Jean-Luc Mélenchon : un tribun par défaut !
Mélenchon dans un métro parisien rencontre un étudiant qui l’interpelle sur les Polonais :
- Oui, mais quand même les Polonais, ils ont besoin de paix, de travailler, de manger…
- Mais qu’est-ce que t’en a à foutre des Polonais, lui répond Mélenchon, on s’en tape des Polonais ! (vidéos à l’appui)
Enfin Mélenchon s’en tape, parce que nous on en a quelque chose à faire des Polonais. Ils font partie d’une vague de migrants du début du siècle qui s’enracinèrent sans problème en France.
Mais ainsi qu’il le dit, Mélenchon s’en fout. Polonais, Roms, Arabes… « Tout ça » ne vote pas pour lui, alors, alors il s’en tape vraiment.
Ce qui l’intéresse Mélenchon c’est le pouvoir, la puissance, la gloire et à l’écouter on se croirait revenu au mauvais temps de Staline. Des envolées lyriques, le regard perdu sur la ligne inutile des Vosges, la mauvaise foi dans la bouche et l’agression sur les lèvres, c’est aisément qu’il peut croiser Marine Le Pen dans un couloir de Bruxelles, discuter gentiment avec elle, et puis la vilipender façon destroye dans un autre couloir auprès de Rachida Dati.
Mélenchon ? Un triste tribun doué pour la diatribe publique comme ses pairs Staline et Mitterrand entre autres, et qui sous son aspect « pur et dur » n’a de dur que le cœur et de pur que la qualité de sa mauvaise foi, qui dans le genre est béton.
Ce qu’il souhaite est si évident qu’on se demande pourquoi une Caroline Fourest, la même que lui côté femme, ne l’a pas encore renvoyé à ses vanités et ses jeux politicards.
Sans doute parce qu’elle est la même justement, toujours à tirer profit des consensus.
Sans doute parce que ces joutes oratoires, si vaines soient-elles font « spectacle » sur les chaînes et programmation télévisuelles qui montent ainsi leur audimat.
Sans doute parce que l’amuseur Mélenchon donne à croire à des milliers de gens crédules et incertains, nostalgiques d’un temps ou l’Internationale tenait lieu de programme, que l’on pourrait revenir aux bons vieux repères « communistes » et aux fermes positions d’un Marchais, quand le PC était « Le Parti » de gauche ; juste avant que Mitterrand le phagocyte en lui faisant miroiter une alliance pour le bien des Français, qu’il a ensuite reniée et déviée, bref qu’il a supplantée, dépravant sous son aura intellectuelle, une République à ses ordres et qu’il a immergée dans les scandales et les exactions.
Sans doute aussi parce que dans cette miséreuse campagne pour l’élection présidentielle de 2012, où l’insulte et le dénigrement tiennent lieu de programme, un fier à bras, insolent et impertinent, un qui ose affronter les deux gros partis de tête, qui a été suffisamment « illuminé » pour reprendre un PC moribond et lui redonner vie, un qui n’a pas peur de prendre des coups et d’en donner sans se soucier de justice, seulement préoccupé de gagner, avait toutes les chances d’attirer dans ses filets, les mécontents, les malheureux, les chômeurs, les sans grades et les sans toits. Tous ceux qui souffrent de n’avoir rien ou peu ou pas assez pour eux et leurs familles.
Mélenchon, amuseur populiste, sans foi ni loi pour calmer ses désirs, marche aussi bien sur les plates bandes du PS, que de celles de l’UMP ou de celles du FN, convaincu qu’il a tout à gagner à déstabiliser Hollande tout en l’assurant de son aide au deuxième tour, tout en démolissant le Front National qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau et en se moquant de Sarkozy.
Mélenchon frappe à gauche comme à droite ou à l’extrême droite et au centre, avec l’espoir de n’être assimilé à aucun des partis en lice pour demeurer visible, et s’appuyant sur sa verve et sa gouaille, celui de parvenir, qui sait, au second tour des élections.
Tant de stratégies et de calculs, de négociations et de mensonges, pour seulement exister au pouvoir, c’est d’une certaine façon estimable, mais on peut déplorer que Mélenchon n’utilise ses dons que pour sa gloire personnelle.
Dommage vraiment, cela aurait été bien un vrai tribun, un César avec des raisonnements de César : la conquête oui, mais pour la civilisation et pour le bien commun. Hélas, tous les chemins ne mènent pas à Rome ; encore moins à l’Elysée, c’est sûr.
Jean-Luc Mélenchon, est un homme politique français, député européen et co-président du Parti de gauche (PG)
Militant socialiste à partir de 1977, il est successivement élu conseiller municipal de Massy (1983), conseiller général de l’Essonne (1985) puis sénateur du même département en 1986, 1995 et 2004 et enfin député européen en 2004. Il est ministre de l'Enseignement professionnel 2000 à 2002 dans le gouvernement de Lionel Jospin.
Il fait partie de l'aile gauche du PS jusqu'au congrès de Reims en novembre 2008, date à laquelle il quitte ce parti pour fonder le Parti de gauche. D'abord président du bureau national, il en est actuellement co-président aux côtés de Martine Billard.
Débat Le Pen /Mélenchon
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