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Discours du Grand Rabbin de Grande Bretagne Lord Sacks à l'AIPAC
UN DISCOURS PUISSANT ET BOULEVERSANT QUI RECENTRE POINT PAR POINT ISRAEL, DEPUIS ABRAHAM JUSQU’À L’ANTISIONISME D’AUJOURD’HUI.
Que vous soyez juif, chrétien ou musulman, si ce qui vous détermine c’est l’envie de comprendre ce qui se passe aujourd’hui avec la montée d’un nouvel anti juif, écoutez cette vidéo traduite en Français. Si vous avez une âme elle s’ouvrira à une réalité trop souvent occultée ou transformée.
DISCOURS DU GRAND RABBIN DE GRANDE BRETAGNE LORD SACKS À L’AIPAC:
"Très chers amis, je ne suis ici que pour vous permettre de savourer un accent différent, j’ose toutefois espérer qu’une traduction simultanée ne sera pas nécessaire. En vérité je fais partie d’une délégation anglaise charge de vous donner un aperçu de ce que pense l’Europe et l’AIPAC en Europe a une réputation hors-pair. Votre organisation est tout simplement extraordinaire.
Mes amis, il me revient en mémoire cette histoire, l’histoire savoureuse de Yossi, l’israélien qui avait ouvert un bar de falafels à Golders Green,Golders Green étant le Brooklyn anglais.
Un beau jour Yossi reçut la visite de l’inspecteur des impôts. Celui-ci en parcourant ses grands livres de comptes, lui demanda : Monsieur Yossi, sauf erreur de ma part, votre bar falafel sert bien un genre de cuisine juive, à emporter ? »
Et Yossi d’acquiescer avec un large sourire. L’inspecteur des impôts poursuit : « Monsieur Yossi je comprends l’insription de vos frais, loyer, électricité, matériaux, mais pourquoi inscrire deux voyages à Miami et trois voyages à Tel-Aviv dans vos frais généraux ? »
Et Yossi de répliquer avec un large sourire « c’est très simple, nous livrons à domicile ! »
Mes amis de l’AIPAC, vous livrez à domicile, vous vous permettez par votre soutien un Israël fort et un peuple Juif fort.
Mes amis je tiens à vous parler de ce qui se passe en Europe actuellement.
Lorsque j’étais petit, il y avait une ligne dans Haggadah que je ne comprenais pas « Il n’y eu pas qu’un seul homme pour s’élever contre nous, cela se reproduisit de génération en génération. »
Et moi enfant, je répétais qu’il s’agissait de la génération de mes parents, pas de la nôtre née après l’holocauste.
J’ai grandi et n’ai jamais eu à faire face à un incident antisémite…jusqu’à il y a 11 ans.
Il y a 11 ans notre cadette qui faisait des études universitaires dans une université anglaise, revint à la maison en pleurs.
Elle avait participé à une manifestation antiglobalisation qui dégénéra très rapidement tout d’abord en une diatribe contre l’Amérique, puis contre Israël, puis contre les Juifs, et c’est les yeux plein de larmes qu’elle me dit « Papa, ils nous haïssent ! »
C’est une terrible situation, mais une réalité aujourd’hui en Europe. Ces deux dernières semaines il a été rapporté que les incidents antisémites en France avaient augmenté de 58% cette année, en Belgique de 30% et au Danemark ils ont doublé en l’espace de 3 ans.
En Angleterre, en France, en Italie, les supporters anglais ont été attaqués, non parce qu’ils étaient juifs, mais parce qu’ils encourageaient une équipe de football dont les supporters étaient Juifs.
Par ailleurs, je ne sais si vous avez lu que, mais j’en suis sûr, le président Turc Monsieur Erdogan a qualifié le sionisme de « crime contre l’humanité » et que le « plus jamais de notre enfance » est en train de se transformer en « encore et encore plus. »
Il s’agit essentiellement d’une hostilité à l’égard d’Israël. Bien sûr les critiques d’Israël ne présentent pas toutes une caractère antisémite. Mais ne vous méprenez pas sur ce qui se passe actuellement.
Au Moyen-Âge, la haine des juifs se basait sur les religions, au 19 et 20è siècle sur leur race, de nos jours cette haine n’a plus cours, race et ne religions ne peuvent plus être haïes, aujourd’hui le peuple est donc haï pour son état. La raison change, mais la haine reste la même.
L’antisionisme est le nouvel antisémitisme.
Mes amis je suis venu vous dire que je crois que l’exemple de l’AIPAC doit servir aux communautés juives d’Europe.
Nous devons en effet nous défendre et nous battre, nous défendre et triompher.
L’antisionisme de nos jours et devenue monnaie courante de part le monde. Tous nos étudiants le ressentent sur leurs campus.
Quel est notre crime ?
Quel est le crime d’d’Israël ?
Est-ce notre Chutzpah ?
Laissez-moi vous parler de notre Chutzpah.
