Meetings de campagne + millions d’euros
= premier tour assuré !
Des millions d’euros transparents et d’autres par en dessous, la loi sur le financement des campagnes électorales n’a sans doute rien changé dans les procédés des hommes (ça se verrait, ça se saurait) ; d’autant qu’à voir l’épanouissement exponentiel des meetings, des débats, des réunions et des banquets organisés pour leurs militants par les quatre grands partis susceptibles de porter au pouvoir leur leader respectif, on se demande avec effarement « combien ça coûte vraiment ?»
Lorsque l’on sait combien valent le beurre et le pain quotidien pour la plupart des familles françaises, on peut évaluer les millions d’euros seulement utilisés pour les alcools, les repas, les cocktails et les amuse-bouches destinés à rendre heureux et béats les milliers de militants de base capturés et amenés par cars, trains et avions dans des salles et lieux de « reprogrammation de la pensée ».
Cela évidemment après avoir dépensé d’autres millions d’euros pour la réservations de salles, de lumières, de sonos, de lasers et de toutes techniques habituellement utilisées pour la mise en scène de théâtre, de cinéma et de show pour amuser les foules.
Des millions d’euros auxquels s’ajoutent quelques autres millions pour les affiches, les flyers, les tracts et divers cartons de communication, mais aussi des gadgets symbolisant les partis, drapeaux, tee-shirts, stylos, carnets, petits et grands cadeaux tous à l’effigie du parti concerné, auxquels s’ajoutent encore les coûts des agences de communication, des afficheurs, des employés, des sociétés de service, des, des, des… la liste n’est pas exhaustive et s’allonge à donner le vertige dès qu’on y regarde de près.
Une place au second tour des élections pour celui ou celle qui aura le plus dépensé !
Mais à quoi servent ces dépenses astronomiques, somptuaires et indécentes dans une société où l’essentiel alimentaire manque à de nombreuses familles, et alors qu’il suffirait aux candidats d’avoir un programme et quelques heures de paroles, le même temps pour chacun, démocratiquement retransmises sur toutes les chaînes pendant ce temps de campagne déterminé, pour convaincre la population Française de l’excellence éventuelle de leur programme respectif.
Le choix du futur président se ferait alors dans la rigueur intellectuelle, loin des paillettes et des alcools, des gadgets divers destinés à embrouiller les méninges ; loin des charismes ou des physiques des candidats relookés façon Hollywoodienne…
Mais, depuis les expériences de Pavlov et d’autres, des techniques de communication élaborées ont été développées pour « intoxiquer », contrôler et maîtriser les hommes et les populations.
Les millions d’euros dépensés par les candidats à l’élection présidentielle, ne servent qu’à ça. Contrôler et capturer le plus grand nombre de leurs militants de base ainsi que tous ceux qu’ils pourront récupérer grâce à ces techniques d’intox, de façon à avoir suffisamment de voix pour accéder au second tour.
Le programme, les idées, la vision politique, l’avenir de la France ne sont pas à l’ordre du jour et passent derrière le besoin d’avoir des voix assurées au premier tour.
C’est d’ailleurs pourquoi à quelques petites semaines du premier tour des élections, l’ensemble des Français est dubitatif, ne comprend rien à ces discours et ces candidats qui disent une chose et son contraire, (au moins pour ce qui est d’Hollande et de Sarkozy ; Bayrou et Marine Le Pen étant nettement plus honnêtes dans leurs propos), employant leur temps de parole à vilipender l’autre (et réciproquement) dans des discours honteux, qui en plus de prendre les Français pour des idiots consommés, ne font honneur ni à la fonction qu’ils disent vouloir porter haut, ni à la République et à ses valeurs, ni à cette France du bas qu’ils manipulent, ni à eux-mêmes.
C’est dans cette situation immorale que les médias colportent dans l’incohérence d’un audimat idéal, et sur ces données falsifiées, que seront choisis les candidats du second tour.
C’est à ce moment qu’il leur faudra convaincre les électeurs non acquis de la justesse de leurs vues. La discipline de parti n’étant plus aussi automatique qu’elle le fut dans les décennies précédentes, les accords avec les chefs de parti exclus au 1er tour ne seront pas suffisants pour récupérer leurs électorats.
Ce temps entre les deux tours est le seul moment où les français auront une chance de se voir exposer des idées et du fond, et non plus des musiques, des slogans et de l’affectif à deux balles.
Pauline Ebrart
Discours de Marine Le Pen à Lille 19-02-2012
Marseille: premier grand meeting de Nicolas Sarkozy
François Bayrou - meeting au Centre des Congrès d'Angers - 010312
François Hollande Meeting Rouen Salle 2