Fillettes abusées,
Femmes en souffrance,
Tout abus, même mineur, sur une fillette (ou un enfant en général) va représenter un traumatisme majeur sur sa vie entière. Toutefois, refoulement et amnésie infantile faisant leur travail, de trop nombreuses femmes construisent leur sexualité, leur maternité et leur affectivité sur un traumatisme - attouchement ou viol - qui continue d'infiltrer leur vie sans qu'elles en aient nécessairement une connaissance consciente. De ce fait, peu de femmes font le lien entre des angoisses ou des phobies (comme celles de monter dans un ascenseur ou de faire des achats en hypermarché), la surprotection qu'elles développent à l'égard de leur enfant, des cystites inexpliquées ou des troubles sexuels et les abus vécus dans leur enfance. Toutes ces femmes, qui ont souvent une image désastreuse d'elles-mêmes, vont de spécialiste en ostéopathe et de gynécologue en conseiller conjugal, ne sachant ni exprimer leur mal-être ni à qui l'adresser. L'auteur, de par sa pratique de la psychothérapie analytique, ouvre des perspectives inhabituelles. Car si on ne peut réécrire le passé, on peut en revanche le mettre au jour pour dire sa colère, exprimer son besoin de vengeance - et non son pardon -, pour espérer apporter du sens dans ce désordre intime et tenter enfin de réparer l'enfant blessée et salie qu'on porte au fond de soi. Un livre essentiel pour sortir de la souffrance et de l'impasse psychosomatique.
Beaucoup de parents croient avoir accompli le minimum obligatoire en avertissant les enfants des dangers de la rue, mais nous sommes aveugles aux dangers les plus graves qu'ils encourent : ceux qui ont lieu au sein de la famille. En effet, la violence sexuelle sur enfant est très rarement brutale. Elle est douce, tendre, complice, exercée par un être cher et proche (père, frère, grand-père, oncle...). C'est pour cela qu'il s'agit d'une violence dangereuse, rampante et écoeurante...
Angoisses diffuses, fatigue chronique, phobies, cystites à répétition, difficultés professionnelles et conjugales..., ces troubles observés chez les femmes de 40 ans ont souvent pour cause des atteintes sexuelles survenues vers les 5-7 ans dont il ne reste aucune trace mnésique et/ou qui sont plus ou moins refoulées. Pourquoi l'acmé de cette chaîne pathologique se situe-t-elle chez les femmes de 40 ans? Comment sortir de ces troubles qui empêchent bon nombre de ces femmes de s'assumer en tant que telles dans leur rôle d'amante et de mère ? Peut-on effacer cette tache ? Peut-on espérer aller mieux ? Comment guérir de ces « fantômes fantasmes » ?
Pour répondre à ces interrogations et accompagner les milliers de femmes concernées, Georges Nemtchenko, psychothérapeute, choisit de revenir sur la sexualité de la femme avant d'analyser les mécanismes de la violence. Qu'y a-t-il à entendre dans cette acceptation tacite de la société ? Quel est le rôle des épouses des abuseurs ? Comment comprendre leur aveuglement ? Pas question d'évoquer ici les grands pervers qui font la une des journaux, mais la volonté d'approcher la réalité de nombreuses femmes victimes d'un pair abuseur ordinaire et de réduire cette cohorte de fillettes bafouées qui deviennent des femmes souffrantes en leur proposant un travail de réconciliation avec elles-mêmes.
Georges Nemtchenko est psychothérapeute analytique libéral à Lyon, et intervient régulièrement sur internet, en radio et en télévision.
Fillettes abusées, femmes en souffrance est son premier livre.
180 pages – 18,50E
Editeur : Robert Laffont
Voici un livre dont l'émission de France 5 "Le magazine de la santé" a fait la promotion.
L'écrivain et psychothérapeute Georges Nemtchenko y était invité pour en parler.
Il a su (pour ma part) mettre des mots vrais sur des idées reçues et le tabou qu'est toujours l'inceste.
EGYPTE : UNE FILLETTE DE 13 ANS DÉCÈDE AU COURS DE SON EXCISION
La victime, Suhair al-Bata’a (Photo : Egypt Independent)
Un drame relance les inquiétudes sur la pratique de l’excision en Egypte. Une fillette de 13 ans est décédée au cours de son excision dans le gouvernorat de Daqahliya, au nord-est du Caire, rapporte le site d’information saoudien Al-arabiya.
«Nous avons laissé notre fille avec le médecin et l’infirmière. 15 minutes plus tard, l’infirmière a placé ma fille dans une salle voisine, avec les trois autres fillettes que le docteur avait excisées», a confié le père de la jeune fille, Mohammed Ibrahim.
«J’ai attendu une demi-heure et espéré que ma fille se réveille, malheureusement, contrairement aux autres filles, elle n’a pas ouvert les yeux», a-t-il ajouté.
Le médecin a rapidement été convoqué et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de la mort de la jeune fille. Des organisations comme l’Unicef ont, une nouvelle fois, condamné la pratique des mutilations génitales en Egypte. Pour l’organisation, rien ne justifie que des millions de jeunes filles se fassent mutiler : ni la religion, ni la santé.
Si depuis 1996 les mutilations génitales féminines sont interdites par la loi, elle demeurent une pratique courante dans une large partie de la société, même dans les classes aisées urbaines. L’opération est généralement pratiquée sur des filles âgées de 9 à 12 ans.
73% de jeunes filles excisées
Depuis le milieu des années 1990, des changements de comportements ont toutefois été observés. En 1995, 82% des femmes (15-49 ans) pensent qu’ils faut continuer d’exciser les jeunes filles. Ce chiffre est tombé à 75% en 2000 et à 62,5% en 2008, selon l’Unicef.
Si certaines organisations remarquent une tendance à la baisse, d’autres continuent de tirer la sonnette d’alarme concernant une pratique qui pourrait toucher 80 à 90% des jeunes filles en Egypte. Le taux d’excision dans le pays serait passé de 97% à 91%, selon une enquête démographique et de santé menée par le Fonds des Nations unies pour la population, en 2008. Selon un article de l’Unicef daté de 2013, les mutilations génitales touchent 73% des filles âgées de 15 à 17 ans en Egypte.
Comment expliquer la survivance d’une pratique si violente ? Une jeune femme, originaire d’une famille cultivée d’Alexandrie, tente de comprendre pourquoi elle a été excisée. La pression sociale. C’est ce qui a déterminé, selon elle, le choix de ses parents. La culture peut-être. La religion n’est qu’un vernis.