Il existe après tout 56 états islamiques et 125 nations à majorité chrétienne, mais voilà que les juifs se mêlent d’avoir un Etat ?
Comment osent-ils, et de plus si grand !
Vous connaissez la taille d’Israël ? Il existe un parc en Afrique du Sud, une réserve pour animaux, le parc national Kruger, eh bien Israël à la taille de ce parc ; mais comment osent-ils vouloir un pays aussi vaste ? Les juifs n’ont-ils pas encore compris que le rôle que leur réserve l’histoire est celui de personnes éparpillées, dispersées, sans logis et sans défense?
Mais voilà qu’ils veulent leur propre espace où ils pourront se défendre. Quelle audace !
Mes amis, oui, nos osons parce que nous sommes des êtres humains !
Nous osons parce que se voir refuser le droit de se défendre, c’est être traités en sous-hommes.
Monsieur Erdogan, c’est l’antisionisme qui est un crime contre l’humanité.
Pendant combien de temps encore le peuple juif devra-t-il se battre pour son droit à l’existence ?
Mes amis, je voudrais vous parler d’Israël et de ce qu’il représente.
Elaine et moi nous en revenons il y a juste 10 jours, nous participions à une série de missions en Israël, et permettez-moi de vous rappeler ce que nous y avons, de ce que vous y avez vu, tout ce que chacun de nous y voit, mais que le monde ne voit pas.
Nous y avons vu école après école, village de jeunes après village de jeunes, où les enfants en danger, les enfants venant de familles dysfonctionnelles ou abusives, trouvent un refuge et reçoivent les soins qui leur redonneront espoir en la vie et en un futur.
Nous avons vu des villages de jeunes où l’on aide les enfants éthiopiens à s’adapter à notre siècle, à notre culture et à, ainsi, se développer et atteindre leur propre excellence.
Nous y avons vu la puissance de l’amour qui transforme les vies. Nous y avons vu des hôpitaux.
J’ignore si vous avez récemment visité l’hôpital Rambam de Haïfa. A Haïfa l’hôpital Ramdam construit en ce moment le plus grand hôpital souterrain du monde, un site invulnérable aux bombes, aux missiles, ainsi qu’aux armes chimiques et biologiques. Ainsi lorsque les ennemis d’Israël décideront de décimer des vies, Rambam continuera à les sauver.
Nous avons visité Bar-Ilan, le nouveau centre médical de Tsfat (Safed) avec son installation pouvant prodiguer les meilleurs soins médicaux disponibles. Mais à qui ? Rien qu’aux juifs ? Bien sûr que non ! Aussi aux musulmans, aux chrétiens, aux villages druses de la Galilée, parce que pour chaque juif en Israël toute vie est précieuse, toute vie est sacrée.
Nous avons visité l’hôpital Laniado de Natanya, un site que je ne manque jamais de visiter parce qu’il m’émeut toujours au plus profond de moi-même. Beaucoup d’entre vous savent que le Laniado a été construit par le rabbin de Klausenbourg qui a survécu à Auschwitz mais qui a perdu sa femme et ses 11 enfants lors de l’holocauste.
Et c’est là dans les camps de la mort qu’il fit le serment de consacrer le restant de sa vie à sauver des vies si lui-même devait survivre à l’horreur.
Et c’est ce que je peux observer en Israël. A chacune de mes visites en Israël, je vois que les Israéliens laïcs ou religieux, suivent à la lettre et sans hésitation le précepte de Moshe Rabbeinu « Choisis la vie ! » Israël pose un défi constant à la haine et au pouvoir, et ce, au nom de la vie, parce que nous sommes le peuple qui sanctifie la vie.
Mes amis, la donne a changé ces dix dernières années. La lutte contre Israël n’est plus seulement contre Israël ; aujourd’hui si la survie d’Israël est en jeu, le futur de la liberté l’est aussi.
Ne vous y trompez pas, cette lutte sera la lutte qui définira le 21 siècle : qui l’emportera ?
La volonté de puissance avec sa violence, sa terreur, ses missiles et ses bombes, ou le vouloir vivre avec ses hôpitaux, ses écoles, ses libertés et ses droits ?
Et croyez-moi, je sais de quoi je parle, j’ai l’immense privilège d’être au fait.
Voyez les chrétiens, les hindous, les cheikhs, les musulmans modérés, je peux vous affirmer que selon mon expérience, Israël est une source d’inspiration, pas que pour nous, pour eux aussi ; Israël montre à chaque personne que sa taille ou celle d’une nation n’a rien à voir avec la grandeur du territoire.
Une nation n’a pas besoin de ressources naturelles pour prospérer. Israël est encerclé par des ennemis et reste malgré tout une démocratie, avec une presse libre et un système judiciaire indépendant.
Israël est le seul pays du Moyen Orient où un Palestinien peut venir sur le plateau d’une télévision, critiquer le gouvernement et jouir encore de sa liberté le lendemain.
