Le président colombien juge « utopique » d'en finir avec les FARC
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Dans un entretien au journal El Tiempo, le président de centre droit a critiqué ses adversaires politiques de droite qui cherchent à « faire dérailler » le processus de paix, engagé en novembre 2012, en prétendant éliminer la plus vieille guérilla d'Amérique latine par la voie militaire.
« Prétendre en finir totalement avec les derniers guérilleros est une utopie, et nous prendra cinquante autres années », a affirmé M. Santos, qui, en tant que ministre de la défense (2006-2009), a porté des coups historiques aux FARC (marxistes), fortes aujourd'hui d'environ 8 000 membres, selon les autorités.
DIVISION ENTRE URIBE ET SANTOS
Juan Manuel Santos, 62 ans, affronte notamment les virulentes critiques de son prédécesseur, le conservateur Alvaro Uribe (2002-2010), qui l'a propulsé à la présidence en 2010 mais le qualifie désormais de « traître » pour avoir tendu la main aux rebelles.
M. Uribe et son parti, le Centre démocratique, sont devenus la deuxième force politique du pays à l'issue des législatives de dimanche dernier. M. Santos reste favori pour la présidentielle du 25 mai.
Interdit de se représenter par la Constitution, Alvaro Uribe soutient la candidature à la présidence de son ancien ministre Oscar Ivan Zuluaga. M. Santos espère conclure cette année le processus de paix conduit à La Havane avec les FARC, nées dans les années 1960 d'une insurrection paysanne.
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