publié le 01.05.2013
Slate.fr
En vidéo, l'impressionnant crash d'un Boeing en Afghanistan
C’est une image assez rare de crash aérien; le genre de vidéo qu’il ne fait pas bon regarder avant de prendre l’avion pour partir en vacances. Le crash de l’avion cargo sur la base aérienne de Bagram en Afghanistan, au cours duquel les sept membres d’équipage ont été tuées lundi, est vraiment impressionnant: sur les images prises par une caméra posée sur un tableau de bord d’une voiture, on voit l’avion commencer son décollage, puis se mettre à piquer du nez, tomber comme une feuille morte, avant de s’écraser et prendre feu, à l’intérieur du périmètre de sécurité de la grande base américaine.
Vidéo
Bagram Airfield Crash 29APR2013 par Spi0n
Les talibans ont revendiqué avoir joué un rôle dans le crash du Boeing 747-400BCF à destination de l'aéroport international de Dubaï — venant de Châteauroux — en disant avoir abattu l'appareil mais aucune preuve n'a pu être fournie et un porte-parole de la coalition dément formellement cette allégation.
De fait, la vidéo, depuis sa diffusion sur Internet, a donné lieu à une série d’hypothèses parmi les spécialistes du transport aérien. The Atlantic pose d’abord trois pré-requis. «1/ La vidéo est-elle authentique? 2/Il est certainement possible que les causes de l’accident ne soient pas visibles sur cette vidéo, comme le sabotage, ou d’autres raisons hors de l’image. 3/ Et tout ce qu’il est possible d’imaginer.»
Mais, écrit James Fallows, «si vous me demander à quoi ça ressemble, la réponse est: ça ressemble à un décrochage.» Sans rentrer dans un cours d’aérodynamisme (wikipedia fera ça très bien), ce genre d’accident peut arriver mais les pilotes sont entraînés à le gérer. Sauf que, note Fallows, les pilotes s’entraînent à récupérer leurs appareils à plus grande altitude. Là, à très basse altitude, comme c'était le cas lundi à Bagram - le train d'atterrisage semble toujours sorti-, la manœuvre devient impossible.
Reste à comprendre ce qui a pu causer ce décrochage. Sur le site spécialisé Crash-aerien, les observateurs privilégient la piste d’une cargaison mal fixée et qui «a glissé vers l'arrière suite au décollage, faisant passer le centre de gravité (bien) au delà de la limite arrière et aurait provoqué l'augmentation de l'assiette et le décrochage.»
Note pour ceux qui prennent l’avion pour leurs vacances : il y a peu de risque que le Boeing ou Airbus que vous emprunterez soit rempli de véhicules blindés de l’armée américaine, comme l’était sans doute le Boeing 747-400BCF…
Publié le 26.05.2013
Le devoir.com
Un immeuble s’écroule au Bangladesh: plus de 300 morts
Savar, Bangladesh — Le bilan de l'effondrement d'un édifice survenu plus tôt cette semaine au Bangladesh surpasse maintenant 300 morts.
Les secouristes continuaient à chercher des victimes, vendredi matin, pendant que les proches des disparus se querellaient avec la police.
Certaines victimes seraient toujours vivantes dans les décombres, mais les secouristes préviennent que le temps commence à manquer.
Les policiers ont bouclé le secteur et forcé des milliers de spectateurs à reculer, après que les secouristes se soient plaints que la foule ralentissait leurs opérations. Des échauffourées ont éclaté et les policiers ont eu recours à leurs matraques pour maîtriser les mécontents. Une cinquantaine de personnes auraient été blessées.
Une vingtaine de victimes ont été retrouvées vivantes au cours des dernières heures, dont une jeune femme de 18 ans dont la main droite écrasée a dû être amputée pour la libérer des décombres.
Quarante survivants avaient été repérés dans une même pièce du quatrième étage. Douze d'entre eux ont été secourus jeudi soir et les opérations se poursuivaient pour rejoindre les autres. Les opérations de secours continueront au moins jusqu'à samedi.
