La Taille, la Dîme et la Gabelle sont de retour avec les salles de shoot :
Une décadence française
Et voilà les bons vieux impôts monarchiques réunis et remis au goût du jour. Taxes sur les pauvres qui n’auront bientôt plus de quoi se soigner, ni manger, ni d’éprouver de plaisir puisque du sucré au salé, les impôts tombent sur ces bonheurs à deux sous peut-être, mais qui font du bien à ceux qui n’ont d’autres possibilités d’accès à la défatigue d’un monde trop dur qu’en buvant une bière ou manger un chocolat.
Marisol Touraine suppôt sans défaillance d’une chrétienté hypocrite qui n’œuvre toujours que pour son bien-être tout en disant que c’est pour les « pôvr » souhaite imposer et taxer tout ce qui, dit-elle, « suggère ou induit une addiction ».
Bien. La bière, le tabac, certains sirops et boissons, à quand les gâteaux, les bonbons et les chocolats, les chips et les crèmes glacées, parce que si c’est bien d’addiction qu’il s’agit, nous sommes tous addict à quelque chose ou quelqu’un : la vitesse, l’amour, la nourriture, le plaisir, enfin la vie entière est une addiction, sinon comment vivre !
Par contre et paradoxalement elle ne supprime ni la vente ni la publicité de ces « dangereuses addictions » puisque son objectif n’est pas de protéger la population, mais de lui piquer ses sous et suprême subtilité économique et sociale d’une communication gauchisante à vomir, elle propose d’ouvrir des salles de shoot.
Des espaces où des personnes réellement addictent à des produits et substances toxiques, héroïnomanes plus précisément, pourront sous l’œil vigilant d’un personnel adapté, se piquer tranquillement et puis retourner dans la vie, sans contrôle. Ces nouvelles dispositions dit la Ministre, sont prises pour des raisons de santé publique.
Faux évidemment. Un, il y a déjà longtemps, depuis 1985, que la vente libre des seringues, initiée par Michèle Barzach, a supprimé le dangereux partage des seringues. Deux, la propre mobilisation des toxicomanes pour leur santé, a fait le travail qu’il fallait dans une population abandonnée par tous et qu’on plaçait à St Anne ou d’autres asiles de fous, il n’y a pas si longtemps encore.
Des toxicomanes toujours mis au ban de la société, incompris et seulement régulièrement récupérés à des fins électoralistes, ce qui est encore le cas aujourd’hui.
Le but du gouvernement Hollande et de Marisol Touraine n’est pas de protéger ou d’aider les toxicomanes, rien de ce qui est autorisé ou dépénalisé en matière de drogues ne les aidera, au contraire, cela sert seulement à démontrer à la population française que le gouvernement prend soin d’elle, pour le seul objectif de remonter une popularité descendue degré zéro : « regardez comme nous prenons bien soin de vous, comment nous vous protégeons des dangers, nous parquons les toxs entre eux pour qu’ils n’aillent pas vous souiller, c’est pas bien ça ? »
Évidemment quelques toxicomanes y trouveront des bénéfices, normal, ils sont si démunis parfois, si mal d’être dans cette étrange petite mort dans laquelle seulement ils peuvent vivre, mais les placer dans des stalles comme des animaux, c’est honteux, inhumain, dégradant.
Et puis, lorsque repus ils sortiront des salles, sans surveillance alors, et que par malheur ils soient responsables d’un accident ou d’un dérapage, d’une violence, qui sera responsable ? L’Etat, Marisol Touraine ? Les médecins et les politiques qui se seront prêtés à cette mascarade ainsi qu’ils le firent pour le sang contaminé et le sida ?
Entendrons-nous encore par notre Ministre de la santé « responsable mais pas coupable ! »