Israël sert d’inspiration au monde.
Et comme nous passons pas mal de temps à voyager à travers le monde, nous n’en sommes que plus conscients.
J’ai encore à faire avec l’Empire Britannique et comme Hong-Kong en a fait quelque peu partie… Bon nous avons perdu Hong-Kong et nous avons perdu l’Empire, et en ce qui vous concerne je l’ai mauvaise, 1776. Ne croyez surtout pas que nous l’ayons oublié ! Bon, passons !
Ainsi donc, lors d’une de mes visites à Hong-Kong, après la passation de pouvoir, j’ai vu Monsieur Tung Cee Hwa, le premier chef de l’exécutif de Hong-Kong, désigné par Beijing.
Il me dit « vous savez votre peuple et le mien sont des peuples très anciens. Vous existez depuis 6000 ans et nous existons depuis 5000 ans, dîtes moi, j’ai toujours voulu savoir comment vous avez survécu ces premiers mille ans sans nos mets chinois à emporter ? »
Je lui ai répondu : « Monsieur Tung, vous voulez savoir ce que nous avons fait lors de ces premiers mille ans ? Nous n’avons pas arrêté de nous plaindre de la nourriture. »
Mr Tung me dit alors : « Je voudrais me rendre en Israël et visiter le pays parce que je vois en celui-ci, le modèle pour notre développement à Hong- Kong. Et deux ou trois mois plus tard il est arrivé en Israël et en est reparti totalement inspiré.
Je me suis rendu auprès de l’ambassadeur d’Israël à Londres et lui ai dit : « voyez comme le monde a changé ; il fut un temps ou Israël rêvait de devenir le Hong-Kong du Moyen-Orient et aujourd’hui Hong-Kong rêve de devenir l’Israël de l’Extrême Orient, halevai ! Si seulement !
Mes amis, nous faisons face à des agissements étranges en Grande Bretagne, il y a 3 ans je ne sais pas si vous l’avez lu dans les journaux, les athées britanniques ont dépensé une fortune pour financer une campagne publicitaire sur les bus pour y placarder les slogans suivants : il n’y a probablement, ppp, pas de Dieu. » Sur tous les autobus londoniens « il n’y a probablement pas de Dieu !»
J’ai donc décidé d’écrire à ce sujet. Il y a un mot très intéressant « probablement. »
Tout compte fait l’existence de l’univers relève t-elle du probable ?
Et l’existence de la vie, elle aussi, relève t-elle du probable ?
Probablement que sur 3 millions de forme de vie sur notre planète, il n’y en a qu’une capable de demander le pourquoi des choses ; rien d’intéressant ne relève du probable, de loin ou de près.
Alors j’ai écrit : considérons le peuple Juif. Est-il probable qu’un seul homme, Abraham, sans empire, sans armée, n’ayant fait aucun miracle, aucune prophétie, soit aujourd’hui, sans aucun doute, l’homme le plus influent qui ait jamais vécu, et soit reconnu comme leur ancêtre spirituel par 2,4 milliard de chrétiens, 1,6 milliards de musulmans, et pour la plupart d’entre vous réunis ici dans cette salle aujourd’hui. »
Quelle est la probabilité que ce minuscule peuple, le peuple Juif, qui compte moins qu’un cinquième de 1% de la population mondiale ait survécu, comme vous venez de l’entendre, aux empires les plus grands, celui des Egyptiens, des Syriens, des Babyloniens, des Grecs, des Romain, à chaque empire qui s’est élevé contre nous pour nous détruire, mais tombé maintenant dans les oubliettes de l’histoire, alors que nous, nous sommes toujours là, debout et proclamons : « am Yisrael Chai !»
Comment après 2000 ans d’exil notre peuple soit revenu sur sa terre, et que là, seulement 3 ans après avoir fait face à Auschwitz, face à l’ange de la mort, il ait pu déclaré en 1948 au défi du plus grand crime contre l’humanité : « Io amut kiechyet, je n mourrai pas, mais je vivrai ! »
Israël représente la plus importante affirmation collective de vie dans toute l’histoire juive.
Mes amis, le judaïsme représente la victoire du possible sur le probable, et c’est dans l’Etat d’Israël plus qu’ailleurs que vos pourrez apprécier la force du possible.
Israël a fait refleurir une terre aride. Israël a fait refleurir une ancienne langue, la langue de la Bible qui est redevenue une langue vivante.
Israël a fait refleuri la foi du monde occidental la plus ancienne en lui donnant un regain de jeunesse.
Israël a fait refleurir une nation en morceaux en lui redonnant vie ;
Mes amis, nous devons continuer nos efforts pour que la lumière d’Israël éclaire enfin ce monde dont elle est le plus puissant symbole de vie et d’espoir.
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Discours du Grand Rabbin de Grande Bretagne Lord Sacks à l'AIPAC