Pollution de l'air : Paris à la traîne dans un classement des capitales européennes
Le maintien d'une forte pollution aux particules fines vaut à Paris de stagner en médiocre position parmi 14 capitales européennes, selon un classement des politiques de protection de la qualité de l'air rendu public, mardi 31 mars, par le Bureau européen de l'environnement (BEE).Lire : Dans quelle ville européenne respire-t-on le mieux ?Sur l'ensemble des mesures de qualité de l'air prises dans le domaine des transports, la capitale française se classe au 6e rang, ex-æquo avec Helsinki et Londres. Elle gagne une place par rapport au précédent classement établi en 2011 par cette ONG.Modernisation des transports publicsMais elle perd du terrain en matière de réduction des émissions, avec des concentrations de particules fines (PM10) et de dioxyde d'azote (NO2) qui restent « supérieures aux seuils réglementaires européens, et sans aucune trajectoire de réduction prévisible », selon un communiqué du BEE.« Aucune réglementation contraignante n'est en place concernant les émissions polluantes des engins de chantiers, dont la majorité fonctionne au diesel et qui émettent 15 % des NO2 et 5 % des PM10 en ville », relève l'ONG. Selon elle, Paris doit aussi accélérer la modernisation de ses véhicules municipaux et transports publics.
« Il faudra sans doute attendre la mise en oeuvre » du plan antipollution de la mairie pour voir si Paris, où la circulation alternée a été imposée la semaine dernière face à un pic de pollution, « rattrape son retard sur ses consoeurs européennes », note le BEE.Lire aussi : Comment Anne Hidalgo veut réduire la pollution à ParisCopenhague en têteParmi les capitales examinées, sur un total de 23 villes européennes, Copenhague arrive en tête, suivie de Vienne et Stockholm, tandis que Rome et Lisbonne ferment la marche avec Luxembourg, bonne dernière pour être « presque entièrement dédiée à la voiture ».L'ONG a établi ce classement en évaluant la réalité des réductions d'émissions et la qualité des mesures techniques pour y parvenir (restrictions de circulation, transports publics, incitations économiques et promotion de solutions de mobilité durable).Globalement, « les villes ont progressé dans la réduction des émissions de PM10 », un progrès « déclenché par la directive européenne de 2008 sur la qualité de l'air », se félicite-t-elle. « En revanche, les résultats concernant le NO2 sont nettement moins encourageants » faute d'une « boîte à outils efficace » à la disposition des villes.Lire notre éditorial : Pollution à Paris : l’inertie coupable du gouvernement
« Il faudra sans doute attendre la mise en oeuvre » du plan antipollution de la mairie pour voir si Paris, où la circulation alternée a été imposée la semaine dernière face à un pic de pollution, « rattrape son retard sur ses consoeurs européennes », note le BEE.Lire aussi : Comment Anne Hidalgo veut réduire la pollution à ParisCopenhague en têteParmi les capitales examinées, sur un total de 23 villes européennes, Copenhague arrive en tête, suivie de Vienne et Stockholm, tandis que Rome et Lisbonne ferment la marche avec Luxembourg, bonne dernière pour être « presque entièrement dédiée à la voiture ».L'ONG a établi ce classement en évaluant la réalité des réductions d'émissions et la qualité des mesures techniques pour y parvenir (restrictions de circulation, transports publics, incitations économiques et promotion de solutions de mobilité durable).Globalement, « les villes ont progressé dans la réduction des émissions de PM10 », un progrès « déclenché par la directive européenne de 2008 sur la qualité de l'air », se félicite-t-elle. « En revanche, les résultats concernant le NO2 sont nettement moins encourageants » faute d'une « boîte à outils efficace » à la disposition des villes.Lire notre éditorial : Pollution à Paris : l’inertie coupable du gouvernement