La police bangladaise avait ordonné l'évacuation de l'édifice la veille de son effondrement, mais les responsables avaient fait fi de cet ordre et ordonné à leurs employés de reprendre le travail.
L'édifice abritait plusieurs fabriques de vêtements et quelques autres commerces.
Le propriétaire de l'immeuble serait Mohammed Sohel Rana, un proche du parti au pouvoir. M. Rana avait apparemment reçu l'autorisation de construire un édifice de cinq étages, mais il aurait décidé d'ajouter illégalement trois étages de plus. Il devrait maintenant être accusé de négligence.
L'immeuble abritait des fabriques de vêtements pour des bannières comme Benetton, Walmart, The Children's Place, mais également pour la collection Joe Fresh, en vente chez Loblaws.
Publié le 01.05.2013
Slate.fr
La plus récente théorie du complot
des Républicains pourrait sauver
l'économie américaine
Selon quelques hommes politiques républicains, l'administration Obama serait sur le point d'acheter toutes les munitions du pays pour désarmer les Américains. Ils ont peut-être trouvé le moyen de sauver l'économie du pays.
Jillian Rayfield rapporte dans Salon que les conservateurs américains ont une nouvelle théorie du complot selon laquelle l’administration Obama a demandé à toutes les agences fédérales d'acheter toutes les munitions des Etats-Unis afin de désarmer la population:
«[Le Sénateur James] Inhofe [républicain d’Oklahoma] a expliqué qu’Obama a été “inflexible, affirmant qu’il fallait limiter l’accès des Américains qui respectent la loi ainsi que les opportunités dans lesquelles ceux-ci peuvent exercer leurs droits selon le Second amendement”, et que “l’une des manières selon lesquelles l’administration Obama est capable de le faire ceci est de limiter ce qui est disponible sur le marché en faisant des agences fédérales les acheteuses des quantités inutiles de munitions.»
Mardi 30 avril, un autre républicain, Jim Jordan d’Ohio a tenu des propos similaires sur une radio locale, assurant que le Président américain «est en train d’acheter les munitions de mes enfants au lieu de sauver les obligations financières du pays».
Là où certains voient des problèmes constitutionnels, je vois du stimulus économique. Le fait est que l’administration Obama ne veut pas que vous achetiez des obligations. C’est là l’essence de la politique de bas intérêts de la Réserve fédérale des Etats-Unis.
Obama veut que les familles aisées et les entreprises qui font des profits arrêtent d’acheter des dettes sûres et, à la place, commencent à investir dans le capital et les biens durables. Acheter des balles, cela veut dire des emplois dans les usines de balles et des emplois pour les types qui conduisent des camions pleins de balles et des emplois dans les mines qui fabriquent ce avec quoi l’on fabrique les balles.
Tous ces nouveaux travailleurs dans l’industrie de la munition et autres occupations du même genre auront plus d’argent dans leurs poches. Du cash qui finira par arriver chez les petits commerçants, les restaurants et autres pourvoyeurs de services. Mine de rien, l’économie est redressée.
A noter, pourtant, que si Inhofe, Jordan et leurs copains insistent pour acheter des obligations plutôt que des munitions, cela peut tout de même créer des bénéfices économiques. Pour cela, il faut que le gouvernement augmente l’offre d’obligations (en empruntant davantage) et utilise les fonds levés pour acheter des balles afin d’augmenter les réserves du gouvernement. Ça marche dans les deux sens.
On peut créer une dynamique selon laquelle les foyers deviennent moins disposés à garder des obligations et plus disposés à acheter des biens durables. C’est logique. En revanche, ce qui n’est pas logique du tout, c’est d’accepter un équilibre où une grande partie des personnes bien portantes se tournent les pouces sans avoir de travail.
