leurs stickers de grands magasins consummeris «moi pas beau, pas bon, moi capitaine de pédalo!»
Le seul problème de Ségolène Royal avait lancé en 2007 Arnaud Montebourg sur les ondes de canal+, c’est François Hollande!
L’histoire révèle 5 ans après que Montebourg avait tout compris, même s’il a lui-même composé avec le diable pour accéder au sommet.
Le beau gosse de la république s’est carrément compromis, dommage, mais peut-être qu’il sera comme le ver dans le fruit, qui sait…
En attendant, dans les mois qui viennent, les manquements à la République et aux promesses électorales de F. Hollande avec les exactions et les injustices, vont peu à peu émerger de sa nouvelle gouvernance qui saura museler ainsi que le fit Mitterrand (cf le Rainbow Warrior, les écoutes, Bérégovoy, les amnisties pour délits d’initiés, FrançAfrique dont il fut de tous les présidents au pouvoir le plus gros bénéficiaire financier et au sommet duquel il plaça son fils), tout ce qui risquera de lui nuire, évidemment avec l’alibi du «cœur».
Le nouveau couple de l'Elysée, Trierweiler-Hollande, sous ses apparences bonhommes pour ne pas dire triviales, est et sera beaucoup plus pervers dans ses fonctionnements politiques et civiques que ne l'auront été Sarkozy ou Chirac.
Il semble qu’en enfant pas fini, Hollande ait pris de ses prédécesseurs de gauche, tous les défauts : des manipulations financières et meurtrières de Mitterrand aux diktas trotskistes de Jospin,le signe indéfectible de la gauche PS française et internationale, extrême ou pas: Je passe ou tu casses! Je vis ou tu meurs.