Fillon qui disait vouloir rassembler sa famille politique, passe son temps à la détruire: soit c’est moi, soit c’est personne!
Bien que n’ayant été que le second effacé d’un président Sarkozy omniprésent, et peut-être même à cause d’un travail laborieux rarement reconnu, on aurait pu s’attendre à ce que François Fillon soit un de ces hommes de l’ombre pétri de droiture et d’une certaine idée de la fonction d’état qui primait sur tout, loin, très loin des egos et des médiocrités propres aux politiques désireux de pouvoir et d’honneurs.
Eh bien, il n’en est rien !
Reconnu «dauphin» par quelques Pécresse et Estrosi soucieux d’exister dans l’après Sarkozy, et sans doute manipulé par ceux-ci pour leurs intérêts personnels, Fillon, dans une mascarade indigne d’un homme qui imaginait devenir le président Français en 2017, se fourvoie entre ego froissé et absurdités de bac à sable.
On peut regretter que dans la fougue d’une élection qu’il savait avoir gagné, Copé ait devancé de quelques minutes l’annonce de sa réussite à l’élection de la Présidence de l’UMP. Il aurait dû s’abstenir et attendre. Il ne l’a pas fait, mais le résultat un peu plus tard confirma son élection à la présidence de l’UMP, et Fillon au fond, aurait de la même façon, refusé d’accepter sa défaite.
Une défaite qui après les cocoricos de victoire pour Fillon, clamés sur tous les médias par des fillonnistes de service qui croyaient ainsi entraîner avec eux l’opinion générale des militants, fut vécue par le clan Fillon comme une vexation devant la France entière, heureuse, si l’on considère que les fillonistes ironisaient sur Copé depuis des mois en relatant qu’il ne dépasserait pas les 20%, de la victoire d’un Copé résistant et solide.
Dur, dur, évidemment, de s’être ramassé autant, mais est-ce une raison pour s’enfoncer encore plus dans la stupidité et la médiocrité?
Chaque jour Fillon trouve une nouvelle chose à récuser, à réfuter et à refuser pour une collaboration qu’il aurait dû accepter, et qui lui fut proposée.
De refus en refus et de médiateur en recomptage, jusqu’à la formation d’un nouveau groupe provisoire à l'Assemblée, le "rassemblement UMP", dont les statuts ont été déposés mardi soir, jonglant entre chantage et pressions diverses envers Copé, mais aussi envers tous les hommes de droite qui se refusent à laisser assassiner leur parti, Fillon n’hésite sur aucun crime ni aucune bassesse pour obtenir ce qu’il veut et atteindre son objectif personnel de pouvoir.
Ridiculiser et détruire sa famille politique en piétinant au passage les militants et la population de droite qui dans cette élection s’était joyeusement mobilisée, heureuse de cette démocratie qui lui permettait de choisir son champion, n’a pas fait reculer un instant Fillon et ses mauvais lieutenants, qui préfèrent pratiquer «la terre brûlée» plutôt que laisser quelqu’un d’autre être capable de la faire fructifier.
Le seul point positif de ce vaudeville fillonien, c’est qu’il aura permis aux Français, de savoir avant 2017, qui est réellement François Fillon: un homme qui sous l’apparence de la vertu, n’est seulement concerné que par lui-même: soit c’est moi, soit c’est personne.
Pour nous en 2017, c’est sûr, ce ne sera pas lui !