Publié le 01.05.2013
AFP
Le 1er mai dans le monde sous le signe de l'austérité et des inégalités
De Madrid à Athènes, l'Europe, frappée de plein fouet par le chômage, manifestait mercredi contre les politiques d'austérité et pour davantage de mesures en faveur de l'emploi, à l'occasion de la fête du Travail marquée au petit matin par des heurts en Turquie.
L'Asie avait donné le coup d'envoi de ces défilés, placés aussi sous le signe des oubliés de la croissance, comme au Bangladesh où les ouvriers du textile travaillent dans des conditions misérables pour les firmes occidentales.
Des dizaines de milliers de manifestants y ont réclamé justice après la mort, il y a une semaine, de plus de 400 ouvriers dans l'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers de confection. A Dacca, la capitale, les travailleurs brandissaient des banderoles et des drapeaux rouges en scandant "Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d'ateliers".
Les grandes capitales européennes pendant ce temps se préparaient aux défilés contre l'austérité et le chômage, prévus en Espagne, en Italie, en Grèce, à Chypre ou en France.
La hausse du chômage, qui vole de record en record en Europe, a atteint un sommet dans la zone euro, à 12,1% en mars, et alimente un rejet croissant des politiques d'austérité, en particulier dans les pays du sud du continent les plus douloureusement frappés.
A Rome, c'est le pape François qui a appelé, lors de son audience hebdomadaire, les dirigeants politiques à faire tout ce qu'ils peuvent pour créer des emplois, estimant que le chômage était le résultat d'une vision économique "en dehors des règles de la justice sociale".
Les premiers manifestants se rassemblaient au même moment en Italie, comme dans la ville médiévale de Pérouse, dans le centre du pays, située dans l'une des régions où le chômage a le plus fortement augmenté, où plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues mercredi matin.
Quelques heures plus tôt, des manifestants en colère avaient affronté la police à Istanbul, aux cris de "Mort au fascisme", "longue vie au 1er mai", alors que les autorités avaient interdit tout rassemblement en raison de travaux de rénovation sur la place Taksim, un lieu emblématique de la grande ville turque.
En Grèce, le pays qui avec l'Espagne détient le record du nombre de chômeurs, à 27,2% en janvier, deux manifestations étaient prévues en milieu de journée à Athènes.
Les ferries sont restés à quai pour ce 1er mai, aucune liaison avec les îles n'était disponible en raison d'une grève lancée par les syndicats de marins. Plusieurs affiches du syndicat du privé GSEE proclamaient: "Nous réclamons des conventions collectives, de l'emploi, de la croissance, des droits sociaux démocratiques".
En Espagne, les deux grands syndicats, UGT et Comisiones obreras (CCOO), ont appelé à 82 manifestations à travers le pays.
Ce 1er mai "doit mettre en évidence l'échec total des politiques d'austérité qu'imposent les institutions européennes et les gouvernements des pays de l'Union européenne, qui dans notre pays se vérifie dans les faits", affirmait l'UGT dans son appel à manifester, au moment où le chômage explose à 27,16% des actifs.
Même appel au Portugal, l'un des pays bénéficiant d'une assistance financière internationale assortie d'un plan de rigueur, où l'UGT dénonçait les "sacrifices et l'austérité ayant conduit au chômage et à l'appauvrissement" du pays.
En France, où l'impatience grandit aussi face à l'explosion du chômage, les deux grandes centrales syndicales, la CGT et la CFDT, devaient défiler en ordre dispersé pour la première fête du Travail du gouvernement de gauche.
Leurs divergences se cristallisent autour du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, "accord scélérat" pour la CGT, avancée pour créer des emplois, aux yeux de la CFDT.
Au moment où le nombre de chômeurs atteint le record historique de 3,2 millions, et où chaque jour apporte son lot d'annonces de suppressions d'emploi, la majorité des Français (57%) estime que la défense de l'emploi doit être le premier objectif des syndicats, selon un sondage CSA.